Mazda3 Sport 2019, un changement... intégral
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
Avec une silhouette singulière, un tableau de bord élégant, un habitacle transformable pratique et bien fini, et un choix de motorisations offrant désormais l’option d’une transmission intégrale, la Mazda3 Sport change radicalement en 2019.
On croit parfois que les consommateurs canadiens ont totalement délaissé les automobiles au profit des VUS et des camionnettes. Les chiffres de ventes des constructeurs le confirment. Au terme du premier trimestre de l’année, 27% des véhicules vendus étaient des autos comparativement à 50% il y a dix ans. La demande pour ce genre de véhicules est en déclin, c’est indéniable, mais la réalité demeure nuancée.
- À lire aussi: Que pensez-vous de la nouvelle Mazda3?
- À lire aussi: Une Mazda3 plus puissante serait envisagée
Ainsi, les voitures compactes demeurent des favorites et représentent la moitié des ventes d’autos pour cette période. Et parmi celles-ci, la Mazda3, qui change radicalement pour 2019, demeure un des modèles les plus recherchés avec la Honda Civic, la Toyota Corolla et la Hyundai Elantra.
Lancée en 2003 pour remplacer la Protegé, la Mazda3 a été vendue à plus de six millions d’exemplaires sur la planète. Chez nous, elle est devenue un des deux modèles les plus populaires de la marque nipponne avec le CX-5.
Sa quatrième génération se distingue par un style finement renouvelé, que le constructeur n’hésite pas à qualifier de plus mature. Ce style reste en lien avec la génération antérieure et il a tout pour plaire à un large public, tant les progressistes qui recherchent la nouveauté que les conservateurs qui préfèrent les formes plus classiques.
Une forme singulière
La nouveauté, on la retrouve dans la Mazda3 Sport, le modèle à hayon dont nous avons fait l’essai. Son design sportif, émotionnel même, tranche avec celui du modèle antérieur, entre autres, par la forme enveloppante et massive des montants arrière de son toit. À l’inverse, la berline Mazda3 affiche une allure sobre, mais sophistiquée, qui n’est pas sans rappeler l’élégante Mazda6. Ces compactes de Mazda partagent une nouvelle face avant abaissée, que le constructeur a tout de même pris soin de différencier par un usage plus limité des garnitures chromées sur la version à hayon.
Les versions GX et GS sont livrées avec des roues en alliage de 16 po, alors que la GT se pare de roues de 18 po. Certes plus élégantes, ces dernières sont plus coûteuses à chausser et ses pneus plus fermes ne rendent pas le roulement aussi confortable. En revanche, toutes les versions sont désormais munies de phares à diodes électroluminescentes, un gain évident en matière d’éclairage en conduite nocturne.
Si le coup d’oeil paraît très différent, surtout dans le cas de la Mazda3 Sport, le gabarit a peu changé. L’empattement du modèle essayé n’a gagné que 26 mm, alors que la carrosserie a été raccourcie de 11 mm et abaissée de 15 mm. La largeur, enfin, reste inchangée, mais le poids augmente de quelques dizaines de kilos, selon la version.
Sous le capot, on retrouve des motorisations connues : les 4-cylindres Skyactiv de 2,0 et 2,5 L qui animaient les Mazda3 de la génération antérieure. Réservé à la version d’entrée de gamme GX, le moteur de 2,0 L conserve les mêmes cotes : 155 ch et 150 lb-pi. Quant au moteur de 2,5 L, il produit maintenant 186 ch et autant de couple, ce qui représente 1 ch et 2 lb-pi additionnels. Ces gains n’exciteront personne, c’est clair. Mais doit-on s’en plaindre ? Après tout, ces deux moteurs plaisaient auparavant et convenaient à une vocation familiale, ce qu’ils font toujours pour ces modèles 2019.
Le constructeur offre de nouveau un choix de boîtes de vitesses à 6 rapports : une manuelle agréable à utiliser et une automatique bien étagée et discrète. Pour la Mazda3 Sport GT, le mode manuel de cette automatique est commandé, non seulement par son levier, mais aussi par une paire de palettes posées derrière le volant. Un régal !
Intégralement vôtre
L’ajout d’une transmission intégrale constitue la grande nouveauté en matière de motorisation. Proposée pour les versions GS et GT, cette option se révèle abordable puisqu’elle est offerte pour 1 700 $. À cela, il faut toutefois ajouter le coût de la boîte automatique (1 300 $) à laquelle ce système est lié. Appelé i-Activ AWD, il travaille de concert avec le système de contrôle de vecteur de la force G, qui régule la répartition du couple selon les sollicitations du conducteur sur le volant et l’accélérateur. De plus, pour optimiser la consommation de carburant, le moteur des modèles ayant quatre roues motrices a un système de désactivation des cylindres, qui réduit la cylindrée (et la consommation) lorsque c’est possible en coupant deux des quatre cylindres.
L’intérieur se démarque tout autant que l’extérieur, d’abord à cause de la finition soignée et la qualité des matériaux qui élèvent cette compacte peu coûteuse au niveau des Mercedes-Benz Classe A, Audi A3 et autres du genre. Une fois assis au volant, on remarque aussi l’épaisseur et la forme des montants du pare-brise, qui réduisent beaucoup moins sur le champ de vision. En outre, l’information passe désormais par trois interfaces largement modernisées. Oubliez les modèles 2018 et leurs cadrans analogiques derrière le volant et l’écran de 7 po de leur système d’infodivertissement, qui semblait bêtement posé sur le tableau de bord. La Mazda3 Sport 2019 dispose d’un écran à cristaux liquides personnalisable derrière le volant et d’un écran de 8,8 po pour son système d’infodivertissement, qui s’intègre bien au nouveau design du tableau de bord. D’ailleurs, pour ne pas distraire le conducteur, cet écran n’est pas tactile. C’est une interface rotative logée sur la console centrale qui fait le lien avec son affichage et les fonctions qui s’y affichent. Le constructeur a également troqué l’affichage tête-haute utilisant une petite visière en plastique escamotable pour un système plus sophistiqué exploitant une large surface à la base du pare-brise. Ce système est même utilisable lorsqu’on porte des lunettes de soleil polarisantes. Dommage qu’il soit encore réservé à la GT dotée de l’ensemble optionnel Premium...
Bien conçus, les sièges baquets offrent un confort exemplaire et pour toutes les versions de la Mazda3 Sport ils sont chauffants. Les places arrière, par contre, demeurent réduites et mieux adaptées à des enfants qu’à des adultes. Pour ce qui est du coffre, son volume utile n’a quasiment pas changé. Cette compacte à hayon conserve donc la polyvalence qu’on lui connaissait.
Mieux insonorisée que l’ancienne Mazda3, cette nouvelle mouture offre un haut niveau d’agrément de conduite avec un roulement feutré, un freinage puissant et facile à moduler, et une direction précise à souhait. Avec un éventail de prix abordables, les acheteurs de voitures compactes ne seront pas déçus !