Mercedes-Benz Classe C, en attente
Selon la rumeur publique et les affirmations de certaines personnes haut placées chez Mercedes-Benz, la Classe C devait être la première à subir une cure de rajeunissement. Pourtant, la Classe S a été transformée à l’automne 2005, la Classe E remaniée a fait ses débuts une année plus tard ainsi que la CLS tandis que la GL est une nouvelle mouture. Et il ne faut pas oublier la SL qui a eu droit à plusieurs retouches. Pendant ce temps, la Classe C a plus au moins progressé depuis quelques années. Il y a eu plusieurs changements en 2006, mais pour 2007, il faudra patienter.
Néanmoins, malgré d’indéniables qualités, il est de plus en plus évident que cette Classe prend de l’âge face à une concurrence de plus en plus affûtée. Il ne faut pas croire pour autant que cette Mercedes-Benz soit désuète, loin de là. Elle demeure très populaire et même le Consumer Reports en vante les mérites en fait de performance et de comportement routier. Non sans avoir égratigné ce constructeur au passage quant à la fiabilité de cette voiture. En dépit des pronostics pas tellement encourageants pour le modèle 2006, toujours selon CR, il est important de souligner que la fiabilité a progressé au cours des derniers mois. Mieux encore, cet état de fait est rapporté dans plusieurs publications européennes.
Le coupé d’abord
L’an dernier, lors de la rédaction de cet ouvrage, nous étions tous convaincus de la disparition du Coupé de la Classe C. Nous étions sérieusement dans les patates puisque ce modèle a été reconduit et avec un nouveau moteur V6 2,5 litres de 201 chevaux ! Cette motorisation était ce qui pouvait arriver de mieux à cette Mercedes-Benz économique qui a pourtant beaucoup à offrir, notamment une silhouette assez bien réussie. Avec cette nouvelle cavalerie, le Coupé Sport a connu un
second souffle de vie. Et malgré les mauvaises langues, il s’agit d’une Mercedes-Benz à part entière en raison de son comportement routier correct, du design de l’habitacle et de la solidité de la caisse. Il reste maintenant aux « bollés » de Stuttgart de trouver un moyen de remédier à la distorsion de la glace du hayon. Ce serait alors presque top niveau comme disent les amants de la langue de Molière. Et, au moment d’aller sous presse, il semble une fois de plus que les jours de ce modèle soient comptés. Et bien alors !
La berline ensuite
La disparition l’an dernier de la familiale qui s’est éclipsée au bénéfice de la Classe B nouvellement arrivée était de l’opinion de tous le signal du remplacement du modèle actuel. On réduisait l’offre pour la renouveler. Pourtant, une année après ces prédictions, ce même modèle est toujours dans les salles de démonstration. Et ce n’est pas le choix qui fait défaut. La version la plus économique de la berline est livrée avec le même moteur V6 2,5 litres que le coupé. Avec ce moteur, la boîte manuelle à six rapports est de série, mais il est possible de commander en option une boîte automatique à sept rapports. Cette transmission vous permet de réduire la consommation de carburant et d’impressionner la parenté. Par ailleurs, si vous avez à déplacer trois passagers dans votre Classe C, le V6 3,0 litres de la C280 - je sais, ces appellations ne sont pas logiques – produit 27 chevaux de plus. Par contre, seule la boîte à cinq rapports est disponible. Il est également possible de commander une C280 4Matic à rouage intégral. Mais si vous consultez notre match de la glisse au début de cet ouvrage, vous constaterez que ce modèle ne s’impose plus face à ses concurrentes.
En fait de motorisation, le meilleur choix demeure toujours le moteur V6 de 3,5 litres d’une puissance de 268 chevaux, ce qui permet de boucler le 0-100 km/h en moins de huit secondes. Avec la version sport, il est possible de choisir entre une boîte manuelle à six rapports ou l’automatique à sept rapports. Optez pour la 4Matic et seule l’automatique à cinq rapports est offerte. Enfin, il y a la C55 AMG dont le moteur V8 de 5,5 litres produit 362 chevaux et, fait inhabituel pour un moteur sport, un couple de 376 lb-pi. Pas besoin d’un dessin pour comprendre qu’un gros moteur V8 dans une voiture aussi légère ne peut qu’avoir des effets positifs sur les performances. Le 0-100 km/h est l’affaire de 5 secondes et des poussières, tandis que les reprises vous collent dans le siège. Avec ses pneus ultralarges et une suspension qui n’apprécie pas trop les mauvais revêtements, il est possible qu’on se lasse de se faire « brasser le Québécois » au fil des kilomètres. Mais dès qu’une courbe invitante s’annonce, on a le réflexe du ”boy racer” et on enfonce l’accélérateur pour se faire plaisir. Pour certaines personnes, c’est un réflexe pavlovien au volant d’une telle auto. Par contre, une fois qu’on a fini de s’extasier sur le rendement du moteur et de la qualité de la tenue en virage, on se rend compte que la planche de bord a l’air vieillotte par rapport à celle des nouvelles venues de la marque et que l’espace pour les coudes dans l’habitacle est un peu juste. Abandonné au catalogue en 2007, il est sans doute possible de dénicher un modèle invendu à bon prix.
Bref, une foule de petits détails qui, lorsque comparés à la Classe E par exemple, nous permettent de conclure que la Classe C est non seulement la plus économique des berlines de la marque, mais celle qui est la plus vieille. Il est fascinant de constater une telle chose chez une voiture dont les prestations sur la route continuent d’être supérieures à la moyenne! Et si jamais vous cherchez un argument pour craquer pour cette belle allemande qui possède toujours bien des atouts, vous pouvez souligner l’excellence de la marque en fait de sécurité tant active que passive.
feu vert
Fabrication solide
Nombreux modèles
Rouage intégral
Sécurité exemplaire
feu rouge
Modèle en sursis
Certaines options onéreuses
Fiabilité inégale
Tableau de bord vieillot