Lincoln MKC 2019 : une dernière prestation
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Le MKC est sur le point de nous quitter. Le Lincoln Corsair 2020, son remplaçant dans la gamme de la marque, a été dévoilé au Salon de l’auto de New York cette année. Attendez, le MKC n’a pas reçu une mise à jour pour le millésime 2019?
Oui, en effet, ce qui est illogique financièrement pour un constructeur. Oh, les changements entre 2018 et 2019 étaient très timides, mais sachant que le Corsair était en route, pourquoi Lincoln a investi temps et argent pour redessiner la tronche du MKC pour une année-modèle?
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Peu importe la raison, le Lincoln MKC 2019 sera la dernière édition du VUS compact lancé en 2014. Destiné à attirer une clientèle plus jeune, il s’est constamment classé deuxième au chapitre des ventes de la marque au Canada, tout juste derrière le MKX intermédiaire – qui vient d’être rebaptisé « Lincoln Nautilus ».
Le MKC n’est pas un mauvais véhicule du tout, mais en le comparant avec des rivaux tels que l’Acura RDX, l’Audi Q5, le BMW X3, l’Infiniti QX50, le Mercedes-Benz GLC et le Volvo XC60, pour n’en nommer que quelques-uns, les arguments de vente s’estompent.
Sous le capot, le quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres fait le travail avec 245 chevaux ainsi qu’un couple de 275 livres-pied. Il est jumelé à une boîte automatique à six rapports et à un rouage intégral de série.
Notre version à l’essai, le MKC Reserve, était plutôt équipée d’un moteur de 2,3 litres générant 285 chevaux et un couple de 305 livres-pied. La puissance supplémentaire rend le MKC assez rapide, et la consommation d’essence est à peine plus élevée. La cote de consommation mixte ville/route de celui-ci est de 11,5 L/100 km, et nous avons obtenu une moyenne de 10,9 L/100 km durant notre essai. Cependant, tous ses rivaux à motorisation à quatre cylindres sont moins énergivores.
Chaque MKC inclut une suspension adaptative avec trois réglages. Par défaut, le mode Normal propose le meilleur équilibre, alors que le mode Sport raffermit le tout pour une conduite un peu plus dynamique. Le mode Comfort rend la suspension du MKC spongieuse, sans être trop rebondissante, parfait pour absorber les innombrables imperfections de la route que l’on rencontre quotidiennement. Bref, on a affaire ici à l’un des roulements les plus feutrés du segment, si jamais ça fait partie de nos critères d’achat.
La qualité des matériaux et l’assemblage dans l’habitacle du Lincoln MKC 2019 ne sont peut-être pas à la hauteur de ceux d’un Audi Q5, mais le tout est de bon goût et bien exécuté. La sellerie en cuir est riche, les boiseries sont convaincantes, les commandes sont solides et une sélection complète de boutons est bien placée au bas de la planche centrale. Le système multimédia SYNC 3 comprend une interface à écran tactile facile d’utilisation, un puissant système de reconnaissance vocale et beaucoup d’applications disponibles. Il peut aussi intégrer Apple CarPlay et Android Auto.
À 1 100 $, la chaîne audio ambiophonique THX II à 14 haut-parleurs en vaut la peine pour les mélomanes. On aime le fait qu’elle soit disponible dans les deux déclinaisons du VUS, pas seulement dans la plus chère. Sa sonorité est aussi belle que celle des systèmes haut de gamme des véhicules de luxe allemands, et qui coûtent plusieurs milliers de dollars.
On a droit à d’autres caractéristiques agréables dans le Lincoln MKC 2019, comme un toit ouvrant panoramique, des sièges avant chauffants et ventilés, des sièges arrière chauffants, un volant chauffant, un dégivreur d’essuie-glaces, une assistance active au stationnement, un éclairage d’ambiance, un hayon à commande électrique et les habituels bidules de sécurité avancés. Les propriétaires peuvent aussi connecter leur MKC à leur téléphone via une appli afin de démarrer, verrouiller ou déverrouiller les portes et vérifier le niveau d’essence dans le réservoir. En revanche, la concurrence en offre autant.
Côté polyvalence, le Lincoln MKC se situe légèrement sous la moyenne du segment en ce qui a trait à l’espace de chargement, que les dossiers de sièges arrière soient relevés ou rabattus. Au moins, l’ouverture est large puisque le hayon couvre toute la partie arrière du véhicule, comme celui de l’Audi Q5. Lorsqu’équipé convenablement, le Lincoln MKC dispose d’une capacité de remorquage atteignant 1 361 kilogrammes ou 3 000 livres, également dans la moyenne du segment. Le dégagement pour les jambes à l’arrière n’est pas très généreux.
Le prix de base du Lincoln MKC Select 2019 est de 44 150 $ avant les frais de transport et de préparation. Notre version Reserve à l’essai avec le moteur de 2,3 litres et une foule d’options fait sonner la caisse enregistreuse à 55 270 $, ou environ le même prix qu’un Q5 ou d’un GLC bien équipé. C’est un problème, car la perception d’une marque est très importante pour bien des acheteurs de véhicules de luxe, et l’on doute que de choisir Lincoln au lieu d’Audi ou Mercedes-Benz impressionnera les voisins.
Le Lincoln Corsair 2020, qui repose sur une toute nouvelle plate-forme et qui est fort joli, semble plus prometteur qu’un véhicule sur le point d’être retiré du marché. Toutefois, la marque Lincoln elle-même a encore beaucoup de travail à faire afin de concurrencer les constructeurs allemands au chapitre du prix et du prestige.