Mazda Série B, la valeur des années
Le secteur des camionnettes compactes est sans doute celui qui est le plus stable sur le marché puisque les nouveaux produits se font rares. Les lancements de modèles sont espacés et une fois en place, ces camionnettes sont
commercialisées pendant des années sans subir de changements majeurs. Les Ford Ranger et Mazda Série B sont des piliers de stabilité alors qu’ils entreprennent l’année 2007 sans modifications importantes. Il faut souligner que la camionnette Mazda est étroitement dérivée du Ford Ranger qui est le modèle le plus populaire de sa catégorie.
Pour faciliter les choses, nous allons surtout nous consacrer aux camionnettes Mazda qui sont moins connues que le Ranger et qui proposent sensiblement les mêmes caractéristiques. Que vous optiez pour Ford ou Mazda, vous aurez le choix parmi les mêmes groupes propulseurs et les mêmes variations d’équipement. Par
contre, des sondages effectués par Mazda ont permis d’apprendre que de nombreux acheteurs, déjà propriétaires d’un véhicule de marque japonaise, n’avaient aucunement envie de négocier avec un constructeur nord-américain, d’où la justification de la Série B sur notre marché. Il faut de plus ajouter que les camionnettes Mazda sont assemblées dans une usine Ford aux États-Unis.
Trois moteurs
Même si les camionnettes sont de plus en plus luxueuses et peuvent être dotées de nombreuses options visant à améliorer le confort, il ne faut jamais perdre de vue que ce sont avant tout des instruments de travail et que la motorisation joue un rôle de première importance. Chez Mazda, c’est élémentaire comme choix. Par exemple, si vous optez pour un modèle à cabine simple, le seul moteur offert est le quatre cylindres de 2,3 litres d’une puissance de 143 chevaux qui peut être couplé à une boîte manuelle cinq vitesses, tandis que l’automatique à cinq rapports est optionnelle. En fait, peu importe le moteur choisi, ces deux transmissions sont au catalogue. Ce moteur quatre cylindres est tout ce qu’il y a de plus moderne en fait de mécanique avec une culasse dotée de quatre soupapes par cylindres et l’injection multipoint séquentielle. Il ne faut certainement pas l’ignorer.
Curieusement, le moteur V6 3,0 litres de la version Dual Sport à cabine allongée ne produit que cinq chevaux de plus que le moteur quatre cylindres et son jeu de soupapes est tout ce qu’il y a de plus ordinaire. Et puisque sa consommation est plus élevée que le 2,3 litres, nous sommes en droit de nous interroger sur sa pertinence. C’est en découvrant que son couple est de 180 lb-pi, soit 26 lb-pi de plus que le quatre cylindres, que l’on comprend le pourquoi de sa présence. Mais il est facile de renverser cet argument par un autre moteur V6. Ce dernier est un moteur 4,0 litres de 207 chevaux et de 238 lb-pi de couple, soit beaucoup plus que le vétuste 3,0 litres. Et comme leur consommation de carburant est presque semblable, le moteur V6 de choix est le 4,0 litres. Mais il n’équipe que le modèle le plus cossu de la Série B qu’il s’agisse de la version 4X2 ou 4X4. Soulignons au passage que la transmission intégrale de cette camionnette est de type à temps partiel, et actionnée par un commutateur monté sur la console centrale du tableau de bord.
Toujours une camionnette
Il est facile de se laisser enjôler par leur silhouette raffinée et leur cabine qui ressemble à celle d’une automobile. Nous sommes loin des camionnettes à vocation purement utilitaire vendues dans les années cinquante. La Série B et le Ford Ranger possèdent tous deux un tableau de bord sobre, pratique et d’un design à mi-chemin entre l’utilitaire et l’automobile. D’ailleurs, le système audio est dorénavant muni d’une entrée auxiliaire permettant d’y brancher votre lecteur MP3 tandis que le lecteur de CD permet d’utiliser des fichiers MP3. Toujours au chapitre du confort, Mazda propose en option le « Groupe électrique » comprenant une foule d’accessoires à commande électrique, alors que le « Groupe SE Plus » ajoute un autre niveau d’accessoires destinés à améliorer le niveau de confort. Par contre, pour 2007, les changements à la mécanique sont nuls, et presque inexistants quant à l’apparence extérieure sauf quelques modifications dans le choix des couleurs.
Mais peu importe le plumage de ces outils de travail et le nombre d’accessoires dont ils sont dotés, il ne faut jamais perdre de vue que leur conception mécanique avec essieu arrière rigide et ressorts elliptiques n’en fait pas des bolides de course. Sur bonne route, cet agencement mécanique est d’un confort surprenant, et le pilote peut jouir d’un certain agrément de conduite en jouant du levier de vitesse avec la boîte mécanique et se surprendre de la précision de la direction, du moins pour une camionnette. Par contre, dès que le revêtement devient bosselé, et encore plus avec les modèles 4X4, le train arrière nous fait sentir sa présence. De plus, tout virage pris à haute vitesse sur mauvaise route aura pour effet de voir l’arrière se dérober, une bonne excuse pour avoir recours à la technique du contre-braquage. Ce comportement s’atténue de façon directement proportionnelle au poids placé dans la caisse.
Que vous optiez pour la Série B ou le Ranger, vous serez au volant d’un véhicule peaufiné au fil des années, capable d’effectuer des travaux relativement lourds pour la catégorie.
feu vert
Mécanique éprouvée
Châssis solide
Choix multiples
Bonne capacité de remorquage
Finition en progrès
feu rouge
Suspension arrière rétive
Silhouette à revoir
Moteur v6 3,0 litres
Places arrière peu pratiques