Lincoln MKZ 2010, inFusion de nouveautés !
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Je ne vous apprendrai rien en affirmant que la Lincoln MKZ dérive de la Ford Fusion. Mais peut-être vous apprendrai-je que la MKZ a subi cette année une cure de rajeunissement majeure, qui lui fait d'ailleurs le plus grand bien. Une cure certes purement esthétique, mais il faut dire que Lincoln avait déjà apporté des modifications à la motorisation il y a quelque temps. Donc, après avoir raffiné sa voiture pour la rendre plus efficace mécaniquement, on tente maintenant de la sortir de l'ombre. Et c'est avec un style plus affirmé et plus élégant qu'on y parviendra.
Affichant fièrement la nouvelle signature visuelle de la marque qui réside en cette calandre reprenant, selon Lincoln, l'apparence d'une chute d'eau, la MKZ s'identifie désormais mieux aux autres produits de la marque. Puis, avec ses nouveaux feux plus agressifs, ses jantes chromées d'allure sportive et sa partie arrière nettement plus gracieuse, on parvient plus facilement à faire oublier les origines modestes de la voiture.
Mais là ne s'arrêtent pas les modifications de la voiture. Lincoln a aussi pris soin de sérieusement revamper l'habitacle, de façon à rehausser la noblesse et le confort de l'environnement. Oubliez donc cette planche de bord de Fusion à laquelle se greffaient quelques accents de chrome, c'est désormais chose du passé. Aujourd'hui, le conducteur fait face à un poste de conduite nettement plus gracieux, et d'ailleurs semblable à celui de sa grande sœur, la MKS. Les sièges ont également été revus, affichant des coutures tubulaires aux teintes contrastantes, un peu comme on en retrouve dans certains des véhicules anglais les plus cossus.
À bord, l'ambiance est donc effectivement plus noble qu'auparavant, d'autant plus qu'on y retrouve un souci d'assemblage et de finition encore plus poussé. Bref, le mandat à bord a été pleinement réussi. Le seul hic, c'est que bon nombre de caractéristiques sont offertes contre supplément. Et en option pour la majorité d'entre eux, on peut facilement se heurter à une facture de 50 000$. Donc, gare aux options.
L'option à choisir
Un des avantages majeurs de la MKZ face à sa rivale japonaise (la Lexus ES), se veut certainement la disponibilité de la traction intégrale. Non seulement ce type de rouage est fort appréciable en conduite hivernale, pour des raisons évidentes, mais il élimine du coup toute possibilité d'effet de couple. Puis, il permet d'obtenir un comportement plus équilibré, notamment en virage. Bref, s'il y a une option à considérer, c'est la traction intégrale. Il faut cependant savoir que cette dernière engendre une consommation légèrement plus élevée, qui frôle alors les 13 litres aux 100 kilomètres.
Pour se mouvoir, la MKZ fait appel à un V6 de 3,5 litres développant 263 chevaux. Ce dernier œuvre de pair avec une boîte automatique à six rapports au rendement superbe, qui s'accompagne toutefois d'un mode manuel franchement inefficace. Sur route, la voiture se veut donc très rapide, nerveuse et passablement maniable. Le groupe motopropulseur effectue un excellent boulot, la direction est juste assez ferme et la suspension, bien calibrée. Cette dernière vise toutefois à offrir un confort passablement douillet, ce qui signifie que le roulis en virage demeure assurément plus prononcé qu'avec des berlines comme la Cadillac CTS. Malgré tout, l'équilibre est génial et on apprécie sa conduite davantage chaque jour.
Il ne reste donc maintenant qu'à convaincre la clientèle perdue au fil des ans à revenir chez Lincoln, histoire de lui faire découvrir le fruit du travail des ingénieurs. Et ça, ce n'est pas chose facile. Peu à peu, la perception de la marque de la part du public s'améliore, mais la pente à remonter est très haute. Chose certaine, on est sur la bonne voie.