Mazda MX5, toujours la référence
Il a été certainement difficile de développer un modèle de remplacement pour le roadster le plus populaire de l’histoire de l’automobile. La Mazda Miata a connu une carrière hors du commun et les stylistes étaient placés devant une alternative : nous offrir une version complètement différente ou concevoir un modèle évolutif. C’est la seconde solution qui a été choisie et c’est de bonne guerre puisque c’est celle adoptée par la plupart des constructeurs dans de pareilles situations.
À première vue, il est difficile de départager la seconde génération de la troisième et plusieurs auraient apprécié des changements plus spectaculaires. Un examen plus attentif de la nouvelle MX-5 nous permet de réaliser que les modifications sont plus importantes qu’il n’y paraît. En tout premier lieu, le véhicule est un peu plus long et un peu plus large. Ce qui donne plus de présence sur la route. Il suffit de croiser l’ancienne et la nouvelle MX-5 pour remarquer immédiatement cette différence. Il faut ajouter à cela des passages de roue plus imposants et une bosse sur le capot qui permet aux ingénieurs d’installer le tout nouveau moteur 2,0 litres de 170 chevaux. Pour le reste, c’est passablement identique au modèle antérieur, notamment la partie arrière qui conservé la même courbe et les mêmes feux.
Bravo ! Plus d’espace !
Les dimensions de la carrosserie n’ont pas beaucoup augmenté. En fait, l’empattement a progressé de 6,5 cm et la largeur de 4,0 cm. Pourtant, lorsqu’on s’installe dans l’habitacle, l’espace pour les coudes, la tête et les jambes permet maintenant d’accommoder les « grands six pieds ». Auparavant, c’était vraiment exigu pour les personnes de grande taille. Il faut toujours se contorsionner quelque peu pour monter à bord ou pour s’extirper de la voiture. Mais une fois en place, la position de conduite est bonne. Par contre, il est certain qu’un volant réglable en hauteur et… en profondeur serait idéal. Pour l’instant, il l’est seulement en hauteur. Le tableau de bord a été redessiné. Comme pour la carrosserie, il s'agit d’un design évolutif qui continue de marier l'ancien et le moderne. Les cadrans indicateurs, toujours cerclés de chrome, sont de grandes dimensions. En revanche, la console centrale qui abrite les commandes de la radio et de la climatisation fait quelque peu rétro. Si le levier du frein d’urgence est maintenant à droite de la console, le levier de vitesse de la boîte manuelle est aussi facile d’accès. Et il faut également ajouter qu’une boîte automatique à cinq rapports à mode manuel est optionnelle. Et contrairement aux versions antérieures dont l’automatique était tellement nulle qu’elle n’était offerte qu’en commande spéciale (et encore !), cette nouvelle boîte est vraiment efficace et les gens qui la choisiront ne le regretteront pas.
Plusieurs ont fait état que le coffre à bagages pourrait être plus grand. C’est vrai et il ne peut accepter aucun sac de golf. Mais il semble démesurément spacieux lorsque comparé aux Pontiac Solstice et Saturn Sky. Il faut également ajouter que, contrairement à ces deux voitures, le toit souple est une merveille d’efficacité et de simplicité. Il suffit de déverrouiller le loquet central et de pousser le toit dans son réceptacle. Et pas besoin de capote, puisque la partie supérieure de ce toit joue ce rôle à merveille. Pour le remettre en place, on n’a qu’à soulever un autre loquet pour dégager le toit de son ancrage et venir l’appuyer sur le rebord du pare-brise. C’est simple comme bonjour ! L’arrivée d’un modèle à toît rigide rétractable en 2007 vient ajouter à l’attrait de cette Mazda.
Vroom-Vroom !
Quelques kilomètres au volant de la MX-5 permettent de conclure que la publicité « Vroom-Vroom ! » de Mazda n’est pas de la frime. Cette voiture est plaisante à conduire comme ce n’est pas possible. Ici, ce plaisir ne provient pas d’accélérations intempestives, mais plutôt d’un moteur que l’on monte en régime à l’aide d’un levier de vitesse aussi précis qu’agréable à manipuler. À cette équation s’ajoutent une direction ultra poussée et un comportement routier neutre propre aux propulsions. Cette petite nippone est d’un équilibre presque parfait. Il est vrai qu’une vingtaine de chevaux de plus rendrait la voiture encore plus exquise à piloter. Mais la formule actuelle est fort satisfaisante merci, car pas besoin d'aller vite pour s’amuser.
D’autant plus que le châssis est plus rigide, ce qui permet d’aborder les virages avec assurance tout en s’amusant à jouer du levier de vitesse. Soulignons en terminant que les modèles les plus économiques sont livrés avec la boîte manuelle à cinq rapports et les modèles GS et GT offrent un rapport supplémentaire. Et contrairement à l’ancienne boîte six vitesses, il est très facile d’enclencher le sixième rapport. L’agrément de conduite est augmenté d'autant. Si vous faites partie de celles et ceux qui auraient préféré une transformation plus radicale de la silhouette, vous n’avez qu’à faire un essai au volant de la nouvelle cuvée pour avoir un coup de coeur envers ce roadster.
feu vert
Agrément de conduite
Version avec toit rigide
Habitacle confortable
Levier de vitesse précis
Boîte automatique six rapports
feu rouge
Coffre relativement petit
Certaines versions onéreuses
Sautillement sur mauvaise route
Puissance un peu juste