Volvo S60 2019 : tout pour être concurrentielle
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
Après plusieurs années dans la tourmente, le constructeur Volvo accouche d’une série de nouveaux modèles fort attrayants et le dernier en lice, c’est la berline S60 qui fait un retour cette année sous une toute nouvelle génération. Le véhicule devient également le premier modèle assemblé en Amérique du Nord, fait historique pour le constructeur suédois qui est la propriété d’un groupe chinois, Geely, un bel exemple de multiculturalisme.
La Volo S60 2019 repose sur l’architecture modulable de Volvo qui permet d’accueillir une panoplie de motorisations incluant hybride et 100% électrique. C’est la volonté de Volvo d’électrifier tous ses véhicules d’ici 2025. Voiture assez compacte, un reproche souvent fait dans le passé, la S60 2019 gagne en dimensions. Elle est plus longue de quelques millimètres, mais c’est surtout son empattement qui a été revu à la hausse et ce gain engendre plus d’espace et de dégagements à bord. À l’opposé, elle est un peu plus basse, ce qui dynamise son style.
- À lire aussi: Volvo V60 2019 : on a conduit la seule voiture familiale hybride rechargeable
- À lire aussi: Volvo S60 et V60 2019 : sport scandinave
La S60 R-Design offre le meilleur compromis
Si vous tombez sous le charme du design modernisé de la S60, plusieurs choix de versions s’offrent à vous avec en prime des mécaniques distinctes. C’est la S60 T5 Momentum – 42 400 $ avant les frais de transport et de préparation – qui fait office de livrée d’entrée de gamme. Elle propose un moteur quatre cylindres de 2,0 litres turbocompressé développant 250 chevaux et qui transmet sa puissance aux roues avant via une boîte automatique à huit rapports. C’est donc un prix et une motorisation de base en ligne avec ce que l’on retrouve du côté de BMW, Mercedes-Benz et Audi.
Pour l’obtenir avec un rouage intégral, il faut se tourner vers la T6 TI dont le même moteur dispose d’un surcroît de puissance grâce à l’ajout d’un surcompresseur qui se combine au turbo. La puissance passe à 316 chevaux, mais c’est surtout le couple majoré à 295 lb-pi qui rend le tout beaucoup plus intéressant.
Dons notre cas, c’est la version R-Design que nous avions à l’essai, elle qui comprend une panoplie d’accessoires accentuant sa sportivité. C’est l’équivalent d’un ensemble apparence « M » chez BMW ou AMG chez Mercedes-Benz. Elle arbore des garnitures noires à l’extérieur et dans le bouclier alors que son style est rehaussé par des jantes de 18 pouces – bien que nous avions celles de 19 pouces à cinq rayons en option. Voilà sans doute la version la plus alléchante du lot, d’autant plus que son prix n’est pas prohibitif.
Pour obtenir un bolide plus puissant, il faut se tourner vers la T8, elle qui non seulement s’avère une véritable bête de route avec ses 400 chevaux, mais qui est aussi électrifiée grâce à son groupe motopropulseur hybride rechargeable . Elle arrivera un peu plus tard cette année, cependant ne vous excitez pas trop, les quantités seront plus que limitées.
Le mariage de la turbocompression et de la surcompression
On est rapidement tombé sous le charme de notre S60 R-Design rouge lors de notre essai. Puisqu’elle arborait l’écusson R-Design, sa suspension abaissée et raffermie lui procurait un aplomb supplémentaire en virage, les bretelles d’autoroutes devenaient un réel plaisir à négocier à plus grande vitesse. Toutefois, l’état de nos routes ne fait pas bon ménage avec ce type de réglage ni avec des jantes de 19 pouces. Il faut demeurer vigilant en tout temps.
Dès que l’on positionne correctement notre siège et le volant, on a une bonne impression de contrôle et la vision est excellente tout autour. Avantage aux voitures cette fois. Les sièges sont très confortables, un trait typique à Volvo, mais leur support, surtout latéral, n’est pas aussi agressif que chez les Allemands.
Alors que les moteurs disposent normalement d’un turbocompresseur ou d’un surcompressseur (supercharger), le quatre cylindres des livrées T6 hérite des deux. Pourquoi? Afin de profiter des avantages de l’un, tout en évitant ses inconvénients. À bas régime, c’est le surcompresseur, entraîné par une courroie le reliant au moteur, qui fournit la pression d’air supplémentaire, et ce, sans délais. Le turbo, activé par les gaz d’échappement à plus haut régime, prend ensuite le relais.
Il en résulte des accélérations musclées, un passager nous faisait remarquer que c’était pratiquement aussi percutant que dans le cas d’une voiture électrique. Peu importe le moment, vous enfoncez l’accélérateur et la S60 répond promptement, sans toutefois avoir la sonorité de certaines autres berlines à vocation sport. Ce moteur renommé est très efficace, mais peut également s’avérer coûteux en entretien à long terme.
Du reste, les nouveaux véhicules de Volvo s’ouvrent sur un habitacle magistral, l’effet luxe est assuré par un choix de matériaux haut de gamme et une attention aux détails marquée. Le système multimédia, qui repose sur un écran tactile de neuf pouces, n’est pas des plus simples à activer car on doit passer à travers les pages de menus, en les faisant défiler de gauche à droite, afin de trouver ce que l’on cherche. Il demande beaucoup d’attention, ce qui n’est pas pratique quand on conduit.
On a toutefois été ravi par son système Bowers & Wilkins de 1 100 watts à 15 haut-parleurs qui non seulement est très bien intégré esthétiquement, mais qui livre aussi une qualité sonore impressionnante. Les modes Studio, Scène individuelle et Salle de concert procurent une tout autre dimension à vos chansons favorites et le tout devient un point important de l’expérience à bord de la S60.
Les nouveaux produits sont au rendez-vous, il ne reste qu’à raviver l’intérêt des acheteurs qui semble s’être estompé depuis des années alors que Volvo vivait des moments difficiles.