Nissan Kicks 2018 : bébé VUS
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Depuis quelques années, on assiste à l’éclosion d’une nouvelle souche de VUS sous-compacts, ceux que l’on qualifie de plus « urbains », car ils sont dépourvus de rouage intégral et donc proposés uniquement en version à traction. Le Kia Soul en est le créateur alors que le Toyota C-HR s’est récemment joint à la danse. Chez Nissan, c’est le Kicks qui représente la marque depuis la disparition du JUKE.
Mais pourquoi diable vouloir s’acheter un VUS pas plus gros qu’une Nissan Versa Note, sans rouage intégral et coûtant même un peu plus cher? N’est-ce pas l’antithèse d’un VUS? Tout à fait, mais c’est la mode, partout sur la planète on délaisse les voitures au profit de véhicules plus tendance, un peu plus haut sur pattes et différents. Les constructeurs doivent s’adapter aux goûts des acheteurs, non pas l’inverse.
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Moins puissant, plus économique
Depuis son introduction, le Nissan Kicks n’est offert qu’avec une seule mécanique, soit un quatre cylindres de 1,6 litre qui développe 125 chevaux pour un couple de 115 lb-pi. C’est peu? Effectivement, mais n’oubliez pas que l’on est loin du poids et des dimensions de l’Armada. Avec ses 1 129 kg, le Kicks est un véritable poids plume, il est même plus léger que ses rivaux, ce qui compense légèrement sa puissance moindre. Pas de version NISMO comme c’était le cas du JUKE et c’est bien dommage, car on aime les véhicules qui font jaser.
C’est sur la route que l’on comprend la vocation urbaine du véhicule. Sur l’autoroute et à plus grande vitesse, le petit quatre cylindres a fort à faire alors que la boîte automatique à variation continue exploite bien la puissance disponible, mais elle fait drôlement hurler le moteur sous forte accélération, et ce, même si elle émule les changements d’une boîte de vitesses traditionnelle. Si vous préférez cette dernière, il faudra vous tourner vers le Kia Soul.
Le tout est beaucoup moins perceptible en ville ou si vous conduisez avec un œuf sous le pied, ce qui vous permettra au passage d’obtenir une bonne économie de carburant, de loin inférieur e à celle d’autres petits VUS. Voilà le principal avantage d’un tel modèle.
Si dans la majeure partie des situations on arrive à se passer de rouage intégral à bord du Kicks, c’est par une journée de tempête que l’on s’aperçoit que ceux qui conduisent un VUS à rouage intégral disposent d’un avantage sur nous. Rien n’offre la stabilité et la performance du couple transmis aux quatre roues sur chaussée glissante.
L’autre atout du Kicks, c’est son agilité. Son court empattement le rend facile à stationner et à conduire dans les rues encombrées. Sa garde au sol légèrement plus élevée – sept pouces – n’a rien pour vous aider à gravir les montagnes, mais vu l’état des routes de la métropole, il devient utile d’être un peu plus haut sur pattes... Cette hauteur supplémentaire facilite aussi l’accès à bord et la sortie des passagers, autre avantage par rapport aux voitures plus basses.
D’ailleurs, beaucoup apprécient la position de conduite plus élevée des VUS, et c’est le cas dans le Kicks car on peut pratiquement grimper le siège au plafond! À l’opposé, le mécanisme ne nous permet pas de le descendre assez à notre goût. Avis à ceux qui aiment une position plus campée.
Le Kicks SV à favoriser
Avec son prix de base de 17 998 $, le Nissan Kicks est le plus abordable du lot. La version de base S profite d’un niveau d’équipement acceptable, mais la plus intéressante nous semble la SV qui ajoute l’intégration Apple CarPlay et Android Auto, un système d’accès sans clé et un climatiseur automatique. Son style est aussi rehaussé par des jantes de 17 pouces.
Le Nissan Kicks SR comprend quelques équipements de plus, c’était notre modèle d’essai et nous l’avons reconnu à sa carrosserie deux tons et à ses deux haut-parleurs intégrés à l’appuie-tête du conducteur. À près de 25 000 $, c’est un peu cher pour un tel véhicule, surtout que les taux d’intérêt de plus petits modèles au financement et à la location sont souvent moins favorables que ceux de leurs grands frères qui profitent de meilleures promotions. Le calcul devient important.
À l’intérieur, on apprécie l’aménagement du tableau de bord, tout est bien présenté et bien accessible. Nissan s’est amélioré ces dernières années, surtout au chapitre de la finition : il s’est débarrassé de l’effet bon marché, une bonne chose. Qui dit « mini VUS » dit mini-espace. Ne vous attendez pas à trimballer une famille de cinq au quotidien. Tout d’abord, on retrouve peu d’espace de rangement à l’avant, la banquette arrière convient à deux passagers, trois s’ils s’assoient de côté. D’ailleurs, dans notre modèle d’essai la banquette cognait fréquemment, comme si l’ancrage du dossier n’était pas bien ajusté.
Même chose quant à l’espace de chargement, ce n’est pas l’idéal pour une famille, mais le Kicks est tout de même celui qui dispose du plus grand coffre du lot une fois tous les sièges relevés.
Brefs, on peut bien fustiger la mode des VUS, mais le Kicks et les autres véhicules de cet acabit ne sont que des voitures dotées d’une carrosserie plus à la mode.