Ford Escape 2019 : en attendant la relève
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
Si Ford a récemment lancé la serviette avec ses berlines, c’est pour mieux se concentrer sur le développement de ses véhicules utilitaires. Comme le Ford Escape, par exemple.
Inchangé depuis plusieurs années, l’Escape demeure l’un des véhicules vedettes du constructeur américain. Concurrent direct avec des modèles comme le Toyota RAV4 et le Honda CR-V, le VUS américain continue de tirer habilement son épingle du jeu dans une catégorie de véhicules pourtant saturée.
- À lire aussi: Match VUS compacts: Quand une mode devient un monde
- À lire aussi: Pour remplacer notre Ford Freestar 2004, nous hésitons entre l'Escape et le Tucson. Votre choix?
Mais pourquoi, au juste?
Une gamme de moteurs étoffée
La réponse se retrouve partiellement sous le capot. Parce qu’au lieu de ne proposer qu’une ou deux motorisations comme une bonne partie de ses rivaux, l’Escape en propose trois.
À moins d’avoir un budget limité, oubliez la motorisation de base, un bloc à quatre cylindres de 2,5 litres générant 168 chevaux et un couple de 170 livres-pied. La puissance est un peu juste et le rouage intégral n’est pas offert.
Pour y avoir droit, il faut se tourner vers l’un des deux moteurs optionnels, des moteurs EcoBoost d’une cylindrée respective de 1,5 et de 2,0 litres.
Le plus petit est aussi le plus écoénergétique de la gamme, lequel enregistre une consommation combinée ville/route de 9,1 L/100 km avec les roues motrices avant et de 9,9 L/100 km avec le rouage intégral.
Puis, à bord de la version Titanium que nous avons mise à l’essai, le moteur de 2,0 litres et le rouage intégral sont de série. Là, on a droit à 245 chevaux et à un couple de 275 livres-pied. Avec un ensemble de remorquage offert en option, l’Escape doté de cette motorisation se démarque également par une capacité de remorquage de 1 588 kilogrammes (3 500 livres).
Muni de cette mécanique, le Ford Escape devient un véhicule au comportement routier franchement intéressant. La boîte automatique à six rapports est un peu vieillotte, mais elle accomplit son travail honnêtement et la consommation de carburant demeure dans la mesure du raisonnable, même si les modèles japonais restent les champions à ce chapitre.
Un habitacle à retravailler
Si l’Escape adopte un comportement routier au-delà des attentes pour un VUS qui n’a pas été revu depuis plusieurs années, force est d’admettre que certaines composantes de son habitacle trahissent son âge.
La position de conduite est bonne et l’espace amplement suffisant pour le conducteur et le passager avant. Ceci dit, l’habitacle de l’Escape est parsemé de plastiques bon marché, même dans la variante Titanium.
Sur le modèle mis à l’essai, un écran tactile de huit pouces trônait au centre de la console, intégrant l’honnête système SYNC 3, très facile à manœuvrer. Seul hic, la position de l’écran, très éloigné du conducteur, rend certaines manœuvres trop peu ergonomiques.
À l’arrière, les places sont assez limitées et d’un confort acceptable, sans plus. Heureusement, Ford a pris soin de laisser beaucoup d’espace dans le coffre.
Avec un espace de chargement de 964 litres (1 925 une fois les sièges arrière rabattus), l’Escape offre assez de place pour trimballer ce que vous voudrez, de l’attirail de ski à l’équipement de camping.
Certains concurrents comme le Honda CR-V (1 110 litres) et le Toyota RAV4 (1 064 litres) font mieux, mais l’Escape n’a pas trop à rougir. Le seuil du coffre, plutôt bas, rend d’ailleurs l’accès facile.
Vivement 2020
L’un des plus gros défauts de l’Escape 2019, c’est que l’on sait qu’il vit sur du temps emprunté. Ford a déjà confirmé qu’il présentera une toute nouvelle génération du modèle pour 2020.
Le nouvel Escape promet notamment une variante hybride ainsi qu’un habitacle repensé et des éléments mécaniques modernisés. On en apprendra davantage au cours des prochains mois. En attendant, l’Escape 2019 commence à ressembler à un prix de consolation pour ceux qui doivent absolument changer de véhicule cette année.
Commercialisé en versions S, SE, SEL et Titanium, l’Escape actuel est vendu à un prix de départ de 26 399 $ avant les frais de transport et de préparation.
En plus du moteur le plus puissant du lot, la version Titanium donne droit à des jantes des jantes de 19 pouces et à une panoplie de systèmes d’aide à la conduite.
Reste que face à une facture qui dépassait 40 000 $ pour notre modèle d’essai, difficile de parler d’un achat raisonnable. Si vous tenez au moteur de 2,0 litres (et vous faites bien d’y tenir), aussi bien choisir une version SEL.
Et si vous êtes capable d’attendre encore quelques mois pour l’Escape de nouvelle génération, notre petit doigt nous dit que ça vaut probablement la peine…