Volvo XC90 2019 : un VUS qui a fait sa marque
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Avec le Volvo XC90 de seconde génération, le constructeur suédois dispose d’un modèle raffiné, performant et surtout original qui est apte à rivaliser avec les utilitaires de luxe les plus populaires.
Je me souviens de l’époque où Volvo a lancé le XC90, son premier utilitaire. Cela se passait au Salon de l’auto de Detroit, en janvier 2002. On commençait à peine à s’habituer aux VUS originaires d’Europe. Mercedes-Benz avait lancé ses modèles de la Classe M en 1997 suivis, trois ans plus tard, par BMW et son X5. De plus, en 2002, un autre utilitaire inédit faisait ses débuts : le Porsche Cayenne.
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À l’époque, certains puristes décriaient ces véhicules – le Cayenne surtout –, alléguant qu’ils dénatureraient leurs marques. Mais le succès rencontré par chacun depuis leur apparition a largement justifié leur existence. Même Rolls-Royce et Bentley, deux symboles d’un traditionalisme que l’on croyait immuable, ont lancé leurs propres VUS pour ne pas manquer le bateau.
Un modèle populaire
Dans le cas de Volvo, il est clair que l’on n’a pas manqué le bateau. Au Canada, comme chez nos voisins du sud, le XC90 est devenu un pilier de la marque : le tiers des acheteurs le choisissent. En combinant les ventes de ce modèle à celles du XC60 de taille moyenne et du nouveau XC40 de taille compacte, on constate d’ailleurs que ces trois VUS sont devenus les choix de 75% des acheteurs de la marque en Amérique du Nord.
Le XC90 se distingue à sa silhouette unique et élégante. Une forme classique qui intègre des éléments de design désormais communs à l’ensemble des produits Volvo. Je pense, par exemple, aux phares à DEL en forme de T, qui évoquent le marteau de Thor (un dieu de la mythologie nordique), et à la nouvelle calandre ornée d’un écusson Volvo proéminent, dont la flèche emblématique s’aligne avec une barre diagonale traversant la grille.
Pour ajouter plus de force à ce design, le XC90 est proposé avec une gamme de roues en alliage d’aluminium allant jusqu’à 22 pouces. Ces dernières sont l’apanage de la version R-Design, la « sportive » de la gamme qui compte également deux autres niveaux de dotation : le Momentum d’entrée de gamme et l’Inscription, le plus cossu avec ses ravissantes selleries en cuir nappa et ses garnitures de noyer ou de bouleau foncé. Un levier de vitesses – fabriqué en cristal Orrefors et réservé aux XC90 dotés du moteur T8 – ajoute une autre touche de luxe indéniable.
Sièges confortables
De longue date, les produits Volvo ont été réputés pour leurs sièges confortables. Le XC90 ne fait pas exception. Ses sièges baquets ont un design ergonomique qui, grâce à une multitude d’ajustements, permet de les ajuster à la morphologie de tous. Cela fait de la conduite de cet utilitaire un régal!
Par ailleurs, les sièges médians, constitués de trois sections individuelles, sont inclinables et coulissants. Cela permet de moduler de multiples façons la capacité de chargement du coffre selon les besoins du moment. Leur forme a été imaginée aussi pour optimiser l’espace réservé aux occupants des deux sièges arrière. Le constructeur offre aussi des sièges médians chauffants.
Pour être à la mesure de ses rivaux, le XC90 peut être équipé d’un système de climatisation quadrizone réglable individuellement par chaque occupant des places avant et centrales. Un climatiseur destiné aux passagers arrière figure parmi les options. Le constructeur a également prévu un système de purification d’air CleanZone, de même qu’une des meilleures chaînes audio au monde. Constituée d’un amplificateur de 1 400 W, de 19 haut-parleurs Bowers & Wilkins et d’un caisson d’extrêmes graves ventilé, elle transforme l’habitacle en salle de concert!
Le tableau de bord marie des formes classiques à la modernité d’un écran tactile grand format (9 po) imposant par sa forme verticale. À cela s’ajoute une instrumentation numérique encastrée derrière le volant, laquelle est constituée d’un écran de 8 ou 12,3 po, selon le niveau de dotation et les ensembles optionnels. Enfin, un gros bouton carré sur la console centrale, derrière le levier de vitesses, qui sert à lancer le moteur, paraît également très inusité. Il se révèle peu pratique à utiliser. Dommage…
Un modèle phare
Ce VUS à sept places, Volvo le considère comme son modèle phare. Lancé au cours de l’été 2015, le XC90 de seconde génération a été le premier modèle de la marque à utiliser la nouvelle plate-forme modulable SPA (Scalable Product Architecture ») que partagent désormais tous les modèles des gammes 60 et 90 (S60, V60, V60 Cross Country, XC60, S90, V90, V90 Cross Country, XC90).
Du même coup, les moteurs à cinq et six cylindres en ligne et le V8 utilisés pour les modèles de première génération ont cédé leur place à une famille de quatre cylindres de 2,0 L appelés T5, T6 et T8. Montés transversalement, ces moteurs alimentés au carburant super sont jumelés à une boîte de vitesses automatique Geartronic à huit rapports très souple.
Ces moteurs sont suralimentés à l’aide d’un turbocompresseur et d’un compresseur volumétrique. À bas régime, seul le turbocompresseur fonctionne. Par contre, dès qu’il faut plus de puissance, en une fraction de seconde le compresseur entre en action pour enrichir le mélange et donner les performances attendues d’un véhicule de prestige. Pour cet utilitaire, dont la masse gravite autour de 2 t, cela se traduit par une accélération de 0 à 100 km/h nettement plus impressionnante lorsque réalisée par le moteur T6 ou, mieux encore, le T8. Dans le premier cas, on atteint la vitesse limite de nos autoroutes en 6,5 s et dans le second en 5,6 s. Le moteur T5, lui, s’avère moins reluisant en raison des 7,9 s qu’il nécessite pour atteindre 100 km/h.
Le T8 surprend également par ses qualités écoénergétiques puisqu’il fait partie d’un groupe motopropulseur hybride rechargeable. Jumelé à un moteur électrique alimenté par une batterie au lithium-ion de 10,4 kWh, il procure au XC90 une puissance nette de 400 ch et un couple de 472 lb-pi.
Avec ce groupe motopropulseur, le XC90 serait en mesure de parcourir environ 43 km en mode électrique. Il lui permettrait aussi d’enregistrer une consommation moyenne de 9,2 L/100 km, affirme le constructeur. Voilà une cote nettement plus attrayante que la moyenne de 12,5 L obtenue lors d’un essai réalisé au volant d’un XC90 T6 sur près d’un millier de kilomètres cet été. En prime, cette version hybride conserve la même capacité de remorquage que les XC90 animés par le T5 et le T6, soit 2 250 kg. C’est là une nouvelle réalité de l’électrification des motorisations : finies les contraintes gênantes qui rendaient auparavant les véhicules hybrides rechargeables moins désirables!