Honda Pilot 2019 : essayez de me suivre
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L’année 2018 fut, sans surprise, une année de VUS.
Au fur et à mesure que ces véhicules prennent leur place dans le parc automobile, les constructeurs sortent des modèles de plus en plus compétitifs afin d’attirer les consommateurs dans leur salle d’exposition. Dans la catégorie des utilitaires intermédiaires à sept ou huit passagers, nous avons récemment vu arriver le Subaru Ascent, le Chevrolet Traverse et le Hyundai Palisade. Kia, de son côté, prévoit aussi en lancer un cette année que l’on nommera Telluride.
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Lorsqu’est venu le temps de prendre le volant du Honda Pilot 2019 avant la période des Fêtes, j’étais inquiet. Inquiet que mes collègues et moi ayons commis une erreur en le désignant comme étant le Meilleur achat de sa catégorie. Après tout, le Pilot est avec nous depuis 2016, comment peut-il rivaliser contre la plus récente brochette de VUS plus modernes et sophistiqués?
Il se trouve que je n’avais aucune raison de m’en faire.
Dominant
Bien qu’il soit désormais entouré de nouveaux rivaux féroces, le Pilot continue de dominer là où ça compte pour les consommateurs. Par exemple, il est le plus spacieux de sa catégorie. Certes, son coffre de 524 litres est un tantinet plus petit que celui d’un Chevrolet Traverse (651 litres) ou d’un Volkswagen Atlas (583 litres), mais il demeure le plus volumineux lorsque toutes ses banquettes sont rabaissées au plancher. Avec un espace de chargement total de 3 087 litres, il est imbattable.
Pour 2019, Honda apporte à son plus gros VUS quelques améliorations esthétiques et mécaniques. On remarque entre autres une nouvelle calandre, des pare-chocs remodelés et de nouveaux phares et feux arrière à DEL. Nous ne sommes toutefois pas convaincus des fausses plaques de protection, mais au moins, on constate que Honda tente de donner à son utilitaire un aspect un peu plus aventurier et de l’éloigner de l’Odyssey avec qui il partage presque toutes ses composantes mécaniques.
Côté moteur, le Pilot a toujours recours à un V6 de 3,5 litres d’une puissance de 280 chevaux et d’un couple de 262 lb-pi. C’est un moteur qui alimente aussi l’Odyssey, le Ridgeline ainsi que le nouveau Passport chez Honda. Deux transmissions sont offertes : une automatique à six rapports conçue et développée par Honda et une automatique à neuf rapports venue de l’équipementier allemand ZF.
Par le passé, nous reprochions à cette boîte d’être lente à réagir, surtout quand il fallait rétrograder. Honda déclare l’avoir améliorée, tant sur le plan mécanique qu’électronique. Le constructeur en a également profité pour repenser le système d’arrêt/démarrage afin qu’il soit plus convivial. Le système multimédia, quant à lui, hérite enfin d’un bouton physique pour contrôler le volume – chose que l’on reprochait aux récents produits du constructeur –, d’une borne Wi-fi, du système de micro Cabin Talk, ainsi que d’applications interactives pour les enfants, tirées tout droit de l’Odyssey.
Notre modèle d’essai était un Touring à sept passagers avec rouage intégral. Avec un prix de 54 400 $ avant les frais de transport et de préparation, il est la déclinaison la plus dispendieuse juste après le Black Edition, qui est nouveau pour 2019.
Gros et fort
Derrière le volant du Pilot, on se sent énorme en raison de ses dimensions imposantes. Ses sièges capitaine style « autobus » et sa planche de bord à la verticale amplifient cette sensation, mais ce n’est pas un véhicule maladroit pour autant. Le Pilot est étonnement agile compte tenu de sa taille. Sa solide structure n’émet aucun bruit de caisse irritant, réagissant merveilleusement à des commandes brusques, ou même à une courbe prononcée.
Évidemment, on est loin de la voiture sport, mais c’est un caractère sportif qui ajoute une flèche de plus à l’arc du Pilot, sans oublier la sonorité absolument exquise du moteur V6. Celui-ci adore révolutionner, ne manque jamais de puissance et lorsqu’il franchit 5 500 tours/minute, son système VTEC nous rappelle les bonnes vielles voitures sport Honda d’autrefois. D’ailleurs, avec un 0-100 km/h réalisé en six secondes, le Pilot figure parmi les plus rapides de sa catégorie, plus rapide qu’un Volkswagen Atlas V6 (7,9 secondes), qu’un Mazda CX-9 (6,5 secondes), ou même qu’un Chevrolet Traverse (6,8 secondes).
Autres faits intéressants : le Pilot est apte à remorquer une charge de 5 000 livres (2 267 kg) s’il est convenablement équipé. Et lors de notre essai, en hiver, nous avons enregistré une cote de consommation moyenne de 10,6 L/100 km, ce qui est excellent.
Cependant, le Pilot n’est pas parfait. Bien que Honda affirme avoir amélioré la boîte à neuf rapports, le délai demeure présent et irritant, une caractéristique que l’on ne retrouve pas chez des boîtes de vitesse conçues par Honda, comme la fameuse 10 vitesses de l’Accord et de l’Odyssey.
Nous n’avons toutefois rien à dire au sujet du nouveau système arrêt/démarrage. Il s’active désormais si une perte de pression de la pédale des freins est détectée, le rendant beaucoup plus rapide et moins saccadé qu’auparavant.
Pour ce qui du système multimédia, le bouton de volume fait du bien, mais ça reste un ancien système ayant été modernisé, et non le nouveau Display Audio pourtant déjà disponibe à bord de l’Accord. Malgré les efforts de Honda, ce système s’avère complexe et peu intuitif, nécessitant plusieurs étapes afin d’exécuter des commandes pourtant simples. Au moins, il vient de série avec Apple CarPlay et Android Auto, et l’ajout de la borne Wi-Fi (abonnement requis) est bienvenu.
Rien de tout ça n’empêche le Pilot d’être le chef de file de son segment. En dépit de ces légers détails, il offre tout ce que les consommateurs désirent dans un gros VUS. Bien qu’il soit un peu plus dispendieux que ses concurrents, la fiabilité établie, l’excellente valeur de revente et les coûts de revient à la baisse du Honda Pilot 2019 font de lui le VUS idéal pour toutes grandes familles.