Honda Accord 2008, des améliorations de taille
La précédente version de la Honda Accord était élégante, raffinée et dotée d'un comportement routier adéquat. Ses ventes ont progressé, puis régressé lorsque la Toyota Camry revue, corrigée et améliorée, est arrivée il y a quelques années. Les quelques modifications esthétiques qu'a connu l'Accord par la suite n'ont pas suffi pour endiguer la baisse des ventes. Pour lutter à armes égales, la nouvelle génération de l'Accord est donc plus grosse, plus puissante et propose également un coupé qui est fort bien tourné. Une chose est certaine, cette nouvelle venue ne fait pas dans la demi-mesure, elle surpasse la Camry en dimensions et en puissance en plus de nous proposer une berline dont la silhouette m'a intrigué au début. Elle n'a aucune similitude avec la version précédente. Par contre, ses affinités avec les Acura TL et RL sont plus évidentes. Incidemment, elle est plus longue que cette dernière et un observateur distrait pourrait la confondre avec une BMW de Série 7.
Si cette nouvelle approche esthétique m'a laissé perplexe au tout début, je me suis habitué à cette nouvelle silhouette et je suis de plus en plus enthousiasmé par cette allure qui n'est pas carrément jolie, ni laide non plus, mais elle a du caractère. Et il est difficile de ne pas l'ignorer en raison de dimensions qui n'ont rien de comparable avec celle de la première génération. Ceci nous permet de bénéficier d'un habitacle fort spacieux dont le design est réussi. En fait, il est facile de trouver des similitudes avec l'intérieur de la RL surtout au chapitre de la présentation du tableau de bord. Il faut un certain temps pour s'habituer à l'ergonomie et la disposition des commandes qui nous semblent toutes identiques initialement. Par contre, la position de conduite est bonne et la finition sans faille. Malheureusement, le plastique de la planche de bord est assez dur tandis que le recouvrement intérieur du pilier A fait bon marché.
Choix de moteurs
Je n'invente rien en soulignant que la grande force de ce constructeur réside dans ses moteurs. Et cette fois, il y en plus d'un. Le moteur quatre cylindres se décline en deux versions différentes. Le modèle LX à vocation plus économique est doté de la version de 177 chevaux de ce moteur quatre cylindres de 2,4 litres. Si vous optez pour la EX, ce même quatre cylindres produit 13 chevaux de plus et cette version de 190 chevaux est la seule offerte sur le coupé. Une boîte manuelle à cinq rapports est de série sur la berline tandis qu'elle gagne un rapport de plus sur le coupé qui ne propose que le moteur de 190 chevaux. Le coupé peut être équipé en option d'un moteur V6 de 3,5 litres de 248 chevaux qui ne possède pas le système de désactivation des cylindres. Celui-ci est donc offert en exclusivité sur la berline. Si vous avez un faible pour l'automatique, coupé ou berline, une seule boîte est offerte. Il s'agit d'une unité à cinq rapports qui n'offre pas de mode manumatique. Pourtant, plusieurs concurrentes le proposent et offrent même un sixième rapport. Le coupé est nettement plus élégant que la version antérieure et son empattement est plus long de 7,1 cm que celui de la version précédente, mais plus court que celui de la berline de 7,1 cm également.
Le V6 surtout
Mon expérience derrière le volant de la nouvelle Accord s'est surtout limitée à conduire la berline et le coupé, chacun avec le moteur V6. Et la majorité des l kilomètres parcourus a été au volant du coupé à moteur V6 et boîte manuelle. Ce V6 avec bloc à 60 degrés ne se fait pas prier pour monter en régime et l'étagement de la boîte de vitesse est correct tandis que la précision de la course du levier est impressionnante. Malheureusement, le niveau sonore dans l'habitacle tandis que la boîte automatique n'est pas à six rapports comme ont s'y attendait et le mode manumatique n'est pas offert, pas plus que des palets de passage de rapports au volant. Ce qu'offre la Fit automatique ! Malgré ces quelques bémols, la version coupé est plus typée et beaucoup plus agréable que le modèle qu'elle remplace tandis que la berline fait davantage voiture de cadre d'entreprise que berline sport.