Ford Ranger 2019 : le grand retour de la petite camionnette
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Après avoir abandonné le Ranger en 2011, Ford le ramène à la vie pour 2019. Dans l’industrie automobile, il ne faut jamais dire jamais!
Bien qu’elle semblait frôler l’extinction il y a quelques années à peine, la catégorie des camionnettes intermédiaires est bel et bien de retour. Constatant que ses concurrents y étaient à peu près tous représentés, Ford n’avait tout simplement pas le choix de retourner dans l’arène.
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Faut dire que le Ranger n’était pas complètement mort. Construite en Thaïlande et en Argentine, une version moderne de la camionnette intermédiaire continuait d’exister, et celle qu’on nous propose désormais est pratiquement un clone de celle-ci. D’un point de vue esthétique du moins.
Bye bye le V6
Ford assure toutefois que le Ford Ranger 2019 qui arrivera chez les concessionnaires canadiens au cours des prochaines semaines est pensé et construit pour les Nord-Américains. Fabriqué au Michigan, ce nouveau Ranger fait d’ailleurs appel à une motorisation différente de celle du Ranger commercialisé ailleurs dans le monde.
Sous son capot loge un moteur à quatre cylindres turbocompressé de 2,3 litres, celui-là-même que vous pouvez retrouver à bord de la Mustang EcoBoost et de la Focus RS. Calibré spécialement pour le Ranger, ce petit moteur affiche une impressionnante puissance de 270 chevaux et un couple de 310 livres-pied.
Si certains consommateurs fulminent encore à l’idée de conduire une camionnette équipée d’un moteur à quatre cylindres, le nouveau Ranger devrait les faire changer d’avis. Jumelé à une boîte automatique à 10 rapports, le petit bloc du Ranger propose des accélérations franches et ne semble jamais à bout de souffle. Mieux encore, il affiche une consommation combinée ville/route de 10,9 L/100 km tout en pouvant remorquer des charges allant jusqu’à 3 402 kilogrammes (7 500 livres).
Devant de telles statistiques, Ford a décidé de bouder la commercialisation d’un moteur V6, qu’on aurait tout de même pu offrir en option. Certains seront déçus, mais les performances du moteur turbo ont surpassé nos attentes lors de notre essai du Ranger. À vrai dire, un V6 n’aurait pas vraiment apporté de valeur ajoutée au véhicule.
En dedans comme en dehors
Si le Ranger propose un design plutôt conventionnel vu de l’extérieur, l’histoire se répète dans l’habitacle. Sans flaflas, la camionnette propose une cabine très sobre où les plastiques durs sont un peu trop présents.
Pour un véhicule dont le prix de base dépasse les 30 000 $, on se serait attendus à une finition un peu plus soignée. On a l’impression que le Ranger est déjà vieux de quelques années, tout ça pendant que Ford se tue à nous dire que ce n’est pas qu’un modèle asiatique qu’on commercialise en Amérique du Nord. Douce ironie.
Heureusement, le système multimédia SYNC 3 sauve la mise grâce à un boulot plus qu’honnête, du moins lorsqu’il est affiché sur l’écran tactile de huit pouces offert en option.
Avec la version de base, il faut plutôt composer avec un minuscule écran de 4,2 pouces. Habituez-vous à plisser des yeux.
Pour le reste, le Ford Ranger 2019 offre tout ce dont nous sommes en droit de nous attendre d’une camionnette de ce gabarit, avec une position de conduite assez haute et une visibilité sans faille.
Le Ranger se fait même sentir étonnamment agile sur la route, partiellement grâce à la légèreté de sa mécanique et à une direction particulièrement précise.
4x4 et rien d’autre
Contrairement à ses concurrents, qui offrent presque tous des variantes de base à deux roues motrices, le Ford Ranger ne sera commercialisé chez nous qu’avec des variantes 4x4. La demande n’est pas assez forte pour autre chose, nous dit-on chez Ford du Canada.
Le Ranger sera ainsi offert en trois déclinaisons, toutes munies d’un système 4x4 : XL, XLT et Lariat. Deux longueurs de cabines seront offertes, soit SuperCab et SuperCrew. La variante XL, la plus abordable du lot, ne sera offerte qu’avec la plus petite cabine alors que le Ranger Lariat sera automatiquement équipé de la plus grosse. Avec le XLT, le modèle qui devrait se vendre le plus, les consommateurs pourront choisir entre l’une ou l’autre des cabines.
On vous le dit tout de suite, le Ford Ranger n’est pas donné. Son prix de base de 30 969 $ avant les frais de transport et de préparation est supérieur à la majorité de ses concurrents, à l’exception du Toyota Tacoma et du Honda Ridgeline.
On peut facilement monter plus haut avec les versions XLT (35 539 $) ou Lariat (42 289 $) ou même en choisissant l’option FX4 (+1 400 $), axée sur la conduite hors route avec ses amortisseurs retravaillés, son sélecteur de modes de conduite et sa technologie Trail Control, une sorte de régulateur de vitesse pour les sentiers de terre.
Les quatre roues motrices de série ont évidemment un rôle à jouer dans la facture salée du Ranger, mais cela demeure anormalement élevé. Pour vous donner une idée, même le F-150 est offert à un prix de départ inférieur, à 30 099 $!
Ford a-t-elle peur de jeter de l’ombre au F-150 en offrant un prix trop agressif? Peut-être. Reste que certains consommateurs sont à la recherche d’une camionnette de plus petit gabarit. Et pour eux, le retour du Ranger demeure une excellente nouvelle.