Mazda CX-5 Signature 2019 : berline sport version VUS
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Pendant des années, Mazda a joué la carte de la sportivité et du plaisir de conduite afin de démarquer ses véhicules du lot. Il faut avouer que la recette lui a été profitable, surtout au Québec. Le constructeur veut toujours conserver cette approche, mais maintenant, être aussi perçu comme une marque un peu plus haut de gamme en rehaussant le raffinement de ses modèles. Mazda demeure l’un des plus petits constructeurs et cette stratégie lui permettra d’améliorer sa profitabilité.
C’est dans cette optique que Mazda a récemment introduit une version haut de gamme – baptisée Signature – de certains de ses modèles et pour 2019, c’est autour du CX-5 de passer à l’aristocratie. Cette quatrième déclinaison du CX-5 pourrait bien l’aider à en faire le véhicule le plus vendu chez Mazda, son niveau de vente étant pratiquement nez à nez avec la Mazda3. Vous doutez de sa pertinence? Sachez que c’est exactement ce que recherchent les acheteurs, à preuve, le CX-5 GT représente maintenant au-delà de 43% des ventes du modèle.
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Très discret
Ainsi donc le CX-5 GT se fait voler son statut de version la plus haut de gamme par le petit nouveau, le CX-5 Signature. Ce dernier, vendu à un prix de base de 40 950 $, ce qui n’est pas donné avouons-le, reçoit un traitement de luxe supérieur et une liste d’équipements plus exhaustive. De l’extérieur, le plus huppé des CX-5 est difficilement reconnaissable, car aucun emblème spécifique laisse savoir aux autres que vous vous êtes payé une Mazda digne des VUS de luxe de chez BMW, Audi ou Mercedes-Benz. Seules les jantes de 19 pouces au fini titane le distinguent réellement. Si vous vouliez impressionner vos voisins, c’est raté.
C’est principalement à bord que le CX-5 Signature justifie son statut supérieur avec un aménagement plus sombre, composé de sièges en cuir nappa et de garnitures de bois d’abachi pour le tableau de bord et les panneaux de porte. Le pavillon de toit est aussi couvert de tissu noir et l’éclairage aux DEL apporte une belle touche de sophistication. Ce n’est pas au niveau de certains modèles de luxe, mais de loin supérieur aux principaux rivaux traditionnels du CX-5, et ce, même dans leurs plus beaux apparats. Même si Mazda croit toujours que les écrans tactiles représentent le mal, il a cédé à la pression populaire et surtout, a ajouté l’intégration d’Apple CarPlay et d’Android Auto. Du reste, le « Signature » comprend des sièges chauffants à l’arrière et ventilés à l’avant.
Tout comme le CX-9, le CX-5 Signature profite d’une mécanique plus puissante. Il hérite de série du même quatre cylindres turbocompressé de 2,5 litres qui équipe le CX-9 Signature, mais dans le cas du CX-5 Signature, cette mécanique ne lui est pas réservée puisque Mazda à décider de l’offrir cette année en option à bord de la livrée GT. Voilà qui enlève un peu d’exclusivité au CX-5 Signature.
Moins puissant si vous êtes chiche sur le type d’essence
La plupart des moteurs turbocompressés exigent d’être abreuvés par du carburant super. La compression dans les cylindres étant plus élevée, un taux d’octane supérieur permet d’éviter que le mélange n’explose avant que la bougie ne l’allume. La bonne nouvelle, c’est que le moteur du CX-5 Signature est compatible avec le carburant ordinaire, vous pourrez ainsi économiser un montant appréciable à chaque plein.
La mauvaise nouvelle, c’est que vous perdrez de la puissance. Le moteur développera 227 chevaux avec « de l’ordinaire », 250 chevaux si vous faites le plein de super, ce qui est tout de même une différence importante. Le responsable de cette perte, c’est le système de gestion électronique qui réduit les performances à haut régime afin d’éviter l’explosion spontanée. Mazda vous laisse le choix, au lieu d’exiger simplement du carburant super comme le fait la concurrence.
Notre essai s’est déroulé en conditions hivernales et croyez-nous, il en est tombé de la neige comme en font foi les photos. Difficile dans les circonstances de bien évaluer tout le dynamisme du modèle, car nous étions occupés à rester sur la route, mais on a aimé le travail de rouage intégral i-ACTIV et du système de contrôle de la traction qui nous donnait une certaine latitude côté dérapage avant de rattraper tout excès.
Tout un couple!
Dans les zones moins enneigées, les 310 lb-pi de couple du moteur étaient bien perceptibles dès que l’on titillait l’accélérateur. Le tout est particulièrement appréciable en manœuvre de dépassement ou lorsque vous désirez vous joindre au flot de circulation. Ce sont ces plages de couple que les ingénieurs ont optimisées, pareil pour la boîte automatique qui favorise les reprises à vitesse de croisière.
Peu de véhicules du genre offrent autant de punch, même du côté des VUS de luxe. En fait, ses 310 lb-pi de couple, peu importe le type de carburant choisi, propulsent le CX-5 Signature au sommet de la gamme en matière de performance et de dynamisme. C’est de loin supérieur au 184 lb-pi du Toyota RAV4 et 179 lb-pi du Honda CR-V, les deux leaders du segment.
Avec une suspension retravaillée réduisant le roulis, le CX-5 offre un équilibre parfait et pourrait bien convaincre tout amateur de berline sport de craquer pour un VUS. La version Signature rehausse l’effet de luxe, mais il faut être prêt à y mettre le prix. Le point positif, c’est que vous pourrez toujours opter pour le CX-5 GT et choisir le moteur turbo en option.
Avec le CX-5 Signature, Mazda parie que certains acheteurs seront prêts à se payer un Mazda haut de gamme plutôt que d’aller lorgner les marques de luxe.