Subaru WRX STI 2019 : le caractère tant recherché
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À la fin d’un match des Canadiens de Montréal, après avoir effacé un retard de quelques buts et effectué une remontée spectaculaire en troisième période pour se sauver avec la victoire, l’entraîneur-chef déclarera probablement aux médias que son équipe « a démontré du caractère ».
Si l’on suit moindrement les hauts et les bas de notre équipe sportive, on décèle invariablement des joueurs qui ont plus de caractère que d’autres. Et dans le domaine de l’automobile, peu de voitures affichent autant de caractère que la Subaru WRX – surtout si elle arbore le logo STI.
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C’est une voiture puissante, avec un quatre cylindres turbo de 2,5 litres produisant 310 chevaux et un couple de 290 livres-pied. Sa transmission intégrale peut être configurée manuellement afin d’acheminer plus de couple à l’avant ou à l’arrière, selon les goûts du conducteur. Pas de boîte automatique ici, mais une manuelle à six rapports avec ratios rapprochés.
La WRX STI est bruyante, que ce soit au ralenti ou à plein régime, alors que les secousses et les vibrations font partie intégrante de l’expérience de conduite. Elle accélère avec une violence à donner la chair de poule, et colle au bitume dans les courbes avec une habileté exceptionnelle. Au volant de la STI, impossible de rouler en pépère. Ses prouesses dynamiques sont impressionnantes, et comme un joueur de hockey qui démontre une force de caractère, la voiture donne toujours son 110% en se défonçant à chaque trajet.
Si l’on apprécie cette qualité d’un joueur professionnel, parce que la victoire est la seule chose qui compte, il en est tout autrement pour une voiture de route. Dans la vie de tous les jours, la Subaru WRX STI 2019 est épuisante. On se fait brasser le coco sur tous les types de revêtement sauf sur les autoroutes fraîchement pavées – une rareté au Québec – et le bruit d’échappement est omniprésent. Quant à la consommation, nous avons obtenu une moyenne avoisinant 12,0 L/100 km lors de notre essai. Et ce moteur exige du super sans-plomb...
Les sièges offrent un excellent soutien, en plus d’être jolis dans la version STI Sport avec un mélange de cuir et de similisuède ainsi que des garnitures rouges. La planche de bord est fonctionnelle et la plupart des commandes sont bien disposées, alors que le système multimédia est moderne. Toutefois, certains boutons à l’écran sont trop petits et difficiles à appuyer quand la voiture est en mouvement.
Du caractère, la STI en possède. Mais comme un bon joueur de hockey, elle coûte cher avec un PSDF à partir de 40 195 $ avant les frais de transport et de préparation. La WRX « ordinaire » à 268 chevaux est presque aussi performante, consomme moins et son moteur s’avérerait plus fiable, pour près de 10 000 $ de moins. De plus, une joueuse de finesse comme la Volkswagen Golf R, bien qu’un peu moins caractérielle, compte autant de buts que la STI sans se retrouver tout le temps au banc des punitions.