Ce Montréalais loue ses 10 voitures sur Turo
Turo, c’est quoi? C’est une plateforme d’autopartage comme Airbnb, mais pour l’automobile. Autrement dit, elle permet à celui qui ne se sert pas de sa voiture de la mettre à la disposition de celui qui en a besoin.
D’après les chiffres fournis par Turo, pas moins de 10 000 véhicules sont inscrits au Canada. Avec 1000 voitures disponibles, Montréal propose une offre plus élevée que Toronto qui n’en compte que 700.
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En moyenne, les Canadiens louent leur véhicule 8,8 jours par mois, ce qui leur permet d’empocher un revenu mensuel de 600$.
Parmi les utilisateurs, la plateforme d’autopartage compte notamment Philipp Boulanov et Jesus Robles, tous deux de Montréal.
Un lien de confiance
Pour M. Boulanov, tout a commencé avec le scandale diesel de Volkswagen. Alors qu’il possédait une vieille Volkswagne Jetta TDI, celui-ci n’a pu passer à côté de l’offre alléchante d’acquérir une Golf Sportwagen à rabais. N’ayant plus besoin de sa Jetta, il a eu l’idée de l’afficher sur Turo. Le jour même, un premier locataire est venu chercher les clés. C’est ce qu’on pourrait qualifier d’un début prometteur.
Depuis trois mois environ, Jesus Robles fait confiance à Philipp Boulanov pour assurer ses déplacements. M. Robles faisait auparavant affaire avec Car2go jusqu’à ce qu’un ami lui conseille d’essayer Turo afin de réduire ses coûts de déplacement.
En comparaison avec une entreprise traditionnelle de location de véhicules, il apprécie Turo pour la convivialité de l’application et le service irréprochable des locateurs comme M. Boulanov.
Étant donné que M. Robles n’a que rarement besoin d’une voiture, il est bien plus censé de débourser quelques dizaines de dollars à chaque utilisation plutôt que de devoir consacrer mensuellement quelques centaines de dollars pour rembourser l’achat d’une auto neuve ou même d’occasion.
Son secret?
Boulanov ne s’en cache pas, son secret est plutôt simple. Il n’acquiert que des véhicules qui répondent à ses critères et à ceux de Turo, mais qui sont affichés à un prix inférieur à celui du marché. Conscient qu’il ne peut rivaliser contre les acheteurs spécialisés des grossistes des véhicules d’occasion dans les encans, il épluche les sites de petites annonces et favorise le bouche-à-oreille.
Ayant bifurqué vers la photographie après avoir s’être trempé l’orteil en administration et en ingénierie, M. Boulanov ne s’imaginait pas se trouver à la tête de la gestion d’une flotte de véhicules à louer.
Après tout, il faut gérer la remise et la récupération des clés auprès des locataires, effectuer l’entretien nécessaire répondre aux interrogations des nombreux clients et clients potentiels. Et ça, c’est sans parler du stationnement!
En plus de louer les dix véhicules qui lui appartiennent, M. Boulanov fait également affaire avec une agence montréalaise afin de diversifier son offre. Cette entreprise se charge de gérer les véhicules appartenant à des étudiants étrangers plutôt fortunés. Ainsi, lors des différents congés scolaires lors desquels ces étudiants retournent dans leur pays d’origine, leurs véhicules, qui sont généralement plutôt luxueux, sont mis à la disposition des utilisateurs de Turo.
Que se passe-t-il en cas de pépins?
Bien que les pépins aient été rarissimes pour M. Boulanov, il n’est pas à l’abri d’un locataire négligent ou mal intentionné. À cet effet, il a confié au Guide de l’auto qu’une de ses voitures est revenue au bercail avec un trou dans la voûte en plus de bosses sur un côté de la carrosserie et d’une forte odeur de fumée. Le locateur n’a eu aucun frais à assumer. Seul le locataire fautif a eu à assumer le coût de la franchise de l’assureur.