Volkswagen Touareg, à la puissance diesel !
Conçu en 2003, le Volkswagen Touareg a toujours eu de la difficulté à s’imposer dans le créneau des VUS de luxe. Il dispose pourtant de plusieurs arguments convaincants, alors que la venue d’un moteur diesel à l’été 2009 lui permet d’ajouter une corde à son arc. Est-ce que cette nouvelle motorisation suffira à raviver l’intérêt des acheteurs pour ce modèle ? Ça reste à voir. Cependant, dans le contexte actuel, il faut avouer que le Touareg TDI s’avère drôlement intéressant.
Introduit afin de concurrencer principalement des VUS tels l’Acura MDX, le BMW X5, le Mercedes-Benz ML ou le Lexus RX, le Touareg n’a jamais réussi à obtenir de bonnes parts de marché. De plus, les deux frères jumeaux du Touareg, l’Audi Q7 et le Porche Cayenne – tous trois partagent plate-forme et composantes mécaniques – semblent s’attirer un peu plus les faveurs des acheteurs, et ce, même s’ils sont vendus à des prix de loin supérieurs, surtout dans le cas du Cayenne. Voilà qui prouve que l’image et le prestige dans ce créneau demeurent un aspect important pour les acheteurs et que Volkswagen a toujours eu de la difficulté à hisser son logo au même rang que certains autres.
Un nouveau moteur diesel
Le Volkswagen Touareg 2, il porte ce nom depuis son léger remaniement en 2008, reçoit très peu de changement cette année. Il faudra attendre encore une autre année avant de voir un nouveau Touareg sur nos routes. Cependant, il hérite depuis l’été 2009 d’une nouvelle motorisation diesel, empruntée chez Audi, lui permettant ainsi de rivaliser en la matière avec BMW et Mercedes-Benz, les deux autres constructeurs à offrir des motorisations diesel dans ce créneau.
Volkswagen n’est pas le dernier né en matière de moteur diesel. On se souviendra d’ailleurs du Touareg V10 TDI, une version proposée au Canada pendant à peine un an, mais procurant au Touareg le statut de véritable bête de performance. De retour à la sauce TDI cette année, le Touareg cache un six cylindres suralimenté de 3,0 litres à injection directe par rampe commune. Ce moteur développe une puissance de 225 chevaux, ce qui n’est rien pour écrire à sa mère, mais c’est son couple qui le rend intéressant, soit 406 lb-pi dès 1 750 tr/min. C’est en fait un couple non seulement plus élevé que celui du V6, mais également supérieur à celui du défunt V8 à essence. Il faudra débourser une surprime d’environ 4 000 $ pour bénéficier du diesel par rapport à un modèle équivalent à essence. Pour que l’achat d’une version diesel se traduise en fin de compte par des économies, il est impératif de franchir beaupoup de kilomètres annuellement. Ce moteur, marié à la seule boîte offerte, une automatique à six rapports, permet de boucler le 0-100 km/h en 8,5 secondes à peu près, ce qui n’est pas si mal si l’on tient compte du poids du véhicule.
Si la motorisation diesel ne vous intéresse pas, vous pourrez toujours vous tourner vers le six cylindres à essence de 3,6 litres, déballant 280 chevaux pour un couple de 265 lb-pi. Le récent contexte économique et les fluctuations du prix de l’essence auront eu raison du V8.
L’ingénierie allemande à son meilleur
À l’extérieur, on apprécie les lignes classiques du Touareg, certes moins sportives que celle du Cayenne ou du Q7, mais toujours agréables. On remarque à l’avant l’imposante grille Volkswagen arborant en son centre le logo du constructeur. Son style moins fluide et combiné à de larges zones vitrées, apporte cependant quelques avantages, surtout à l’intérieur : on obtient de bons dégagements pour tous les passagers et une excellente visibilité.
Le tableau de bord demeure ergonomique et simple à comprendre, alors que 2009 aura engendré un nouveau système de navigation à écran tactile, plus facile à utiliser que l’ancien et plus convivial que celui de nombreux concurrents. Le plus notable, c’est toute l’attention portée aux moindres détails. Chaque commande et chaque petit élément mécanique ont été soigneusement étudiés afin de le rendre le plus efficace possible. On pourrait même parler d’over engenering, ce qui a déjà créé certains problèmes à Volkswagen au chapitre de la fiabilité.
Sur la route
Au volant du Touareg 2 TDI, on aime la douceur de ce moteur diesel. Il offre très peu de compromis par rapport à la version à essence alors que Volkswagen a supprimé la majeure partie des irritants associés au diesel, notamment le son et l'effet de cognement. C'est lorsqu’on enfonce l'accélérateur que l’on découvre les avantages de cette motorisation puisqu’elle lance le Touareg avec la vigueur d'un V8, ce qui s'avère plus qu'intéressant compte tenu du poids de ce VUS. Un moteur diesel offre un élément que plusieurs apprécient, soit beaucoup de punch au départ. De son côté, la boîte automatique à six rapports profite bien de la puissance disponible tout en effectuant des changements doux et précis.
Malgré son poids et le fait qu'il s'agisse d'un VUS et non pas d'une berline sport, le Touareg adopte un comportement dynamique. Sa direction est précise, et sa suspension et les barres antiroulis minimisent très bien les transferts de poids en virage. S'il est à l'aise sur le bitume, il le demeure tout autant hors des sentiers battus grâce à son rouage 4Motion qui répartit également la puissance entre les deux essieux, tandis qu'une seconde gamme de rapports courts permet de se tirer de l'embarras en condition plus difficile. Peu importe le moteur, le Touareg dispose d'une capacité de remorquage de 3 500 kg (7 700 livres), ce qui convient amplement pour la plupart des besoins.
Le Touareg n’a rien à envier à ses concurrents germaniques, d’autant plus que son prix inférieur lui donne un argument supplémentaire. Il suffit d’être convaincu que la marque vous assurera la fiabilité escomptée !
Feu vert
Bon duo de moteurs
Conduite agréable
Rouage intégral performant
Souci du détail omniprésent
Feu rouge
Pas de troisième banquette
Fiabilité à confirmer
V6 gourmand
Manque de prestige