Ford Escape 2017, plus ça change, plus c’est pareil
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Le Ford Escape 2017 offre une calandre plus masculine, de nouveaux feux arrière, et une légère mise à jour de la motorisation. Il n’y a pas de quoi écrire à sa mère, mais...
La dernière mise à jour du véhicule utilitaire sport intermédiaire de Ford remonte déjà à 2012. C’était alors l’introduction de la toute nouvelle motorisation EcoBoost. On se rappelle qu’alors quelques petites difficultés techniques avaient pris les ingénieurs de court, forçant un rappel quasi immédiat des Ford Escape et Fusion partageant cette nouveauté.
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Quatre ans plus tard, le problème est réglé depuis belle lurette, et il est temps pour le constructeur de s’offrir une petite mise à jour de sa vedette familiale. Le marché est féroce, tout particulièrement depuis qu’un nouveau segment a vu le jour avec les VUS sous-compact, entrainant les ventes des catégories plus spacieuses à la baisse. Le Ford Escape continue de tirer son épingle du jeu, fort à parier que son rapport qualité/prix est son meilleur atout.
Avec une motorisation aussi récente, l’équipe de l’ovale bleu n’aurait pas eu à se soucier d’y apporter des changements. Pourtant, on apporte quelques améliorations. Ainsi le moteur EcoBoost 1,6L passe avec raffinement à 1,5L et on retrouve au sommet de la gamme, le moteur 2,0L EcoBoost de 245chevaux-vapeur et 275lbpi de couple. On conserve en entrée de gamme le moteur de 2,5L disponible avec le rouage avant seulement. Dans un souci de réduction de la consommation d’essence, l’intégration du système Arrêt-Départ est faite pour les modèles avec EcoBoost.
On retrouve donc principalement, pour cette cuvée 2017, une mise à jour de la calandre et des phares. On y reconnait l’hexagone de la grille du Ford Edge introduit récemment. Les feux arrière se voient redessinés alors que rien ne change sur les vues latérales. En termes d’apparence, un nouveau groupe d’option est disponible qui ne sert qu’à raffiner l’apparence du véhicule. Un gros résumé du « Sport appearance package », c’est que le noir prend toute la place du chrome. Donc jantes de 19 pouces noires, bas de caisses en plastique noir, sièges deux tons, phares halogènes, et autres retouches... en noir.
Du côté de l’habitacle, les retouches sont minimes. Outre une meilleure isolation sonore, les modifications sont principalement concentrées au tunnel central. En effet, on dit adieu au frein à main qui fait place à un frein de stationnement électrique. Ceci permet de gagner en espace de rangement. On retrouve donc une encavure toute destinée au téléphone cellulaire. Si toutefois votre téléphone a davantage des gènes de tablette, vous ne pourrez y faire entrer. Avis aux propriétaires d’IPhone 6+.
La partie la plus intéressante pour les amateurs de techno, c’est l’application Ford qui sera disponible à partir de cet été dans le Google store et l’Apple Store. Elle permet de démarrer la voiture à distance, en programmer un démarrage sur un horaire régulier également. Elle permet également d’y vérifier le niveau d’essence ou la distance qui reste à parcourir avant le prochain entretien. Le meilleur? Elle permet également de suivre le véhicule grâce à un GPS intégré à même ce dernier. Ford n’a pas au programme d’intégrer le WiFi à même ses véhicules, mentionnant que tous services cellulaires actuels permettent de transformer son téléphone intelligent en point de partage, alors pourquoi tenter de faire compétition?
L’ombre au tableau du système SYNC de Ford, c’est qu’à l’instant où on y branche son téléphone l’application « Apple Car » y est activée, cette dernière prend le dessus sur SYNC, incluant la navigation. Préparez-vous donc à voir votre compte de téléphonie cellulaire monter en flèche.
Plus ça change, plus c’est pareil
Le comportement routier du véhicule est généralement intéressant, mais très peu différent de sa génération précédente. On retrouve une suspension mi-ferme, une direction un peu lourde, mais suffisamment précise, une bonne capacité de freinage. La réponse à l’accélération est bonne, tout autant pour la motorisation 1,5L que pour la déclinaison 2,0L. D’ailleurs cette dernière permet plutôt de remorquer jusqu’à 3500lb en comparaison à une charge de 2000lbs pour la motorisation de 1,5L. Le système arrêt-départ y est très subtil et bien intégré.
La consommation observée lors de l’événement était de 10,6L/100km pour le moteur 2,0L et de 9,7L/100km pour le 1,5L. Franchement, pas le meilleur dans le monde des VUS compacts. Sachant que les limites de vitesse en Alberta sont supérieures à celles du Québec, vous pourrez très certainement vous en tirer à meilleur compte. Ford annonce des cotes de 8,3L et 8,7L sur autoroute, vous y arriverez certainement.
L’entrée de gamme reste abordable à 25 099$, pour un véhicule à rouage avant. Pour la déclinaison Titanium qui est relativement cossue, rouage intégral, et aucune option ajoutée, on parle de 35 999$. Le véhicule mis à l’essai avait un coût plutôt surprenant de 42 549$ avant taxes et préparation. C’est 6 650$ d’options ajoutées. Une facture qui peut monter très rapidement, surtout quand le régulateur de vitesse intelligent n’est pas moins de 1 350$ ou que le plan tourisme canadien (toit panoramique double) est de 2 000$! Il vous faudra donc vous méfier des frais champignons lorsque vous magasinerez votre véhicule.
Du côté de la concurrence, vous retrouvez le très accessible Dodge Journey. Du côté des Coréennes, le Hyundai Santa Fe Sport vous offrira une panoplie d’options pour la même échelle de prix. Les Japonaises, pour leur part, toujours considérées ayant une excellente valeur de revente, vous retrouverez les Honda CR-V et Toyota RAV-4. Subaru n’est pas en reste avec sa Subaru Outback.
Le Ford Escape 2017, déjà offert en concession est une évolution discrète de la génération précédente. Outre l’aspect plus masculin de sa calandre, fortes chances que vous n’y voyiez pas vraiment de différences.