Nissan Qashqai: la nouvelle coqueluche de Nissan
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Depuis quelques mois, Nissan offre un nouvel utilitaire compact très intéressant. Appelé Qashqai, ce véhicule spacieux et bien équipé affiche une silhouette élégante, qui rappelle beaucoup celle du très populaire Nissan Rogue.
Les choses vont bien chez Nissan et c’est largement dû aux utilitaires de sa gamme. La filiale canadienne de cette marque nipponne a terminé l’année 2017 avec des ventes en hausse de près 10%, alors qu’à l’ensemble des ventes à l’échelle nationale n’ont augmenté que de 4,6%. Le gain pour Nissan est d’ailleurs plus substantiel du côté de ses camions, les ventes de cette catégorie ayant progressé de 11,5%, alors que ses ventes des voitures ont augmenté de 7,7%.
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Ce succès est très largement lié à un modèle : l’utilitaire de taille moyenne Rogue. À lui seul, il est responsable du tiers des ventes réalisées par Nissan Canada l’an dernier. Mais il faut savoir qu’en plus du Rogue, trois autres utilitaires figurent parmi les cinq modèles Nissan les plus vendus l’an dernier, dont un qui est nouveau et qui s’est taillé très rapidement une place de choix auprès des automobilistes : le Qashqai.
Avec le Qashqai (prononcez « cache-caille »), le constructeur vise des acheteurs désireux d’obtenir un véhicule moins encombrant qu’un Rogue. Certains de ces acheteurs lorgnent du côté des Honda HR-V et Mazda CX-3, alors que d’autres s’intéressent aussi à des voitures comme la Volkswagen Golf et Mazda3 Sport. Ces consommateurs n’ont pas besoin d’un habitacle à sept places, une particularité prisée de certains acheteurs du Rogue. En revanche, ils désirent avoir un véhicule plus spacieux qu’un Nissan Juke.
Plus court qu'un Rogue
Construit sur une plateforme de Rogue raccourcie, le Qashqai est donc plus court que ce dernier. Il est aussi plus facile à manoeuvrer et à garer. Par contre, comme le Rogue, il offre une position de conduite élevée et la possibilité d’obtenir une transmission intégrale.
Encore nouveau chez nous, ce modèle existe depuis déjà 10 ans. Nissan a d’ailleurs fabriqué plus de 2,5 millions de Qashqai des deux générations qui se sont succédé depuis 2007 pour les marchés d’Europe et d’Asie. Le modèle actuel est produit au Royaume-Uni, de même qu’au Japon d’où proviennent les exemplaires vendus chez nous depuis mai dernier.
Cet utilitaire compact est doté d’un 4-cylindres de 2,0 L à injection directe; un moteur de 141 ch qui lui est réservé en Amérique du Nord. Une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports figure parmi la dotation de série de la version d’entrée de gamme Qashqai S. Réservée au marché canadien, cette boîte manuelle permet à Nissan d’offrir ce véhicule à prix alléchant, soit 19 998 $.
Les Qashqai SV et SL, qui bénéficient d’une dotation plus complète, sont livrés d’office avec une boîte de vitesses automatique à variation continue. Cette boîte de vitesses est associée à la transmission intégrale, une option pour la version SV, alors qu’elle est de série pour la SL. Quant à la version S, faute de pouvoir l’équiper d’une transmission intégrale, cette dernière peut néanmoins être équipée de la boîte automatique. Le prix de cette version augmente alors de 2 000 $, puisque cette boîte de vitesses est jumelée à un régulateur de vitesse et aux roues de 17 po du Qashqai SV. Ces roues en alliage se substituent alors aux roues en acier de 16 po du modèle d’entrée de gamme.
Bien que la boîte manuelle soit particulièrement agréable à utiliser, à cause de son maniement précis et d’un étagement adéquat, pour certains la boîte automatique sera plus attrayante puisqu’elle contribue à limiter la consommation de carburant de ce véhicule. Pour les versions à deux et quatre roues motrices équipées de cette boîte automatique, Ressources naturelles Canada annonce des cotes de consommation moyenne de 8,1 et 8,4 L/100 km, alors que la version à boîte manuelle affiche une cote de 9,2 L/100 km. Même un Rogue à quatre roues motrices (et boîte automatique) fait mieux, comme le suggère sa cote moyenne de 8,4 L/100 km. Bien entendu, il s’agit de cotes optimales. Par grand froid, il faut s’attendre à consommer plus de carburant, comme nous l’avons constaté avec un Qashqai SL Platine conduit durant les derniers jours, qui nous a donné une moyenne de 10,3 L/100 km.
Version platine très cossue
L’appellation Platine désigne un ensemble d’équipements réservé au Qashqai SL. Il rehausse sa dotation en ajoutant, entre autres, des phares à DEL, une interface NissanConnect avec navigation et diverses applications, un régulateur de vitesse adaptatif et quatre dispositifs d’aide à la conduite : un système de freinage d’urgence automatique avec détection de piétons, un détecteur d’obstacle dans les angles morts, un système de détection et de maintien de voie, de même qu’une alarme de trafic arrière transversal. Cet ensemble gonfle le prix du Qashqai SL de 2 700 $ et lui fait franchir allègrement la barre des 30 000 $... avant taxes.
Cela n’empêche pas la dotation de série de cet utilitaire d’être relativement satisfaisante. Elle comprend des sièges chauffants, un climatiseur, une caméra arrière, des rétroviseurs à réglage électrique et un système Bluetooth pour la téléphonie mains libres. L’application de commande vocale Siri en fait également partie, mais il manque les systèmes CarPlay d’Apple et Android Auto.
Les deux versions plus richement équipées, les Qashqai SV et SL, disposent de plus d’un système de démarrage à distance qu’on apprécie particulièrement en ces temps de grande froidure. Il rend l’habitacle plus accueillant au moment d’embarquer. Toutefois, le moteur de petite cylindrée du Qashqai ne génère pas très rapidement de la chaleur. Dans cette optique, les sièges chauffants, mais aussi le volant chauffant qu’ont ces deux versions, sont appréciés. Dommage, toutefois, que le bouton servant à déclencher le chauffage du volant, logé très bas à l’extrême gauche du tableau de bord, soit si difficile à repérer et à atteindre.
L’habitacle offre une finition très correcte, compte tenu du prix du véhicule. L’intérieur est spacieux, devant comme derrière. En outre, les cotes de volume utile du coffre très satisfaisantes placent ce Nissan entre le HR-V, champion de sa catégorie, et le CX-3, qui est moins choyé à ce chapitre.
La conduite de ce véhicule est généralement agréable, sauf sur les routes bosselées où la suspension arrière se révèle bruyante et n’arrive pas toujours à masquer les défauts du revêtement. De plus, la boîte automatique manque de raffinement. Les accélérations, surtout soutenues, rendent souvent ce groupe motopropulseur bruyant.
Au-delà de ces irritants, le Qashqai demeure concurrentiel et désirable dans un créneau où les nouveautés n’ont toutefois pas fini de se multiplier.