Toyota Corolla Hatchback 2019 : la compacte à hayon qu’il fallait
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
Avec la nouvelle Corolla Hatchback, Toyota espère attirer plus d’acheteurs de voitures compactes à hayon. Grâce à une silhouette moderne réussie, une variété de versions attrayantes et un agrément de conduite indéniable, ce souhait a toutes les chances de se concrétiser.
Depuis quelques années, le constructeur japonais Toyota renouvelle les produits de sa gamme en leur donnant non seulement des prix attrayants, mais aussi un style plus expressif doublé d’un comportement routier stimulant. C’est arrivé à la Camry et même à l’Avalon — une étonnante surprise! C’est aussi le traitement qu’on a réservé à la Corolla ou, plus précisément, la Corolla Hatchback 2019 (la nouvelle génération de berline n’arrive que l’année prochaine).
- À lire aussi: Toyota Corolla 2019 : aperçu
- À lire aussi: Toyota Corolla Hatchback 2019 : plaisir inclus!
Fabriquée au Japon, la Corolla Hatchback a fait ses débuts au mois d’août. Elle succède à la Corolla iM, un modèle d’intérim qui n’a jamais vraiment décollé, avec des attributs attrayants, à commencer par des systèmes de connectivité et d’aide à la conduite désormais populaires. De plus, son prix de base, qui est 1 770 $ moins élevé que celui de la Corolla iM, risque de la rendre plus concurrentielle dans un créneau bouillonnant d’activité.
En effet, les automobilistes canadiens, et plus encore ceux de la Belle Province, raffolent des voitures compactes à hayon, beaucoup plus que nos voisins étatsuniens, toutes proportions gardées. Cet engouement a d’ailleurs contribué largement au succès commercial dont jouit la Mazda3 Sport depuis plusieurs années au Québec, cette variante étant le choix d’environ 40% des acheteurs de Mazda3.
Gamme diversifiée
Face aux Mazda3 Sport, Hyundai Elantra GT, Kia Forte5, Volkswagen Golf, Honda Civic et Chevrolet Cruze à hayon, et autres du genre, Toyota avait donc besoin d’un modèle plus substantiel que l’iM, cette inconnue récupérée de la marque moribonde Scion. Contrairement à cette dernière, pour laquelle Toyota n’offrait qu’un seul niveau de dotation, la Corolla Hatchback en a trois, à commencer par une version d’entrée de gamme « beau, bon, pas chère » (20 980 $ comparativement à 22 750 $ pour l’iM 2018). Elle a des roues en acier de 15 po et une dotation de base qui, avouons-le, s’avère correcte. Après tout, elle comprend, entre autres, un ensemble de dispositifs d’aide à la conduite (freinage assisté d’urgence, alerte de louvoiement et régulateur de vitesse adaptatif), des phares à DEL, des lève-vitres électriques, de même qu’une chaîne audio intégrant les systèmes Bluetooth et CarPlay d’Apple (mais pas Android Auto).
Les niveaux de dotation supérieurs rendent toutefois cette compacte à hayon plus attrayante. Il faut donc opter pour une Corolla Hatchback SE (22 580 $), située un cran plus haut dans la hiérarchie des versions, pour bénéficier du confort que procurent des sièges chauffants et obtenir des roues de 16 po en alliage seyantes, de même que des palettes de changements de rapports, dans l’éventualité où l’on choisit aussi la boîte de vitesses automatique optionnelle (1 000 $). Par sa dotation, mais aussi son prix de base, cette version est plus proche de l’ancienne Corolla iM. Mais encore, un cran plus haut, la version SE Amélioré (23 980 $) procure en plus un volant chauffant gainé de cuir, un dispositif de surveillance des angles morts (très pratique) et des roues en alliage de 18 po; des équipements qu’il était impossible d’obtenir avec une iM.
Enfin, il y a la Corolla Hatchback XSE (27 980 $), la version haut de gamme. Sa dotation, qui englobe celle des deux versions précédentes, s’enrichit de sièges recouverts partiellement de similicuir, d’un climatiseur à deux zones, d’antibrouillards à DEL et d’un système multimédia plus sophistiqué avec GPS et jumelé à un écran tactile de 7 po (remplaçant l’écran de 4,2 po des autres versions). Bref, avec une plus grande variété de versions (et de prix), Toyota espère attirer plus d’acheteurs, ce qui est parfaitement plausible.
Une motorisation vive
Une nouvelle motorisation devrait aussi contribuer à accroître l’intérêt à l’égard de cette voiture. Sous le capot loge un nouveau moteur appelé Dynamic Force. Ce quatre cylindres de 2,0 L injecte 168 ch et un couple de 151 lb-pi à la nouvelle compacte, des cotes nettement supérieures aux 137 ch et 126 lb-pi que livrait le quatre cylindres de 1,8 L de l’iM. Or, pour cette voiture dont la masse n’a que légèrement augmenté (54 kg de plus pour la version manuelle et 13 kg pour l’automatique), ces gains se traduisent par des accélérations et des reprises un peu plus vives : le constructeur a retranché environ 1 s au 0-100 km/h (qui passe d’environ 9 à 8 s), alors que les reprises de 80 à 110 km/h nécessitent quelques dixièmes de seconde de moins.
L’agrément d’utilisation des deux boîtes de vitesses offertes suscite aussi des commentaires approbateurs. La boîte manuelle à six rapports, qui fait partie de la dotation de série des versions d’entrée de gamme et SE, brille par son maniement souple et un étagement judicieux. Quant à la boîte automatique à variation continue Direct Shift, de série pour la XSE et optionnelle pour les autres versions, elle n’impose pas ces désagréables hausses de régime comme le font, par exemple, certains modèles de Nissan. Son entrée en action est instantanée et son mode manuel Shiftmatic, qui simule 10 rapports, permet à l’amateur de conduite sportive de profiter pleinement du frein moteur aux moments opportuns.
Comme c’est généralement le cas avec une boîte automatique à variation continue, celle de cette Corolla la rend 11% moins énergivore que la manuelle. Elle est aussi 11% plus écoénergétique que celle qu’utilisait la Corolla iM. Basé sur les cotes de consommation publiées par Ressources naturelles Canada (RNCan), ce double avantage justifie d’autant plus le choix de cette boîte automatique.
L’intérieur de cette voiture se distingue par un style moderne et une finition soignée. De plus, les sièges baquets sont très confortables. Par contre, les places arrière procurent 9% moins d’espace au niveau des jambes que l’iM. Comparativement à une Subaru Impreza à hayon, une des compactes les plus spacieuses de cette catégorie, l’écart se creuse à 18%! Les places arrière sont donc mieux adaptées à de jeunes enfants qu’à de grands adultes! Enfin, le coffre a un seuil gênant et une ouverture plutôt petite, sans compter que son volume utile est 13% inférieur à celui d’une iM lorsque les dossiers 60/40 de la banquette arrière sont en place. Il faut donc y penser à deux fois avant de charger de très gros colis. Et puis, en sacrifiant les places arrière, on dispose d’un coffre nettement plus pratique qu’avec une berline Corolla!