Mitsubishi Outlander 2018 : ne vous fiez pas à l'apparence
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Le Mitsubishi Outlander n’est sans doute pas l’utilitaire compact le plus beau de l’industrie. Cela ne l’empêche pas d’avoir une construction soignée et d’offrir une conception intéressante à plusieurs égards. Il ne faut pas toujours se fier aux apparences.
On ne parle pas souvent de la marque Mitsubishi. C’est normal, puisque sa gamme de produits compte actuellement trois modèles seulement : la petite voiture Mirage et les deux utilitaires RVR et Outlander. Mais les choses vont rapidement bouger chez ce constructeur, car il y a du changement dans l’air.
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À ces modèles s’ajouteront très bientôt deux nouveautés attrayantes. Un nouvel utilitaire compact baptisé Eclipse Cross fera ses débuts sur le marché canadien. De conception moderne, ce joli véhicule sera présenté en première canadienne au Salon de l’auto de Toronto, en février, et il sera en vente en mars. Les concessionnaires de la marque recevront aussi très bientôt leurs premiers Outlander PHEV, une variante hybride rechargeable du modèle dont nous avons fait l’essai (voir l’encadré).
De plus, l’annonce récente de l’intégration de Mitsubishi à l’Alliance Renault-Nissan rend les gens de ce constructeur beaucoup plus enthousiaste qu’ils ne l’étaient auparavant.
Voilà le contexte dans lequel nous avons fait l’essai du modèle le plus vendu de cette marque japonaise au Canada comme aux États-Unis : l’utilitaire Outlander.
Silhouette quelconque, belles dimensions
Ce premier contact nous a fait découvrir un véhicule aux dimensions pratiques affichant une esthétique plutôt quelconque; des formes massives qui ne font sourciller personne (bien que l’apparence des choses demeure une notion très subjective, c’est vrai). Heureusement, en 2016, le constructeur a donné à l’Outlander une nouvelle face avant plus travaillée, qui donne plus de caractère à ce véhicule dont les origines remontent à 2012.
Faute de faire tourner les têtes, les formes de l’Outlander se distinguent tout de même positivement d’une autre façon. La ceinture de caisse basse et horizontale alliée à une surface vitrée généreuse procurent au conducteur de ce véhicule un champ de vision vaste, surtout vers l’arrière, qualité peu commune parmi l’ensemble des utilitaires contemporains.
Ses dimensions s’apparentent beaucoup à celles des modèles de sa catégorie, une des plus importantes du marché. En ce sens, l’Outlander se compare favorablement à ses rivaux, à commencer par ceux qui sont les plus vendus : (dans l’ordre) le Toyota RAV, le Honda CR-V et Nissan Rogue. Ces dimensions en font d’ailleurs un véhicule accueillant pour quatre adultes, mais également peu encombrant et donc agréable à conduire en milieu urbain.
La gamme canadienne compte quatre versions — ES, SE, SE Anniversaire et GT — qui ont toutes quatre roues motrices, un choix avisé compte tenu de nos conditions routières hivernales, mais également en été pour la conduite sous la pluie ou sur route de terre même.
Équipements de série attrayants
L’équipement de série est relativement complet et comprend, entre autres, des rétroviseurs extérieurs chauffants à réglage électrique, des sièges avant chauffants, un dégivreur d’essuie-¬glaces avant, un volant télescopique et inclinable avec régulateur de vitesse et commandes audio, un système de télédéverrouillage, une chaîne audio de 140 watts à six haut-¬parleurs, de même qu’un climatiseur à régulateur automatique.
L’ensemble optionnel Tourisme inscrit parmi les options des versions ES (celle dont nous avons fait l’essai) et SE, les deux moins chers, ajoute une banquette rabattable additionnelle qui donne à ce véhicule sept places. Il comprend aussi un toit vitré ouvrant électrique, des roues en alliage de 18 po, qui se substituent aux roues de série de 16 po, des projecteurs antibrouillards, un rétroviseur intérieur électrochromatique et des longerons de toit.
Pour la version SE seulement, cet ensemble enrichit la dotation d’un système d’alerte de circulation transversale arrière et d’un dispositif de surveillance des angles morts. Il est dommage que les acheteurs d’un Outlander ES, qui optent pour cet ensemble très abordable (1 700 $), doivent se passer de ces deux dispositifs de sécurité très pratiques. Pour les avoir, ils devraient choisir un autre ensemble optionnel appelé Premium qui les inclut, mais qui coûte 4 600 $. Ce montant substantiel poussera l’acheteur vers l’Outlander SE.
Par ailleurs, deux groupes motopropulseurs très différents figurent au catalogue. La version d’entrée de gamme ES est équipée d’un 4-cylindres de 2,4 L, un moteur de 166 ch jumelé à une boîte de vitesses automatique à variation continue. Un petit moteur qui, en occupant peu d’espace sous le capot, paraît plus facile à entretenir. Les trois autres versions partagent un V6 de 3,0 L. Il transmet ses 224 ch aux quatre roues motrices par le biais d’une boîte de vitesses automatique à 6 rapports.
Vivement le V6
Parmi ces deux moteurs atmosphériques, le 4-cylindres est naturellement le moins gourmand, comme en témoigne sa cote de consommation moyenne de 9,1 L/100 km. Elle est 16% inférieure à celle du V6 (10,6 L/100 km). En revanche, la puissance du 4-cylindres est un peu juste (0-100 km/h en près de 10 s, comparativement à environ 8 s pour le V6) et sa boîte à variation continue est nettement moins discrète, surtout à l’effort. Le V6 sera aussi le choix naturel pour l’automobiliste qui a une petite remorque à tirer, puisqu’il hausse la capacité de remorquage de 680 à 1 588 kg (1 500 à 3 500 lb). Le 4-cylindres sert clairement à engendrer une version d’entrée de gamme abordable, sans plus.
L’intérieur est spacieux et la haute qualité de l’assemblage saute aux yeux. Par contre, les sièges baquets sont fermes et procurent peu de support latéral. Derrière, deux adultes trouveront amplement d’espace pour faire de longs périples confortablement. Quant à la banquette arrière, dans les versions à sept places, elle convient uniquement à de très petits passagers. Mieux vaut l’oublier.
De toute façon, cette seconde banquette réduit considérablement le volume utile du coffre lorsqu’elle est en place. Par contre, il suffit de la replier (ou de ne pas l’avoir) pour voir le volume passer d’un maigre 292 L à un 968 L plus désirable. Mais encore, en rabattant également la banquette centrale, on dispose alors de 1 792 L de volume utile, une cote légèrement inférieure à celle des Rogue, CR-V et RAV4, mais de peu. Ce coffre polyvalent contribue d’ailleurs dans bien des cas à rendre l’Outlander attrayant auprès des acheteurs.
Une autre particularité commune à tous les produits Mitsubishi, pourtant méconnue, plaît aussi beaucoup. Il s’agit du programme de garantie de ce constructeur, un des meilleurs de l’industrie. L’Outlander est assorti d’une garantie de base de 5 ans ou 100 000 km avec assistance routière de 5 ans (kilométrage illimité) et son groupe motopropulseur est couvert pour 10 ans ou 160 000 km. Or, personne ne choisit un véhicule à cause des garanties, mais en les comparant elles peuvent finir par influencer le choix final.