Hyundai Genesis Coupe, adieu Tiburon !
Pendant des mois, il n’y avait pas un site Internet portant sur l’automobile qui ne nous annonçait pas, semaine après semaine, l’arrivée d’une Tiburon aux allures d’enfer et propulsée par un gros moteur V8. Selon ces « zexperts », Hyundai allait s’attaquer aux meilleures allemandes de la catégorie. Rien de moins ! Pourtant, le scénario a été carrément autre puisque la Tiburon nous a tiré sa révérence pour être remplacée par une Genesis… coupé. Ce modèle s’inscrit dans la même ligne que la berline du même nom qui a tant fait parler d’elle. Mais la seconde ne découle pas de la première.
Il aurait été en effet facile pour les ingénieurs de conserver les mêmes éléments mécaniques de la berline, de l’amputer tant bien que mal de deux portières et le tour aurait été joué. Cette méthode a été longtemps la recette des compagnies américaines et le bilan n’a jamais été très positif. Même si la berline et le coupé ont une appellation identique, leur architecture est fort différente.
Pas de moteur V8 !
Les amateurs de performance hors de l’ordinaire seront déçus, mais c’est le bon sens et l’équilibre général qui y gagnent. Si le V8 utilisé dans la berline n’apparaît pas sur la fiche technique, cela ne signifie pas pour autant que les deux moteurs proposés ne sont pas dignes d’intérêt.
Le moteur de base est un quatre cylindres de 2,0 litres turbocompressé déballant 210 chevaux avec un couple de 223 lb-pi. Il doit ses muscles à un turbo qui est pratiquement exempt de temps de réponse. De conception mécanique moderne, il possède deux arbres à cames en tête et le calage variable des soupapes. De série, il est couplé à une boîte manuelle à six rapports tandis que l'automatique en propose un de moins. Pour les gens qui estiment qu’une Genesis se doit d’offrir un moteur en V, un V6 de 3,8 litres produisant 306 chevaux est optionnel. Il permet de boucler le 0-100 km/h en 6,3 secondes, soit deux secondes de moins que le moteur quatre cylindres. Il peut être commandé avec une boîte manuelle ou manumatique à six rapports.
Si les moteurs sont différents de la berline, les ingénieurs ont tout de même fait appel à la même plate-forme qu’ils ont modifiée pour les besoins de la cause. Par exemple, la répartition du poids qui était de 50-50 sur la berline est maintenant de 55-45 sur le coupé.
Toujours au chapitre de la mécanique, la suspension avant est de type McPherson tandis que celle à l’arrière est indépendante à liens multiples. Des freins à disque aux quatre roues assurent un bon freinage, mais optez pour la version GT, offerte avec les deux moteurs, et vous pourrez compter sur la puissance de freinage de freins Brembo à étrier monobloc doté de quatre pistons. Ajoutez à cela des pneus Bridgestone Potenza RE050A de 19 pouces fort accrocheurs, des barres antirapprochement des tours de suspension avant, des barres stabilisatrices de diamètre plus important et des ressorts et amortisseurs plus fermes.
Un air de famille
La Tiburon n’est plus, mais on ne peut s’empêcher de songer à cette dernière lorsqu’on regarde la Genesis Coupe. Les phares avant ovoïdes ainsi que la grille de calandre nous font songer à la Tiburon. La nouvelle venue se démarque par la ligne Z sculptée sur la partie supérieure de la paroi latérale, par une glace arrière latérale plus basse que la ceinture de caisse et par des passages de roue arrière en relief qui intègrent bien l'élargissement de la partie arrière.
L’habitacle est de grandeur moyenne avec des places avant confortables et offrant un support latéral adéquat. Quant aux places arrière, elles conviennent au pire à de petits adultes. Le coffre à bagages n'est pas plus grand qu'il le faut et son ouverture est assez petite. Il est cependant facile d'abaisser les dossiers des sièges arrière à l'aide d'un bouton de déclenchement.
Soulignons au passage la qualité des matériaux et de la finition. Le tableau de bord est constitué de deux ellipses séparées par la console centrale verticale en aluminium brossé qui contraste avec le plastique noir de la planche de bord. Sur la partie supérieure centrale de celle-ci, on retrouve un centre d'information concernant le système audio et la climatisation.
Douceur ou nervosité
À lire les données techniques, on serait porté à croire que le modèle propulsé par le moteur V6 serait le plus sportif. Mais ce n’est pas le cas. Ce moteur est souple et linéaire, mais il n'a pas tellement de punch au départ, malgré un bon temps d'accélération. Ajoutez à cela une boîte de vitesses dont les passages de rapport sont trop feutrés pour une sportive. Cette version vous propose confort, bonne tenue de route et silence de roulement. Cochez la version GT, et vous tiendrez le volant d’une voiture de grand tourisme. La boîte automatique à six rapports lui convient mieux. Un bémol à son sujet : pour pouvoir utiliser les boutons de passage de rapport montés derrière le volant, il faut pousser le levier de vitesses vers la gauche pour enclencher le mode manumatique.
Le modèle équipé du moteur quatre cylindres turbo et d’une boîte manuelle permettra au conducteur sportif d’y trouver son compte. Moins puissant, ce moteur est plus nerveux tandis que l’équilibre général est beaucoup mieux sur un parcours serré. Avec la version GT et ses freins Brembo, c'est une combinaison fort intéressante dans le cadre d'un autocross par exemple.
Moins bourgeois que la berline, ce coupé nous fait aisément oublier la Tiburon.
Feu vert
Silhouette élégante
Choix de moteur
Tenue de route saine
Finition exemplaire
Version GT
Feu rouge
Places arrière moyennes
Certains tableaux d’affichage difficiles à lire
Modèle V6 bourgeois
Coffre relativement petit
Ouverture du coffre