Kia Niro 2019 : pour sa polyvalence
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Le Kia Niro n’a pas fait couler beaucoup d’encre depuis son arrivée et pourtant, il devrait soulever autant les passions que la Hyundai Ioniq puisque non seulement il partage plusieurs de ses composantes, mais il applique la même philosophie, soit offrir trois groupes propulseurs (hybride, hybride rechargeable et 100% électrique) afin de répondre aux besoins de différents acheteurs.
Toutefois, si Hyundai s’est assuré d’offrir rapidement les trois types de motorisation pour sa Ioniq, Kia prend son temps. Commercialisé depuis l’an passé, le Niro est initialement apparu uniquement en version hybride alors que l’on prévoit l’arrivée de la livrée rechargeable que pour 2019 et rien n’est confirmé dans le cas de la mouture 100% électrique pour le Canada. Malheureusement pour le Niro, les véhicules hybrides traditionnels attirent de moins en moins l’attention, les gens préférant obtenir un minimum d’autonomie 100% électrique.
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Une familiale à hayon beaucoup plus qu’un multisegment
Alors que la Ioniq se présente sous les traits d’une berline, Kia a plutôt visé le créneau des multisegements. Mais au premier regard, le Niro s’apparente davantage à une familiale à hayon un peu plus haute sur pattes. Malgré ses lignes assez conservatrices, il est doté d’un dynamisme supérieur. Seul son emblème « Eco Hybride » souligne sa motorisation particulière.
Sa configuration le rend polyvalent, surtout pour les familles. Soulevez le hayon et vous découvrirez un appréciable espace de chargement en dépit d’un seuil de plancher un peu plus élevé. La banquette arrière 60/40 permet d’agrandir l’espace, même si l’on aimerait qu’elle se rabatte complètement à plat. Bref, par rapport à la Ioniq, le Niro est favorisé par son aspect pratique.
Kia a toujours misé sur un ratio prix/équipement complet afin de se démarquer. C’est pareil avec le Niro qui offre de série la compatibilité avec Apple CarPlay et Android Auto ainsi qu’un volant et des sièges chauffants à l’avant. La version EX nous semble la plus intéressante, qui vous permettra de vous en tirer avec un prix en deçà de 30 000 $. Il faut se le dire, le Niro n’est pas une aubaine par rapport à la Prius ou à la Honda Insight. L’habitacle est étonnement spacieux pour un véhicule de ce gabarit, ses formes carrées jouent ici en sa faveur. Certains aimeront également son assise plus élevée qui facilite l’accès et qui maximise la vision tout autour. On ne retrouve pratiquement aucun angle mort.
Économique, mais en zone urbaine
Malgré ses prétentions de petit VUS, le Niro hybride n’est offert qu’en version à traction. La puissance est acheminée aux roues avant via un nouveau moteur quatre cylindres de 1,6 litre à injection directe dédié à l’hybridation. Ce dernier, qui développe 104 chevaux, est jumelé à un moteur électrique logé entre le moteur et la boîte de vitesses, lequel ajoute 43 chevaux à l’ensemble. On obtient donc une puissance combinée de 139 chevaux, mais le plus intéressant, c’est que le Niro profite d’une boîte automatique à six rapports avec double embrayage, non pas d’une CVT.
Côté consommation, Kia nous promet une moyenne combinée ville/route entre 4,7 et 5,4 L/100 km, selon la version, mais nous n’avons pu faire mieux que 7,2 L/100 km. Il faut comprendre que les hybrides sont nettement plus avantagés dans les zones urbaines, là où il est possible de maximiser les périodes de régénération. Si vous circulez souvent sur les autoroutes, là où les limites de vitesse sont élevées, le moteur à essence est beaucoup plus sollicité, ce qui accroît la consommation, ce fut le cas lors de notre essai routier. Si vos trajets sont composés principalement d’autoroutes, le déboursé supplémentaire pour l’achat d’une hybride sera vraiment plus long à rentabiliser.
Malgré une puissance un peu juste, le couple intéressant de l’ensemble et surtout, disponible rapidement, rehausse le plaisir de conduite. Enfoncez l’accélérateur et vous aurez une bonne impression de puissance, chose appréciée en manœuvre de dépassement ou lorsqu’il faut enfiler promptement sur une route. Le Niro n’est pas une bombe, mais on n’a pas le sentiment qu’il est sous-motorisé. Le mode Sport permet de le dynamiser légèrement en maintenant notamment les régimes du moteur un peu plus élevés.
La boîte à double embrayage est indéniablement un atout, fort efficace avec des changements de rapports peu perceptibles et surtout, qui assure un meilleur silence de roulement. Kia n’a jamais été réputé pour offrir les meilleures expériences de conduite, le Niro est assez neutre à ce chapitre. Il n’a rien pour soulever les passions, mais il n’est pas non plus inintéressant.
Si le Kia Niro 2019 perd des points au niveau du raffinement en général, il en marque grâce à sa polyvalence et son aspect pratique. L’arrivée des versions rechargeables et 100% électriques lui procurera certainement des arguments supplémentaires au cours des prochaines années. Pour le moment, seule la version qui nous semble la moins intéressante est vendue. On attend impatiemment la suite.