Nissan Kicks 2018 : l’évolution inévitable de l’automobile
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Nissan offre amplement de véhicules utilitaires pour combler tous les besoins. Partant du Qashqai sous-compact jusqu’au gigantesque et puissant Armada, sans oublier l’excentrique Murano, le constructeur nippon dispose d’une belle variété de produits.
Et pourtant, ça ne semble pas être assez. Il en propose maintenant un autre, le Kicks. C’est un VUS sous-compact qui se positionne sous le Qashqai. Ça commence à être un peu mélangeant tout ça!
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Pour vous aider à mieux comprendre, nous pourrions le placer dans la catégorie des voitures, car en réalité, c’est ce qu’il est, le Kicks; une auto qui a évolué.
La nouvelle compacte de Nissan
Avec un prix de départ de 17 998 $ avant les frais de transport et préparation, le Kicks s’approche de la Sentra, la compacte du constructeur qui a longtemps servi de véhicule abordable d’entrée de gamme chez Nissan. Est-ce le but de remplacer la Sentra par un autre utilitaire?
Pas tout à fait, car malgré des chiffres légèrement à la baisse, la Sentra se vend tout de même relativement bien. C’est la Versa Note, coincée entre la Micra et, justement, la Sentra, qui souffre au palmarès des ventes depuis quelque temps.
Pour mettre les choses en perspective, même si le Kicks vient tout juste d’arriver sur notre marché, il s’en est vendu 755 exemplaires au Canada au mois de septembre 2018, soit 321 de plus que la petite Versa. On remarque donc que oui, les consommateurs préfèrent de loin les utilitaires, et le Kicks remplacera vraisemblablement la Versa Note.
C’est un véhicule intriguant, car il ne possède pas de transmission intégrale, même en option. Et bien que sa suspension soit légèrement soulevée contrairement à celle d’une voiture, il n’est aucunement outillé pour affronter les sentiers battus. On a donc affaire à une automobile à hayon aux proportions étranges, sensiblement de la même taille qu’une compacte, mais qui se vend au prix d’une sous-compacte.
Le Kicks n’est pas le seul à être fait ainsi. Il est dans la même veine que le Toyota C-HR et le Kia Soul.
Beaucoup pour notre argent
La force première du Kicks, c’est son alléchant rapport valeur/prix. Même pour la version S d’entrée de gamme, on obtient un climatiseur, un régulateur de vitesse, une clé de proximité, un écran multimédia tactile de sept pouces, pas moins de trois ports USB ainsi qu’un système de freinage d’urgence.
Il suffit d’opter pour la déclinaison SV (20 898 $ avant transport et préparation) pour se retrouver avec une panoplie d’options cool, comme un toit d’une couleur contrastante à la carrosserie (pour 150 $ de plus), des sièges et des rétroviseurs chauffants, la connectivité Android Auto / Apple CarPlay et des jantes de 17 pouces.
Notre modèle d’essai était un Kicks SR, la déclinaison la plus équipée de la gamme, se détaillant 22 798 $.
Tous les Kicks disposent d’un rouage à traction et d’un moteur quatre cylindres de 1,6 litre, délivrant une puissance modeste de 125 chevaux et un couple de 115 lb-pi. La seule boîte de vitesses offerte est une automatique à variation continue (CVT).
Sans surprise, le Kicks n’est pas un véhicule rapide, ni particulièrement divertissant à conduire. N’essayez même pas d’écraser le champignon pour dépasser quelqu’un sur l’autoroute, car tout ce qui en résultera sera la sonorité désagréable d’un petit moteur qui se lamente tandis que la boîte CVT tentera de le maintenir à un régime optimal.
Oubliez le projet, le Kicks n’est aucunement sportif!
Mais en conduite urbaine, il surprend par un comportement routier dynamique. Il est agile, son châssis réagit bien aux commandes brusques, et son habitacle se montre relativement silencieux compte tenu de sa gamme de prix.
Parlant d’habitacle, celui-ci est étonnement bien fini dans la déclinaison SR avec ses coutures rouges et matériaux de bonne qualité pour le segment. Le Kicks est également spacieux, surtout à l’arrière, où il y a amplement de dégagement pour la tête et les jambes, même si l’on mesure plus de six pieds. Et avec un espace logeable de 716 litres, le coffre du Kicks est plus volumineux que celui de tous les autres VUS sous-compacts.
On a affaire à un véhicule qui consomme très peu d’essence. Lors de notre essai d’une semaine, nous avons enregistré une consommation moyenne de 6,8 L/100 km, des chiffres qui se comparent à la plupart des sous-compactes sur le marché.
Mon iPhone est branché dans mes oreilles
Toujours dans le but d’en offrir plus – pour moins cher – aux consommateurs, surtout à la jeune clientèle ciblée, la chaîne audio Bose du Kicks SR est bien pensée en raison des haut-parleurs directement intégrés à l’appui-tête du conducteur, une configuration qui rend l’expérience auditive plus intime. De plus, sa sonorité est comparable à celle d’une chaîne stéréo que l’on retrouverait normalement dans un véhicule de grand luxe!
Les ports USB éparpillés dans l’habitacle sont tous bien situés, et l’interface multimédia Nissan Connect est facile à comprendre, nous permettant de naviguer aisément dans les menus et d’effectuer des tâches simples sans trop de complexité. Toutefois, c’est une interface désuète au niveau du design, et certaines des icônes s’avèrent petites et difficiles à saisir lorsque l’on conduit. On aurait aussi aimé obtenir l’intégration Android Auto / Apple CarPlay de série.
Mais en général, nous l’aimons beaucoup, le Nissan Kicks 2018. À nos yeux, il représente une valeur sûre pour les consommateurs désirant un véhicule pratique, abordable, distingué et peu énergivore. Et à voir à quel point sa mécanique est simple et facile d’accès, il ne risque pas de coûter très cher à entretenir, sans oublier la bonne réputation de fiabilité associée à la marque Nissan. Elle semble avoir visé dans le mille avec son Kicks, car au final, c’est une petite automobile polyvalente qui a su s’adapter aux besoins des consommateurs contemporains.