Succès garanti pour le nouveau Toyota RAV4 2019
Être membre du jury pour les prix des voitures et camions nord-américains de l’année (NACTOY), ça permet de mettre la main sur une foule de modèles parfois exclusifs, ou qui arriveront sur le marché dans les prochains mois. Ces véhicules sont pour la plupart rassemblés pour que nous puissions les essayer dans un même environnement, un à la suite de l’autre, pour peaufiner nos notes et tirer des conclusions plus concrètes.
Comme chaque année, les quinze voitures, les quinze utilitaires et les trois camions les plus en vogue nous étaient donc confiés, chacun en de multiples déclinaisons, afin d’en découvrir tous les avantages... et inconvénients. De la Hyundai Veloster N au GMC Sierra, en passant par la Buick Regal, tous les genres de véhicules étaient réunis. De ceux-là, certains modèles n’avaient même pas fait l’objet d’essais préliminaires, lors de lancements médiatiques. C’était notamment le cas du Toyota RAV4, qui a fait énormément jaser.
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Évidemment, parce que les stratèges de Toyota planifient de présenter ultérieurement le RAV4 à la presse, tout en lançant parallèlement sa campagne publicitaire, on nous a gentiment demandé de ne pas divulguer de détails concernant ce modèle. Par conséquent, vous n’apprendrez rien dans cet article qui n’ait pas été déjà dévoilé. Désolé!
Cela dit, je peux certainement me permettre de partager quelques commentaires glanés à gauche et à droite, qui me laissent croire que ce véhicule risque de fracasser des records de vente.
Vous avez dit « camion »?
La stratégie de Toyota avec ce modèle est claire : pas question d’entrer une fois de plus dans les rangs, comme on l’a fait avec l’actuelle génération, qui a pourtant connu un succès incroyable. À l’œil, vous êtes déjà en mesure de constater que le RAV4 est audacieux. D’abord parce qu’il est diamétralement opposé aux CR-V, Escape et Rogue de ce monde, ensuite parce qu’il dégage quelque chose de distinct. On nous ramène un look « authentiquement camion » (ou utilitaire), que l’on pourrait décrire comme étant un mélange de Jeep Cherokee et de Subaru Forester, avec des angles toutefois plus définis.
Plus court, mais plus large que son devancier, il gagne en caractère et en personnalité. Sa peinture deux tons, que Toyota adopte d’ailleurs sur plusieurs modèles depuis quelques années, vient aussi renforcer sa personnalité. Or, ce sont surtout les nouvelles versions Adventurer et Hybrid XSE, que j’ai pu mettre à l’essai, qui risquent de faire jaser. La première séduira manifestement l’acheteur d’un Cherokee Trailhawk par son côté costaud et baroudeur, alors que la seconde viendra clouer le bec à ceux qui croient que puissance et hybridation ne vont pas de pair.
J’en conviens, certains seront déçus de cette approche esthétique, qui ne fera pas l’unanimité. Maintenant, je suis d’avis que plusieurs apprécient les lignes plus angulaires, plus musclées. Parce qu’en 2018, rien ne ressemble plus à un VUS compact qu’un autre VUS compact. L’arrivée d’un modèle comme le nouveau RAV4 risque donc de brasser la cage des autres manufacturiers, voire même de relancer une mode.
Sous le capot
Même si Toyota est aujourd’hui l’un des seuls manufacturiers à toujours offrir un V6 dans ses berlines intermédiaires (Camry), il n’est pas question de ramener cette option dans un VUS compact. L’alternative avec plus de puissance se situe plutôt dans une version hybride encore plus efficace, qui sera plus performante et frugale que le modèle traditionnel.
Comme motorisation de base, le quatre cylindres de 2,5 litres demeure. Donc non, pas de petite cylindrée jumelée à la turbocompression, qui pourrait donner des maux de tête au constructeur comme aux propriétaires. Autrement dit, une façon pour Toyota de tirer avantage des problèmes que rencontrent actuellement les propriétaires de Ford Escape et de Honda CR-V. Pour 2019, le quatre cylindres Toyota gagne toutefois en puissance et se voit marié à une nouvelle boîte automatique à huit rapports. Toyota implante aussi un nouveau système de rouage intégral qui promet de faire des merveilles l’hiver.
Clairement, vous aimez!
Au moment de mettre les deux versions du RAV4 à l’essai, j’ai partagé quelques images sur ma page Facebook (Antoine Joubert – Chroniqueur Auto). Les réactions et les commentaires allaient bon train, et la plupart étaient fort positifs. Quelques personnes ont décrié le look du véhicule, mais sans plus. Voilà donc un signe qu’il est attendu de pied ferme par les consommateurs (et par les concessionnaires). Et gageons que l’hybride, qui se déclinera en plusieurs moutures, gagnera en popularité, et ce, même si aucune version rechargeable n’est prévue à court terme. Maintenant, est-ce que le RAV4 pourrait mériter le titre de VUS de l’année attribué par le jury du NACTOY? La réponse... en janvier prochain, lors de l’ouverture du Salon de Detroit.