Mini Cooper, retour aux temps modernes
La Mini, c’est plus qu’une voiture, c’est un véritable symbole. Légendaire dans sa première mouture qui date d’une trentaine d’années, elle est tout aussi convoitée dans sa version moderne, reprise par BMW. Il faut dire qu’elle a de quoi plaire. Les gens de chez BMW qui ont relancé la marque en 2002 ont vraiment tout mis en oeuvre pour développer un véritable petit bijou. Et pour compléter la gamme, ils ont lancé l’année dernière une version cabriolet encore plus populaire que l’original.
Côté design, il n’y a évidemment rien à redire. Même si les dimensions de l’originale ont été gonflées aux stéroïdes (la version contemporaine est plus longue de 60 centimètres que celle des années 70 ce qui n’est pas rien), on a réussi à conserver les proportions et le style.
On a tout de même apporté des ajustements à la silhouette et à certains détails pour lui donner un air définitivement plus moderne, ce qui donne un mariage réussi sur toute la ligne.
Comme un cockpit
À l’intérieur, le design est exceptionnel. Dans notre modèle d’essai par exemple, la finition du tableau de bord réussit à marier à la fois le style très moderne du design, et un petit aspect nostalgique. Quant aux instruments, leur intégration dans un concept qui s’approche davantage du cockpit d’avion que du panneau traditionnel, est exceptionnellement réussie.
Il faut l’admettre, les cadrans sont aussi une réussite complète. Au centre, un énorme cadran indique la vitesse à laquelle vous roulez. Juste au-dessus du volant, un autre cadran, plus petit mais de peu, indique le régime moteur. Un petit indicateur électronique que l’on contrôle manuellement peut aussi y indiquer la vitesse actuelle, ainsi que différentes autres informations pratiques.
Au volant de notre modèle d’essai, toutes les commandes de régulateur de vitesse et du système audio (même si certaines sont dissimulées derrière le volant) sont faciles d’accès, et simples à comprendre. Seuls quelques boutons installés au centre de la console centrale sont peu accessibles, et leur taille est si petite qu’ils sont difficiles à manipuler.
Les sièges sont enveloppants, offrent un bon support et laissent suffisamment d’espace pour la tête et les jambes. Armez-vous de patience par contre pour assurer les réglages qui sont toujours manuels, et avec une mollette digne des années 70. Comme quoi le rétro a laissé sa marque.
À l’arrière, l’espace est évidemment plus limité. Pas question par exemple, de laisser notre rédacteur en chef s’asseoir à l’arrière. Son gabarit imposant l’empêcherait purement et simplement d’accéder à ces places. Mentionnons enfin que le coffre arrière, déjà minuscule sur la Mini traditionnelle, prend des allures microscopiques dans le cabriolet.
Petite et pas nerveuse
En revanche, dès que l’on prend la route, on oublie assez facilement ces petits désagréments. À condition cependant d’aimer la conduite sportive, et de n’être pas trop rébarbatif aux suspensions un peu rigides.
Le moteur de la version de base est un peu juste avec ses 115 chevaux, mais la version S suralimentée permet d’aller chercher jusqu’à 168 chevaux, ce qui est nettement plus agréable. Et ce, même si les démarrages sont loin d’être foudroyants, ou les reprises explosives. C’est d’ailleurs la principale déception de la voiture : elle n’est peut-être pas aussi nerveuse qu’on l’aurait souhaité.
Qu’à cela ne tienne cependant, elle fournit tellement de plaisir de conduite en toute circonstance que cette légère faiblesse est vite pardonnée. L’accélération est précise et les rapports bien répartis, ce qui permet d’avoir de la puissance à toutes les plages de chacun des six rapports de la transmission manuelle. Une transmission à cinq rapports ainsi qu’une autre à variation continue sont offertes en option.
Quant à la direction, elle est directe et répond au quart de tour à toute demande. On se croirait presque au volant d’un kart tellement la petite voiture donne l’impression de pouvoir se faufiler dans n’importe quelle trajectoire. Même la version cabriolet bénéficie de la même agilité, rigidité structurelle en prime puisqu’on a renforcé la coque pour y arriver.
Une suite logique
Évidemment, une fois la Mini sur sa lancée, il fallait une suite aussi forte. Et cette suite, logiquement, c’était la version cabriolet. Inutile de dire l’effet quand on voit cette Mini sans le haut.
On a réussi un excellent coup en installant une capote souple au lieu d’un toit rigide. D’une simple pression du doigt, on peut actionner le mécanisme, même en roulant.
Feu vert
Design exceptionnel
Conduite ultraprécise
Sensations de conduite uniques
Version cabriolet réussie
Feu rouge
Coffre arrière minuscule
Moteur de base trop juste
Craquements de caisse en conduite
Visibilité arrière réduite