Chevrolet Silverado 2019 : fraîchement remanié pour battre Ford et Ram
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C’est une année charnière dans le segment des camionnettes pleine grandeur puisque deux des plus importants belligérants, les Ram 1500 et le Chevrolet Silverado 1500 nous arrivent pour 2019 sous une nouvelle génération. GM a décidé de nous faire découvrir les vertus de sa camionnette sur la toute dernière autoroute construite au Canada, celle qui relie Inuvik à Tuktoyaktuk au cercle arctique. Cette route, non pavée, fait 138 kilomètres de long et a été inaugurée en novembre après quatre ans de construction. La toundra s’est donc avérée l’endroit idéal pour mettre à l’épreuve les prétentions du Silverado 2019.
Puisqu’il y a une bataille de titans dans ce créneau, il n’est pas étonnant de constater que le constructeur a bien étudié la concurrence lors de la préparation de cette génération du Silverado. Les comparaisons sont inévitables, alors voyons comment ce Silverado se démarque.
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Plus de caractère
Côté style, difficile de se méprendre avec l’ancienne génération. On a droit à une partie frontale entièrement remaniée au design agressif qui se distingue notamment par ses feux très effilés et intégrés très haut dans la calandre. Ça donne beaucoup plus de caractère au véhicule, surtout dans le cas des versions dédiées au hors route qui comprennent en prime des crochets rouges, détail que les amateurs apprécient.
Le hayon, sur lequel l’emblème Chevrolet a été mis bien en évidence, est plus angulaire et il est désormais possible de l’abaisser et de le relever automatiquement de l’intérieur dans certaines livrées. Les cavités intégrées aux extrémités du pare-chocs arrière servant de marchepied sont de retour, elles ont simplement été agrandies un peu afin d’accommoder les grosses pointures. Malgré tout, le hayon MultiPro et la caisse en fibre de carbone demeurent réservés au GMC Sierra 1500 2019. Dommage. On aime bien cependant l’échappement double intégré au bas du pare-chocs, une autre belle touche qui le rend maintenant plus beau que le Ford F-150.
On vise Ram et Ford
Le mot d’ordre dans le cas du Silverado, c’est d’aller voler des parts de marché au Ram 1500. Ce dernier est passé maître dans l’art d’offrir des versions attrayantes côté style, bien équipées et abordables. Ce sera donc la mission de la version Custom Trail Boss qui se veut accessible en matière de prix, mais qui comprend des équipements d’apparence qui attireront ceux à la recherche d’un modèle plus stylisé. Il intègre les éléments de l’ensemble Z71 avec en prime une suspension surélevée (deux pouces) et des pneus de 18 pouces surdimensionnés. Notre modèle d’essai disposait de l’arceau optionnel à l’arrière, l’effet était drôlement réussi. On peut aussi se procurer le LT Trail Boss qui inclut une panoplie d’équipements supplémentaires.
Si le Chevrolet Silverado 1500 2019 s’attaque au Ram et à ses modèles plus abordables, il veut aussi aller voler des parts de marché au F-150 et à ses versions haut de gamme. C’est donc les Silverado LTZ et High Country qui ont la tâche de rivaliser avec ce qui se fait de mieux chez Ford, mais on doit avouer que l’habitacle du High Country n’est toujours pas à la hauteur de celui d’un modèle Platinum chez Ford. Les plastiques et les garnitures n’ont pas le même effet de luxe ni l’aménagement en général.
Il est plus gros
Ce n’est pas une illusion, le nouveau Silverado 2019 dispose d’un empattement majoré de quatre pouces, ce qui se traduit par un gain d’un pouce dans la longueur des caisses et de trois dans l’habitacle – ceux-ci ont été directement appliqués au dégagement des jambes à l’arrière. C’est effectivement plus spacieux, mais malgré une amélioration par rapport à l’ancienne génération, le plancher n’est toujours pas complètement plat. Une utilisation plus importante de l’aluminium et de matériaux plus légers a permis de retrancher environ 204 kilogrammes (450 livres) au poids du véhicule, permettant de rehausser les capacités, maintenant en ligne avec ce que la concurrence propose.
Deux nouveaux moteurs
On veut aussi démarquer le Silverado avec un choix de motorisations plus évoluées. On retrouve toujours à la base le moteur six cylindres de 4,3 litres qui développe 285 chevaux, et tout de même capable de remorquer une charge intéressante de 8 000 lb. Le moteur à grand volume demeure le V8 de 5,3 litres qui engendre 355 chevaux et qui peut remorquer jusqu’à 11 600 lb dans sa version intégrant le système de gestion dynamique du carburant et la boîte automatique à huit rapports.
Au sommet de la gamme, il y a encore le V8 de 6,2 litres qui n’est réservé qu’à quelques livrées plus cossues. Il déploie 420 chevaux et qui vous permettra de tracter jusqu’à 12 200 lb. Malheureusement, il est impossible de l’obtenir dans les versions Trail Boss, ce qui aurait pu créer un concurrent au Ford F-150 Raptor.
Deux nouveautés seront aussi offertes plus tard cette année. GM fait le saut dans la turbocompression avec l’ajout d’un quatre cylindres de 2,7 litres qui est à peine moins puissant que le V8 de 5,3 litres en matière de couple. Son économie de carburant – mais surtout le fait qu’il vous évitera de payer chaque année la taxe des grosses cylindrées au Québec – pourrait bien le rendre fort populaire chez nous. C’est le cas du 2,7 litres EcoBoost de chez Ford. Finalement, un six cylindres turbodiesel de 3,0 litres jumelé à une boîte a dix rapports devrait remporter la palme en économie de carburant chez le constructeur.
Tout est dans le confort
Pendant les 138 kilomètres de cette autoroute non pavée, on a découvert un Silverado au sommet de son art. Malgré les trous omniprésents, le châssis est demeuré ultrarigide alors que de l’intérieur, on avait l’impression de circuler sur le pavé. La force de GM, c’est le confort en conduite par rapport à la concurrence et cette nouvelle génération le démontre encore plus, surtout au chapitre de l’insonorisation à bord.
Sa cure d’amaigrissement permet des accélérations un peu plus rapides, une demi-seconde selon le constructeur. Le moteur de 5,3 litres demeure efficace et déploie amplement de puissance alors que la boîte à huit rapports est plus agréable que l’ancienne boîte, elle est plus linéaire et les changements plus doux. L’économie de carburant est un des points forts de GM, les dernières technologies greffées au moteur de 5,3 litres maximisent le tout.
Alors que le Ram propose une suspension arrière à ressorts, on conserve l’essieu rigide et la suspension à lames chez GM, plus efficace en remorquage et lorsque le véhicule est chargé, mais avec l’extrême légèreté des caisses de nos jours, l’arrière du véhicule tend à sautiller en conduite normale et sur les bosses. Tout est toujours une question de compromis. Les nombreux virages de notre randonnée nous ont fait apprécier la direction qui se veut bien précise alors que le mode Auto, qui transfère automatiquement du couple aux roues avant en cas de perte d’adhérence, renforce l’impression de sécurité en conduite.
De nouveaux gadgets technos ont été ajoutés, mais la technologie qui a retenu notre attention, c’est l’application de remorquage qui permet de créer des profils pour vos remorques contenant notamment les paramètres de la commande de freins électriques, une liste de vérification et les informations d’entretien. La caméra arrière permet de bien voir l’attelage en tout temps, vous pourrez même relier au système une caméra supplémentaire à l’arrière de votre remorque. Pour le moment, pas de rétroviseurs latéraux qui se déploient, et ce, même avec l’ensemble de remorquage max, mais on nous promet leur arrivée en 2019.
Les prix n’ont pas été dévoilés, mais Chevrolet promet des prix de bases inférieurs à la concurrence, avec des niveaux d’équipement rehaussés.