Distraction au volant : un phénomène préoccupant et répandu
LÉVIS | Le recours au cellulaire sur la route semble répandu puisque 79% des Canadiens affirment avoir vu régulièrement des conducteurs l’utiliser au volant, selon un sondage de Desjardins, dévoilé jeudi.
Au Québec, 35% des personnes interrogées disent avoir déjà été distraits par leur cellulaire en conduisant, dont 20% au cours de la dernière année.
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Par ailleurs, 5% des conducteurs québécois admettent utiliser régulièrement leur téléphone au volant. Parmi eux, 35% l’utilisent principalement pour les applications de navigation.
Le cellulaire au volant est un problème encore plus marqué chez les jeunes. À l’échelle nationale, 11% des conducteurs âgés de 16 à 24 ans admettent conduire en l’utilisant fréquemment. Cela constitue plus du double de la moyenne nationale, qui est de 5%.
Autres sources
Pour 82% des Québécois, les autres sources de distraction sont l’environnement externe (50%), les passagers ou les enfants (37%) et les changements des réglages du système de divertissement du véhicule (66%).
Partout au Canada, la majorité des répondants ont estimé que la distraction au volant est le deuxième facteur de risque en importance lorsqu’ils prennent la route. La conduite avec facultés affaiblies par l’alcool est, selon eux, le plus grand péril qui les guette.
L’élément dissuasif par excellence pour 44% des répondants québécois tentés d’utiliser leur cellulaire au volant est la crainte des contraventions. Pour 47% d’entre eux, la possibilité accrue d’accident est le meilleur argument pour ne pas utiliser leur cellulaire sur la route.
Les lois
Au Québec, 98% des répondants savent qu’il est interdit d’utiliser un cellulaire au volant. Toutefois, seulement 25% d’entre eux disent ne jamais le faire. D’ailleurs, 68% des répondants estiment que les lois actuelles ne sont pas suffisantes pour prévenir les distractions au volant.
« Les Canadiens savent que la distraction au volant est un facteur de risque sur la route. Nous devons faire passer le message qu’il s’agit d’un comportement extrêmement dangereux pour eux, pour leurs passagers et pour l’ensemble des usagers de la route », a déclaré Denis Dubois, président et chef de l’exploitation de Desjardins Groupe d’assurances générales, par voie de communiqué.
« Malgré la baisse continue du nombre de décès sur la route au cours de la dernière décennie, le nombre de décès dus à la distraction au volant a augmenté. En 2015, un décès sur quatre était attribuable à celle-ci », a précisé Robyn Robertson, présidente et chef de l’exploitation de la Fondation de recherches sur les blessures de la route.
Cette recherche a été menée auprès de 3 020 Canadiens, dont 895 Québécois.