Mercedes-AMG GT C 2018 : en quête de succès?
Points forts |
|
---|---|
Points faibles |
|
Depuis la disparition de la SLS, c’est la Mercedes-AMG GT qui fait office de bolide pour la marque depuis son introduction en 2016. On voulait en faire un modèle plus abordable, qui s’adresserait un peu plus à la masse et qui se déclinerait dans une panoplie de versions. Bref, on voulait émuler ce que Porsche fait avec sa 911, c’est-à-dire offrir une variante pour tous les goûts et surtout, pour toutes les bourses.
La recette ne garantit toutefois pas le succès. Deux ans plus tard, force est d’admettre que l’AMG GT n’attire pas autant les acheteurs que certains autres bolides exotiques, rares sont les exemplaires que l’on croise sur la route comparativement à d’autres rivales. Pourtant, elle n’est pas dénuée d’intérêt et les choix sont maintenant nombreux.
- À lire aussi: Mercedes-Benz AMG GT 2018: Prélude au Bonheur
- À lire aussi: Mercedes-AMG GT Coupé 4 portes 2019 : plus de portes, plus de plaisir pour tous
À un peu plus de 134 000 $ vous obtenez le coupé de base dont le prix se compare à celui d’une 911 Carrera 4S, tout en demeurant nettement plus bas que celui de l’Audi R8 à propulsion qui se détaille à plus de 163 000 $. La Jaguar F-TYPE en version SVR entre en plein dans cette fourchette de prix, elle est même beaucoup plus puissante que l’AMG GT de base, mais tout de même moins exotique il faut l’avouer.
Un seul moteur, plusieurs puissances
Équipée du même V8 biturbo de 4,0 litres, toujours assemblé à la main chez AMG, la GT S pousse la puissance à 515 chevaux et 494 lb-pi. Elle n’est pas plus extravagante côté style, mais elle dispose d’un différentiel arrière à glissement limité contrôlé électroniquement et d’une suspension adaptative. Rien pour montrer à vos voisins le déboursé supplémentaire exigé pour cette livrée S, mais juste assez pour retrancher deux centièmes de seconde au 0-100 km/h.
La reine des GT, c’est la « R » dont la puissance atteint 577 chevaux et un couple incroyable de 516 lb-pi. Dans ce cas-ci, elle peut se frotter aux bolides tels que la Porsche 911 Turbo S et la Audi R8 V10 Plus qui sont vendues à un prix carrément plus élevé. Cette fois, la GT devient une bonne affaire.
Dans notre cas, nous avons mis à l’essai la plus puissante des cabriolets, la GT C Roadster. Vendue au prix de base de 178 000 $, elle est étonnement le second modèle le plus puissant dans l’alignement avec ses 550 chevaux. Pas de toit rigide rétractable comme on l’avait prédit lors de l’introduction du modèle, on a opté pour une capote souple entièrement électrique qui, selon le constructeur, est plus légère et moins complexe. En quelque 10 secondes, on peut profiter des plaisirs de la conduite à ciel ouvert alors que par les journées un peu plus fraîches, le système AIRSCARF de Mercedes peut, pour plus de confort, vous envoyer un peu d’air chaud dans le cou grâce à une buse intégrée dans l’appuie-tête.
Un véritable roadster
Heureusement, le toit souple n’enlève rien au design racé et exotique du modèle. Côté style, l’AMG GT arbore un profil ultrabas alors que l’habitacle est placé loin à l’arrière laissant s’étendre le long capot devant vous. Ce sont les proportions typiques d’un roadster biplace et de nos jours, certains préfèrent le design plus moderne et exotique des bolides à moteur arrière et à habitacle plus avancé.
Côté conduite, tout a été pensé afin de maximiser les performances et de maintenir un centre de gravité le plus bas possible. Le moteur dispose d’un carter sec, ce qui permet de le placer plus bas dans le châssis et d’abaisser le centre de gravité de la voiture. C’est une pompe qui fait circuler l’huile et qui assure une lubrification optimale des composantes, et ce, même lorsque la voiture est soumise à des forces latérales importantes. Autre caractéristique technique intéressante, les deux turbocompresseurs sont situés non pas à l'extérieur, mais à l'intérieur du « V » formé par les rangées de cylindres. L’avantage? Un moteur compact et une réactivité plus rapide des turbo.
Le tableau de bord est simple et l’instrumentation bien présentée. La console centrale, qui sépare le conducteur et son passager, regroupe une panoplie de commandes permettant de personnaliser la conduite. C’est assez ergonomique, mais très chargé comparativement à d’autres bolides vraiment plus épurés. La console entre le conducteur et le passager est aussi très large, très, très large. On a l’impression d’être étouffé et c’est sans doute l’élément le plus décevant à bord, car en matière de choix de matériaux, d’attention aux détails et de qualité, Mercedes-Benz sait y faire. L’effet de luxe n’est pas en défaut.
L’AMG GT possède plusieurs personnalités grâce à des programmes (Confort, Sport et Sport+) qui modifient notamment la sonorité du moteur ainsi que les réglages de la boîte de vitesses, de l’accélérateur, de la direction et de la suspension en fonction du type de conduite que vous désirez adopter. Du bout du doigt, elle passe de confortable à bestiale, tout en vous donnant la possibilité de composer votre propre recette grâce à son mode Individual qui enregistre vos préférences. Notre modèle d’essai avait un mode Racing. Devinez lequel de ces modes on préfère!
Une seule boîte est proposée. Il s’agit d’une automatique à sept rapports avec double embrayage. Si elle se comporte telle une boîte traditionnelle en conduite normale, un sélecteur vous permet d’engager le mode manuel et de passer les rapports à votre guise grâce à deux palonniers situés derrière le volant. Ce n’est pas aussi agréable qu’avec une boîte manuelle, mais à sa défense, elle est drôlement efficace et plus agréable dans la circulation.