Test de collision de l’IIHS avec la Subaru Ascent 2019 : pas de compromis sur la sécurité
RUCKERSVILLE, Virginie – Quand j’étais enfant, j’adorais jouer avec des petites autos. Et que ce soit avec des Hot Wheels, des camions Tonka, la Batmobile ou un Jeep G.I. Joe, il y avait toujours une collision quelque part dans le scénario... Ce qui explique aussi sans doute pourquoi j’aimais tant les autos tamponneuses.
Les collisions entre autos miniatures ou autos tamponneuses étaient amusantes et sans danger. Personne n’était blessé et les accidents ne nécessitaient aucune réparation. Dans la vraie vie, toutefois, un accident d’automobile peut s’avérer dévastateur d’un point de vue financier, émotif ou physique... Actuellement, il n’existe aucune méthode infaillible pour éviter les accidents. Selon le dernier rapport de Transports Canada, 115 956 personnes ont été blessées dans des collisions automobiles en 2016, et 1 717 sont décédées.
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Au Vehicle Research Center de Ruckersville, en Virginie, l’organisme américain Insurance Institute for Highway Safety (IIHS) réalise, de façon sécuritaire, des collisions aussi intéressantes qu’impressionnantes. L’IIHS est un institut scientifique éducatif indépendant, sans but lucratif, qui effectue ses propres essais – sept en tout – aux frais des assurances et des regroupements d’assurances du secteur automobile. En sa qualité de tierce partie, l’IIHS met à l’épreuve tous les véhicules afin de faire savoir au public quels sont les plus sécuritaires. Les résultats sont compilés en fonction d’une échelle à quatre niveaux : bon, acceptable, marginal, médiocre. Ceux qui accumulent beaucoup de cotes « bon » obtiennent la mention Top Safety Pick (TSP) ou, mieux encore, Top Safety Pick+ (TSP+).
Subaru Canada nous a invités à ce centre de recherche pour assister à un test de collision latérale sur l’Ascent 2019. Subaru espère que ce nouveau VUS à trois rangées de sièges méritera un TSP+. Étant donné que Subaru compte déjà cinq TSP+, ainsi qu’une nouvelle mention TSP obtenue en 2018, il serait surprenant que l’Ascent ne décroche pas les plus hauts honneurs.
La confiance du fabricant japonais est fondée sur l’utilisation de la plate-forme modulaire mondiale de Subaru, qui sera utilisée pour tous ses produits jusqu’en 2025. Avec sa configuration à trois rangées de sièges, l’Ascent utilise le plein potentiel de cette plate-forme flexible, adaptable et dotée de caractéristiques de sécurité accrues, notamment grâce à des matériaux à haute résistance et à un châssis de forme améliorée. De plus, pour tenir compte du format de l’Ascent et des sièges supplémentaires, Subaru a utilisé trois fois plus d’adhésifs structuraux et adopté d’autres mesures de sécurité, dont une structure transversale plus costaude en raison du poids plus élevé, des points de montage spécifiquement adaptés pour la suspension avant et arrière, et un nouveau plancher arrière conçu en fonction des trois rangées de sièges.
« Chez Subaru, nous allons toujours plus loin en ce qui concerne les mesures de sécurité, et nous en sommes fiers, expliquait Evan Lindsey du service de planification des produits chez Subaru Canada. Nous faisons un test avec le pire scénario impliquant une collision oblique et plusieurs essais de collision arrière, notamment au niveau du hayon, qui ne sont réalisés par aucune agence indépendante. »
La collision latérale est l’une des plus dangereuses parce que l’occupant est alors peu protégé. Contrairement à l’avant par exemple, il y a très peu de structures déformables sur les côtés, à peine quelques pouces, mais les gens de Subaru semblaient très confiants.
Après les réglages finaux (il faut plusieurs jours pour préparer un essai), l’IIHS était prêt, et nous étions curieux de voir quel serait l’impact d’un train roulant de 1 500 kg qui fonce sur l’Ascent à 50 km/h. La partie avant du train était dotée d’un panneau surélevé qui représente la hauteur d’un VUS et la collision devait être centrée juste entre la première et la seconde rangée de sièges.
Le compte à rebours a commencé, puis nous avons vu le train roulant arriver et frapper l’Ascent. L’impact a été rapide et bruyant, comme dans les véritables collisions, mais l’effet d’ensemble s’est avéré relativement peu spectaculaire – ce qui est tout à l’honneur de l’Ascent et de Subaru. L’Ascent a été déplacé sur une distance de près de 3 mètres, il y a eu peu de débris qui se sont envolés, et l’avant et l’arrière du VUS sont demeurés intacts.
J’ai pu jeter un coup d’œil à une vidéo prise depuis l’intérieur de l’habitacle. On voit que la tête du mannequin assis à gauche dans la deuxième rangée de sièges bascule vers la droite avec force, à proximité du siège. Mais c’est une chose à laquelle on s’attendait et le mouvement aurait dû être plus violent compte tenu de l’impact. Avant l’essai, les gens de Subaru nous avaient parlé d’une structure composite d’un design original, qui crée une zone de déformation spécifique pour les côtés; elle a certainement semblé jouer son rôle lors de cette collision. Cette structure fait appel à de l’acier à haute résistance dans la partie supérieure, et à un matériau plus flexible dans le bas, ce qui permet de diriger les forces vers le sol et donc de les éloigner des occupants. De plus, l’intégrité structurelle est assurée par une combinaison d’aciers, comprenant de l’acier forgé à chaud dans les piliers B.
Il faudra compter de deux à quatre semaines avant d’avoir les résultats officiels de l’IIHS. Entre-temps, on peut saluer la philosophie de Subaru qui met la sécurité à l’avant-plan tout en améliorant le design, les performances et la valeur de ses produits. Pour obtenir une cote TSP+, les fabricants doivent également proposer une bonne dose de technologies axées sur la prévention, et c’est certainement le cas de l’Ascent. C’est le premier véhicule de Subaru dont toutes les déclinaisons sont livrées avec l’ensemble de dispositifs d’assistance à la conduite EyeSight.
Le volet sécurité peut être perçu comme un peu fade en tant qu’outil de marketing, mais après avoir été témoin de cette collision latérale et avoir visité le centre de recherche de l’IIHS, on réalise que les accidents sont une réalité très concrète et non pas un jeu sur un circuit d’autos tamponneuses. La protection de la vie humaine est bien trop importante pour se contenter d’une note « marginale », ou même « acceptable ».
Pour mériter une mention TPS+ de l’IIHS, il faut y mettre du temps et mener des recherches approfondies, et il s’agit là d’un volet essentiel de la philosophie de Subaru. C’est bien de pouvoir mettre de l’avant de tels honneurs, mais au-delà de la fierté, il y a aussi une signification profonde et concrète qui devrait trouver écho auprès des familles qui recherchent un véhicule à trois rangées de sièges.