Mazda MX-5 2019 : encore plus amusante
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TORONTO, Ontario – Depuis son apparition sur le marché en 1989, la petite Mazda MX-5 a séduit bon nombre de consommateurs aux quatre coins du monde. La Miata, telle qu’on la connaissait chez nous à ses débuts, a fêté son 25e anniversaire en 2015, tout juste avant de profiter d’une refonte complète. Cette quatrième génération, portant le code interne ND – les trois générations précédentes étaient codées NA, NB et NC –, a été introduite pour l’année-modèle 2016, et elle subit déjà quelques changements. Oh, rien de crucial, mais juste là où il le fallait pour mieux apprécier la dynamique de conduite de cette auto sport biplace.
Le changement le plus important se trouve toutefois sous son capot. Grâce à des modifications assez substantielles, son quatre cylindres SKYACTIV de 2,0 litres génère plus de puissance. Qui s’en plaindrait?
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Curieusement, plutôt que d’attendre la commercialisation de leur nouvelle génération de moteurs SKYACTIV-X, les ingénieurs de Mazda ont retravaillé la motorisation existante. Des soupapes et une culasse d’admission plus grosses ont permis une meilleure entrée d’air, alors qu’ils ont opté pour des pistons et des bielles plus légers ainsi qu’un vilebrequin doté de contrepoids reformés afin de réduire les vibrations. Un nouveau système d’échappement a également été choisi, procurant à la Mazda MX-5 2019 une sonorité légèrement plus agréable, sans toutefois devenir trop bruyante.
Les modifications ne s’arrêtent pas là, et il y en a trop pour toutes les énumérer. Ce que l’on doit savoir, c’est que le moteur de la MX-5 produit désormais 181 chevaux, en hausse de 26 par rapport à celui des MX-5 2016 à 2018. Le couple maximal passe de 148 à 151 livres-pied, ce qui semble bien peu, mais la courbe de couple est plus linéaire à haut régime. Autrement dit, le couple est soutenu d’environ 4 000 tr/min jusqu’au régime maximal – qui passe de 6 800 à 7 500 tr/min –, permettant au moteur de s’essouffler moins rapidement.
Dès les premières accélérations à plein régime, on a ressenti la différence. Pas autant au décollage, mais en passant les 2e et 3e rapports, on sent que la MX-5 affiche une nouvelle énergie. Et avec une plage de puissance mieux étendue, on se retrouvera à rétrograder de rapports moins souvent en conduite normale.
Non seulement le moteur est plus puissant, mais Mazda Canada affirme qu’il est moins énergivore, bien que l’écart soit marginal. Équipée de la boîte manuelle à six rapports, l’édition 2019 affiche des cotes ville/route de 9,0 / 7,0 L/100 km, alors qu’avec l’automatique à six rapports, les cotes sont de 9,0 / 6,6 L/100 km. Globalement, on parle d’une réduction d’environ un dixième de litre.
La boîte manuelle reçoit un volant moteur bimasse qui, selon le constructeur, aide à réduire le bruit et les vibrations de la motorisation. En revanche, l’embrayage perd un peu de sa légèreté par rapport à l’utilisation d’un volant classique. Il faut vraiment conduire les éditions 2018 et 2019 de la MX-5 une après l’autre pour sentir les différences. Sinon, on ne s’en rend pas compte.
Ce qui est clair, c’est que si des acheteurs hésitaient entre l’achat d’une MX-5 ou d’une Fiat 124 Spider, qui partagent la même architecture, mais qui sont munies de moteurs différents, Mazda vient de trancher le débat. Il faut aussi préciser que le gain de puissance pour 2019 se fait sans l’ajout d’un turbocompresseur, qui aurait potentiellement fragilisé le moteur et fait augmenter sa consommation.
On vient de faire couler beaucoup d’encre sur la motorisation, mais la Mazda MX-5 2019 profite d’autres changements aussi. La caméra de recul figure désormais de série – loi oblige – et on l’a installée directement au centre du pare-chocs. C’est subtil, et c’est plus ou moins la seule façon de distinguer une 2019 des éditions 2016 à 2018.
La déclinaison GX a été abandonnée au profit d’une version GS mieux nantie, mais qui coûtera moins cher que la GS 2018. Cette dernière devient la GS-P pour 2019, alors que la version GT continue sans changements majeurs.
De série, outre la caméra de recul, on retrouve le système intelligent de freinage en ville (Smart City Brake Support), l’avertisseur de sortie de voie, les feux de route automatiques, le système multimédia Mazda Connect avec écran tactile de sept pouces et molette multifonction, deux ports USB (au lieu d’un) et – un bel ajout cette année – la colonne de direction télescopique. Il est donc plus facile de trouver une position de conduite idéale à bord de la MX-5.
La version GS-P obtient la chaîne audio Bose à neuf haut-parleurs autrefois réservée à la livrée GT. Cette dernière peut maintenant être commandée avec un toit souple de couleur brune, selon la teinte de la carrosserie, qui s’ajoute à la sélection de toits noir ou cerise (ajouté en 2018). En optant pour le toit brun, on peut également choisir une sellerie en cuir chamois. Enfin, la version GT apporte un système de reconnaissance des panneaux de signalisation et, dans le cas de la MX-5 à toit souple, un affichage couleur de 4,6 pouces dans l’instrumentation du conducteur – introduit l’an dernier dans la version RF à toit rigide rétractable.
Les prix de l’édition 2019 n’ont pas encore été finalisés, mais on s’attend à ce que le PDSF de base grimpe à environ 35 000 $, afin de compenser l’équipement additionnel et les modifications faites à la motorisation. Une MX-5 RF GT tout équipée friserait la barre des 50 000 $, mais selon les gens de Mazda Canada, la version à toit rigide est aussi populaire, sinon plus, que la MX-5 à toit souple.
La voiture n’est pas transformée, et les propriétaires de modèles 2017 et 2018 ne devraient pas sentir le besoin de courir chez le concessionnaire pour se procurer une mouture 2019, qui sera par ailleurs en vente au mois de septembre. Toutefois, grâce à sa puissance et son couple rehaussés, la Mazda MX-5 2019 est drôlement plus efficace pour nous faire sourire jusqu’aux oreilles.