Bébé mort de chaleur en voiture : comment prévenir?
Certains sujets d’actualité suscitent de plus vives réactions que d’autres. La mort d’un bébé dans la chaleur suffocante d’une voiture est un problème récurrent qui ne semble malheureusement pas s’essouffler. L’an dernier seulement, Radio-Canada évaluait qu’environ 37 bambins ont péri dans de telles circonstances aux États-Unis. Comment prévenir ces tragédies?
En 2016, un père de Saint-Jérôme oubliait son enfant dans sa voiture faute d’inattention. Suite à un changement considérable dans son horaire, il laisse son jeune bambin suffoquer seul dans sa voiture une journée durant. Pratiquement deux ans plus tard, la coroner Me Denyse Langelier conclut à une mort accidentelle.
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Cet incident soulève de nouvelles questions concernant la sécurité routière. Dans son rapport, Me Langelier s’interroge en ce qui concerne l’absence de prévention de la part du Ministère des Transports, mais aussi du manque de volonté de la part des manufacturiers automobiles.
D’abord, elle est d’avis que les mesures de protection développées par les fabricants sont inefficaces et n’offrent pas réellement un outil efficient aux automobilistes. Elle ajoute : « J’ose croire qu’il sera possible dans un avenir rapproché d’installer dans les véhicules un outil passif d’alerte pour prévenir l’oubli d’un enfant. Ça n’a pas de bon sens qu’en 2018, il n’y ait rien qui se fasse! […] Il existe actuellement plusieurs dispositifs afin d’alerter le conducteur de la présence d’un bébé à bord, mais aucune réglementation canadienne n’oblige pour le moment les constructeurs d’automobiles à en installer un ».
Du côté du Ministère, on prend bien note des conclusions du rapport. On croit cependant que : « après examen, il a été déterminé qu’aucun capteur n’était suffisamment efficace pour détecter les enfants laissés sans surveillance dans un véhicule. La solution à ce problème pourrait être une sensibilisation accrue ».
Au Québec, deux jeunes adolescentes ont présenté une solution viable à cette situation. Leur invention est composée de deux boutons poussoirs. Le premier est positionné sous le siège du conducteur et l’autre dans le siège pour bébé. « Le microcontrôleur est la pièce centrale de notre dispositif, un peu comme le cerveau. C’est lui qui va reconnaître qui est présent, qui est absent, affirme Marie-Pier, l’une des deux scientifiques. Lorsqu’il y a seulement l’interrupteur du siège de l’enfant qui est enclenché, le microcontrôleur va envoyer un message à l’alarme qui va sonner pour alerter le conducteur. »
Voilà une solution simple et efficace. Qu’en pensez-vous?