Alfa Romeo en 2019 : soigner les apparences
PONTIAC, Michigan – Fiat Chrysler Automobiles (FCA) a invité plus de deux cents chroniqueurs, blogueurs et journalistes automobiles à la toute première présentation combinée des nouveautés pour Alfa Romeo et Maserati. L’événement allait se dérouler au complexe M1 Concourse, situé à une demi-heure au nord-ouest de Detroit.
Normal, quand on sait que Tim Kuniskis, grand patron de ces marques italiennes plus que centenaires depuis février dernier, habite tout près. Ce qui est plus surprenant, c’est de songer que le grand fait d’armes précédent de cet Américain de 51 ans a été de présider au lancement des redoutables Charger et Challenger Hellcat alors qu’il était le patron chez Dodge. Le contraste est quand même fort et confirme que l’on ne fait décidément rien comme les autres, chez FCA.
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Un mois plus tôt, Kuniskis avait annoncé qu’Alfa Romeo allait lancer deux utilitaires sport et une flopée de modèles hybrides d’ici 2022. Les passionnés ont alors surtout noté que le constructeur turinois allait offrir aussi un coupé GTV de 600 chevaux à rouage intégral. Mieux encore, une nouvelle 8C avec coque en fibre de carbone et moteur central qui devrait atteindre 100 km/h en moins de trois secondes, grâce à un moteur électrique pour ses roues avant et plus de 700 chevaux en puissance combinée.
Noir c’est le nouveau chrome
Voilà pour les nouvelles excitantes chez Alfa Romeo, parce que la gamme n’a essentiellement droit qu’à des retouches mineures, surtout esthétiques, pour 2019. Les utilitaires sport Stelvio et berlines Giulia, qui partagent l’excellente architecture Giorgio, sont par exemple offerts en version Nero Edizione (nero = noir) avec une calandre, des coques de rétroviseurs, des contours de glaces latérales, des embouts d’échappement et des roues d’alliage d’un noir luisant.
Cochez une autre option et la grille de calandre, les coques des rétroviseurs et les moulures de bas de caisse passent à la fibre de carbone, sur les Giulia Ti Sport ou Quadrifoglio. Cette dernière a également droit à des étriers de frein anodisés qui sont de série sur la version homonyme du Stelvio et optionnels sur les autres. Tous les VUS de la famille sont maintenant compatibles, de série, avec les populaires intégrations Apple CarPlay et Android Auto.
Bravo pour les versions Ti Sport à moteur 2,0 litres turbo des Giulia et Stelvio qui reçoivent des sièges avant à réglage électrique sur huit points, dont l’angle du coussin et de l’assise. Toutes les Giulia sont livrables aussi avec des sièges arrière chauffants.
La pionnière persiste
Pour ce qui est de la 4C, la pure sportive à moteur central et coque en fibre de carbone, elle n’est désormais disponible qu’en version Spider, vaguement décapotable. Le régulateur de vitesse, les sonars et la caméra de marche arrière sont maintenant de série. La suspension sport, les coques de rétroviseurs en carbone et le volant à jante en microfibres qui composaient les options Circuit sont dorénavant des options individuelles.
Vu que les Alfa n’affichent aucun changement mécanique et que je les ai déjà toutes essayées, je me suis lancé sur le circuit au volant de la seule que je n’avais pas conduite sur piste : la Giulia Quadrifoglio, ironiquement. Même avec les 505 chevaux et le gros couple de son V6 biturbo de 2,9 litres, cette propulsion est une joie à conduire, même en pleine averse sur un circuit truffé de flaques d’eau. Grâce à des masses parfaitement équilibrées, une direction incisive et des suspensions finement réglées. Gros plaisir et pas assez de tours.
Souhaitons, enfin, qu’Alfa Romeo consacre autant d’efforts, d’inspiration et de talent à rendre ses créations aussi fiables que belles et performantes.