Land Rover Discovery Sport 2018 : quiproquo monarchique
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Le Discovery Sport et son grand frère Discovery font bande à part dans la famille Land Rover qui se répartit désormais en trois clans. En haut de la hiérarchie, on retrouve la dynastie des Range Rover qui rime avec luxe et performance. Quant au modèle Defender, sa lignée s'est éteinte il y a trois ans. Toutefois, pour souligner les 70 ans de Land Rover, le Defender a repris du service brièvement l'an dernier sous les traits de la version emblématique Works V8 dont le tirage a été limité à 150 exemplaires.
Ce baroudeur pur et dur qui rivalise avec le Mercedes-Benz Classe G pourrait dévoiler une descendance élargie en 2020, laquelle comptera vraisemblablement un pick-up dans ses rangs. Quant à la caste des Discovery constituée du modèle Discovery Sport et du modèle Discovery (en remplacement du LR4), les caractéristiques de ces deux frères d'armes se situent à mi-chemin entre le lustre des Range Rover et les capacités utilitaires du Defender.
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De tous les modèles Land Rover, le Discovery Sport est le plus abordable, mais aussi le plus populaire mondialement (et au Québec) avec plus de 350 000 unités vendues depuis son introduction en 2015. Digne successeur du défunt LR2, le Discovery Sport adopte des dimensions plus imposantes que le Range Rover Evoque. Au jeu des comparaisons, son format se compare aux Audi Q5, BMW X3, Mercedes-Benz GLC et Volvo XC60.
5 ou 7 places
Même s'il est légèrement plus court que ces rivaux, le Discovery Sport est le seul véhicule de sa catégorie à proposer en option une troisième rangée de sièges. Plus symbolique qu'autre chose, ces deux sièges d'appoint visent essentiellement à transporter de jeunes enfants du point A au point B. Lorsque les deux strapontins sont relevés, l'espace du coffre est réduit à 258 litres (l'équivalent à celui d'une Fiat 500), ce qui est juste assez grand pour corder des sacs d'épicerie en rang d'oignons.
Cela dit, les passagers de la deuxième rangée profitent d'un excellent confort car les sièges sont coulissants tandis que les dossiers sont inclinables. Pour transporter des skis, un escabeau ou de longs objets, les dossiers rabattables de la deuxième rangée sont divisés 40-20-40. Quant au plancher du coffre, il est complètement plat quand les sièges arrière sont entièrement escamotés.
À condition d’aimer le style baraqué des Land Rover, le look du Discovery Sport ne déçoit pas en reprenant le code vestimentaire de la marque. À tel point que les non-initiés peuvent le confondre avec le grand Discovery, le Range Rover Sport ou le Range Rover Velar qui sont vendus beaucoup plus cher. Étonnamment, la présentation intérieure adopte un look vieillot qui contraste avec les lignes épurées de la carrosserie. Heureusement que la belle apparence des sièges matelassés et de la molette de la boîte de vitesses implantée dans la console centrale sauve la mise! Pour égayer l'habitacle, mieux vaut opter pour des sièges de couleur pâle, et ce, même s'ils s'avèrent plus salissants qu'un cuir noir traditionnel.
Quant à la configuration de l'instrumentation, des boutons de la ventilation et du système audio, de l'écran tactile et du volant, ces pièces semblent désuètes et provenir – cela dit, sans méchanceté – des anciennes usines de Ford qui a été propriétaire de Land Rover jusqu'en 2008. En contrepartie, la compréhension des commandes s'apprivoise au premier contact comparativement à celles du Range Rover Velar qui exigent presque un cours d'initiation 101 pour assimiler toutes les fonctions.
Un vrai baroudeur
Pour se déplacer, le Discovery Sport retient les services d'un quatre cylindres turbo Ingenium de 2,0 litres qui délivre, au choix, une puissance de 237 ou 286 chevaux. Ce moteur qui niche également sous le capot du Range Rover Evoque est arrimé à une boîte automatique à neuf rapports et à un rouage intégral avec programmation « Terrain Response » qui maximise l'adhérence des quatre roues motrices en fonction du sol (normal, gazon/gravier/neige et boue/ornières/sable). Parmi les technologies d'aide à la conduite hors route, on retrouve un contrôle de descente en pente et un régulateur de vitesse tout-terrain.
Pour s'aventurer en terrain accidenté, le Discovery Sport se démarque nettement de la concurrence avec son système Terrain Response, sa garde au sol de 21,1 cm (8,3 po) permettant de traverser un cours d'eau d'une profondeur de 60 cm (23,6 po) et ses porte-à-faux courts qui offrent les meilleurs angles d'approche et de sortie de la catégorie.
Sur l'autoroute et les routes en zigzag, ce baroudeur britannique n'adopte pas une tenue de route aussi affûtée qu'un VUS allemand. Cela dit, la suspension a tendance à sautiller lorsque la chaussée est légèrement raboteuse ou striée. Toutefois, les éléments suspenseurs forgés pour la conduite hors route filtrent admirablement bien les gros nids-de-poule urbains.