Mercedes-Benz Classe C 2018: Famille nombreuse et personnalités multiples
Cette Classe C très complète permet autant de s’initier à Mercedes-Benz, avec les C 300, qu’à se gâter avec les versions de performance AMG.
La Classe E est peut-être la mieux vendue chez Mercedes-Benz par le vaste monde, mais c’est la Classe C qui est son meilleur vendeur chez nous, et de très loin. Une famille de compactes de luxe très complète, sur une solide lancée depuis la refonte particulièrement réussie qui nous a offert la quatrième génération actuelle, il y a trois ans. Le doyen des constructeurs y ramène d’ailleurs, cette année, une familiale, pour que la fête se poursuive.
C’est lorsqu’on fouille à travers le catalogue complet des modèles, des options, des couleurs, des finitions et des présentations disponibles pour la Classe C qu’on réalise à quel point la somme des variations possibles est hallucinante. Et les prix vont du simple au double, de la version la plus modeste de la berline C 300 au Cabriolet C 63 S, doté de toutes les options disponibles et imaginables, à l’autre extrême de cette échelle.
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Des chiffres ? La note passe carrément de 44 000 $ pour la première à 93 600 $ pour la seconde, aux tarifs de 2017. C’est vous dire l’écart, les nuances, les possibilités. Dans le premier cas, l’attrait et le prestige de la marque et de l’étoile à trois pointes sont indiscutables et, pour bien des gens, cette berline est tout simplement irrésistible. Mercedes-Benz a d’ailleurs réussi à rendre ses voitures étonnamment concurrentielles, au fil des années.
L’ADN de Mercedes-Benz
La plus modeste des C 300 ne peut évidemment rivaliser avec ses sœurs plus cossues pour la richesse de sa finition, son équipement ou ses performances. Elle profite toutefois des qualités de la Classe C actuelle, construite sur la plate-forme « modulaire » MRA. Son habitacle est plus spacieux et son comportement équilibré, à la faveur de ses nouveaux trains roulants et de la centaine de kilos qu’elle a perdus, grâce à l’aluminium et l’acier à haute résistance employés en abondance pour sa structure.
On trouve également la C 300 raisonnablement performante, une fois résigné au manque de charme et à la sonorité plutôt banale de son quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres et 241 chevaux. Un type de moteur dont on finit par apprécier le couple à tout régime, tout comme la belle vivacité. Surtout lorsque ces atouts sont aussi bien servis que dans la C 300, avec sa boîte automatique à neuf rapports précise, douce et rapide. Il y a en outre le rouage intégral 4MATIC de série, efficace et linéaire, tant sur la neige que sur la glace.
Les prodiges d’AMG
Si l’on veut goûter toute la quintessence de la Classe C, pour la performance, le comportement et les plaisirs qui en découlent, il faut lorgner du côté des versions AMG. D’abord, la berline C 63 S, qui remportait le match des sportives du Guide de l’auto 2016 devant cinq rivales aguerries. Solide sur le circuit et réjouissante sur la route, elle avait bien sûr ravi les essayeurs par la puissance et la sonorité fabuleuse de son V8 biturbo de 4,0 litres et 503 chevaux, mais également par la finition remarquable, le confort et l’ergonomie de conduite sans reproche de son habitacle. C’est AMG à son meilleur, ce qui n’est pas peu dire, actuellement. Pensez Formule 1, par exemple.
Le coupé AMG C 63 S en remet une couche avec une partie avant plus expressive, une calandre plus découpée et des prises d’air plus grandes. Ses ailes et son capot sont également plus sculptés. Il a franchement la gueule d’une voiture de la série DTM et c’est assurément aussi une belle bête mécanique, polyvalente et raffinée. Surtout avec les différents modes de conduite qui permettent d’explorer ses différentes personnalités, grâce aux multiples réglages électroniques. La boîte de vitesses automatique à sept rapports est encore trop lente, par contre. En particulier pour rétrograder. Même en mode Sport+, avec les manettes.
À vrai dire, les AMG C 43 4MATIC sont sans doute les plus intéressantes pour qui souhaite rouler à longueur d’année au Québec en profitant, sans restriction, de tous leurs attraits. Leur rouage intégral est évidemment l’élément-clé de cette affirmation, pour la longue période hivernale. Leur conduite est cependant tout aussi inspirante par une chaude journée de juillet, avec les 362 chevaux et le couple de 384 lb-pi de leur V6 biturbo de 3,0 litres, maintenant jumelé à la boîte automatique à neuf rapports. Une question d’équilibre et de fine mise au point. Une gracieuseté des ingénieurs de la division AMG, encore une fois.
La familiale C 300 4MATIC, svelte, spacieuse et pratique à souhait, vient compléter à nouveau ce portrait d’une famille de compactes de luxe germanique qui est, ma foi, très complète. Pas étonnant que les ventes suivent. Quant aux versions plus écolos, elles se laissent encore désirer chez nous alors que nos voisins américains ont eu accès à la C 350e hybride rechargeable.
Feu vert
- Belles silhouettes (C 63 et C 63 S)
- Performances et comportement relevés (C 63 et C 63 S)
- Moteur V8 biturbo fantastique (C 63 et C 63 S)
- Présentation et finition superbes (C 43 et C 63)
- Rouage intégral 4MATIC efficace
Feu rouge
- Mode arrêt-redémarrage lent et brusque (C 63 S)
- Visibilité arrière limitée (Cabriolet, Coupé)
- Boîte de vitesses parfois lente et saccadée (C 63 et C 63 S)
- Roulement bruyant sur mauvais revêtement (C 63 S)
- Freinage sec en amorce (C 63 S)