BMW Série 3 2018: Toujours une référence
Même si des concurrents la suivent de près, l’excellente Série 3 garde une longueur d’avance et demeure une référence.
Je me souviens de l’époque où les amis de la famille ne juraient que par leurs BMW. Après avoir roulé en MG et en Triumph, ils étaient passés aux 325e, i et is des années 1980. Ensuite, ils ont gradué vers les Séries 3 E36, et 5 E34. Des années après, ces médecins, dentistes et dirigeants d’entreprise se sont tournés vers Audi et Mercedes-Benz, peut-être parce qu’en vieillissant, ils recherchaient un véhicule plus huppé.
Les Audi et Mercedes étaient des véhicules plus luxueux, et qui misaient moins sur le plaisir de la conduite. BMW a compris le message et elle a adapté ses modèles. De voitures misant essentiellement sur l’agrément de conduite, les béhèmes sont devenues des voitures de luxe avec de bonnes aptitudes routières. Résultat? Une hausse des ventes, un succès sans précédent, de nombreux nouveaux modèles et des voitures mieux construites, plus sécuritaires et plus rapides que jamais. Au fil des 20 dernières années, la Série 3 a gagné en popularité, mais la concurrence a également gagné en férocité.
Aujourd’hui, l’offre est plus abondante et plus pertinente que jamais pour ceux qui recherchent une alternative à la Série 3. Cela dit, ces BMW ont eu droit à un bon facelift en 2015 et ils demeurent en tête des ventes du constructeur arborant l’hélice bleue et blanche. À mon avis, la Série 3 a perdu son titre de l’automobile compacte de luxe la plus emballante à conduire aux mains de la nouvelle Alfa Romeo Giulia, mais elle reste une excellente voiture. D’ailleurs, avec la vaste gamme d’options et de groupes motopropulseurs, vous pouvez concocter une machine qui répondra exactement à vos goûts.
Plusieurs déclinaisons
Selon moi, la nouvelle 330i xDrive d’entrée de gamme à rouage intégral représente la configuration la plus intéressante de la Série 3. Elle est propulsée par un quatre cylindres de 2,0 litres révisé et plus puissant, relié à une boîte automatique à huit rapports. Grâce à son couple maximal généreux et disponible à très bas régime, la 330i est à la fois rapide et frugale. Ce moteur ne manque jamais de souffle et la livrée de puissance est réellement satisfaisante. Il permet d’accélérer de 0 à 100 km/h en moins de six secondes.
La 328d est l’un des rares modèles à motorisation diesel disponibles dans ce segment de marché. En y allant mollo avec le pied droit, on peut obtenir une économie de carburant non négligeable, de 10 à 20% inférieure à celle de la 330i. La 330e détonne dans la famille, car j’estime que les hybrides rechargeables constituent une façon trompeuse de se déculpabiliser, surtout avec une autonomie de moins de 25 km en mode tout électrique et un poids supplémentaire de 200 lb (90 kg) à cause des batteries.
La M3, mis à part la 340i, est le dernier membre de la Série 3 avec un six cylindres en ligne sous le capot, et l'on peut le jumeler avec une boîte manuelle à six rapports. C’est une voiture très rapide, capable de faire la barbe à bien des modèles soi-disant sportifs.
Un des grands atouts de la Série 3, c’est que peu importe la configuration choisie, la conduite sera pratiquement toujours la même. La stabilité et la réactivité font partie intégrante de ce modèle, et c’est surtout le moteur qui différencie les déclinaisons. La direction, les freins et tous les organes mécaniques sont conçus pour améliorer le pilotage.
Quant à la M3, elle fait partie d’une classe à part avec sa puissance extrême et son look à couper le souffle. Est-ce que j’achèterais une M3 plutôt qu’une 340i? Non. Plutôt qu’une Mercedes-AMG C 63 ? J’y pense encore...
Une habile combinaison
Toutes les versions de la Série 3 offrent une tenue de route impressionnante tout en étant confortables. On retrouve également cette impression de contrôle à l’intérieur de l’habitacle. Toutes les déclinaisons sont munies d’un volant qui tombe bien en main, la position de conduite est excellente et les sièges procurent un bon soutien. Le tableau de bord a pris un peu d’âge par rapport à celui des séries 5 ou 7, mais il vieillit tout de même avec élégance et il demeure très fonctionnel. L’équipement disponible, le confort et la connectivité sont de haut niveau.
La Série 3 est une mesure étalon et elle le sera probablement toujours. Le modèle 2018 affiche une allure clairement reconnaissable et il est vraiment beau. Bravo aussi à BMW de continuer à offrir la magnifique familiale, baptisée Touring. Si je peux me permettre, j’aimerais demander à nos lecteurs de l’acheter en grand nombre, car je pense éventuellement me procurer un modèle d’occasion et je voudrais avoir le plus de choix possible...
Feu vert
- Agréable à piloter
- Choix de groupes motopropulseurs
- Look très réussi
- Consommation d’essence raisonnable
Feu rouge
- Places arrière serrées
- M3 : suspension inutilement ferme
- L’habitacle a pris de l’âge
- Prix quelquefois corsés