Lexus LS 2018: Cinquième édition d’une perfectionniste
Lexus explore des territoires nouveaux avec ces grandes berlines de luxe LS à moteur turbo ou groupe hybride. Qui osera parier contre?
Aucune voiture n’a eu autant d’impact sur le monde du luxe automobile que la première berline Lexus LS, lancée il y a vingt-huit ans. Sous une silhouette résolument conservatrice, elle offrait une qualité de fabrication, un raffinement et une fiabilité sans précédent. Et son V8 exceptionnel renvoya aussitôt les ingénieurs allemands à leurs calculatrices et ordinateurs. Lexus a les mêmes ambitions pour l’étonnante cinquième génération de sa grande LS qui abandonne le classique V8 pour des V6. La quête de la perfection n’exclut pas l’audace.
Les nouvelles berlines LS sont construites sur l’architecture « mondiale » GA-L, destinée aux véhicules de luxe, qu’elles partagent avec le coupé LC 500, sa plate-forme la plus rigide, d’affirmer Lexus. Plus longues et plus basses que leurs devancières, leur empattement est même supérieur de 35 mm à celui des LS allongées précédentes. Elles seraient malgré tout allégées de plus de 90 kg grâce à une utilisation systématique de l’aluminium et de l’acier à résistance ultra-haute pour la structure et la carrosserie.
L’immense calandre en sablier des LS aurait demandé des mois de travail et elles sont les premières Lexus à glaces latérales affleurantes. Les F Sport se démarquent par des moulures différentes, des écussons sur les ailes, des roues en alliage de 20 pouces exclusives et leur propre calandre, comme toujours.
Salon zen opulent sur quatre roues
L’habitacle regorge évidemment des matériaux les plus fins et riches, assemblés avec le soin exemplaire qu’on connaît. Le dessin en vagues du tableau de bord étonne, avec ses stries métalliques qui ondoient sur toute sa largeur. Commandes et contrôles sont un amalgame parfois intrigant de boutons, touches, leviers et cylindres. Permettez-nous de douter du pavé tactile placé devant le sélecteur de rapports trapu sur la console, jusqu’à preuve concrète de son efficacité.
En plus d’un écran de navigation de 12,3 pouces, on peut ajouter un affichage « tête haute » en couleur de 24 pouces, rien de moins. Les F Sport ont droit à un indicateur de vitesse numérique et à un compte-tours niché dans un cadran qui coulisse. Elles proposent aussi un sélecteur et un pédalier en aluminium.
L’habitacle promet d’être encore plus silencieux que jadis grâce à un système de contrôle du bruit qui annule les fréquences indésirables en émettant des sons contraires par les haut-parleurs. On oublie évidemment le silence avec la chaîne audio Mark Levinson optionnelle et sa pléthore de haut-parleurs intégrés au plafond.
Deux groupes propulseurs complets
Comme chez les constructeurs allemands, les appellations de ces nouvelles berlines n’ont plus de lien avec la cylindrée de leurs moteurs. La LS 500 est ainsi animée par un nouveau V6 à course longue de 3,5 litres, qui produit 415 chevaux et un couple de 442 lb-pi grâce à une paire de turbos inspirés, semble-t-il, de ce qu’on utilise en F1. Ce moteur est jumelé à une nouvelle boîte de vitesses automatique à dix rapports d’abord vue sur le coupé LC 500. Son convertisseur de couple se verrouille instantanément, sauf au démarrage, pour des changements de rapports aussi rapides qu’une boîte à double embrayage, selon Lexus. On promet un sprint 0-100 aux alentours de 4,5 secondes pour le modèle à propulsion. Parce que toutes les nouvelles LS seront également offertes avec rouage intégral.
La LS 500h à groupe propulseur hybride combine un V6 atmosphérique à cycle Atkinson de 3,5 litres, une paire de moteurs électriques et une batterie lithium-ion compacte et légère. Une boîte à variation continue de type planétaire travaille de concert avec une automatique à quatre rapports pour livrer une puissance totale maximale de 354 chevaux sur quatre paliers, exploitant pleinement le V6 à tout moment. En mode manuel, l’effet est identique à celui d’une boîte à dix rapports. La LS 500h à version propulsion toucherait 100 km/h en 5,0 secondes et quelques dixièmes.
Les LS disposent d’une suspension à bras multiples avec rotules doubles pour soigner la géométrie et la précision de la direction. Ses composantes sont presque entièrement en aluminium, pour réduire le poids non suspendu. La tenue de route profitera également de barres antiroulis actives et du système LDH à roues arrière directrices. Les F Sport disposent de roues de 20 pouces et de pneus plus larges, mais également de freins plus grands, coiffés d’étriers à six pistons, à l’avant, et à quatre, à l’arrière.
Un système de « gestion intégrée de la dynamique » s’assure enfin que direction, freins, groupe propulseur et suspension travaillent en parfaite harmonie. On n’attend certes rien de moins des grandes berlines LS.
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