Infiniti QX50 2018: Un cadeau du ciel
Le QX50 sera le premier Infiniti à recevoir le quatre cylindres 2,0 litres turbo à compression variable (VC-T). Ce moteur développe 268 chevaux.
Quel moment de bonheur que celui où l’on retrouve un peu de monnaie à un endroit inattendu! Quelle joie à la lecture d’une communication du ministère du Revenu nous avisant qu’il nous doit quelques centaines de dollars! Quel bel avenir se dessine lorsque l’on reçoit un courriel d’un prince du Burundi qui nous lègue 15 millions de dollars! Euh… oubliez cet exemple!
C’est sans doute ce sentiment de bonheur intense qu’ont vécu les concessionnaires Infiniti en janvier dernier quand ils ont appris la venue d’un QX50 renouvelé. Ce VUS compact de luxe est arrivé sur le marché en 2009 et s’appelait alors EX35. En 2013, son V6 de 3,5 litres (d’où le 35 dans son appellation) est passé à 3,7 litres, faisant du EX35 un EX37. L’année suivante, Infiniti remaniait le nom de chacun de ses modèles, foutant la pagaille dans le cerveau de l’auteur de ce texte, et l’EX37 est devenu le QX50. En 2016, après huit longues années, Infiniti lui apportait finalement davantage que des modifications de détail. La carrosserie était modernisée — tout en demeurant très fidèle au style des années précédentes — et le châssis était allongé, question d’améliorer l’espace intérieur.
Au fil de ces années, les qualités intrinsèques du QX50 n’ont jamais été altérées. Sauf que la concurrence est d’une incroyable méchanceté et qu’elle saute sur tout produit qui n’est pas parfaitement moderne, et l’engloutit en moins de deux. Le QX50 n’avait plus les armes ni les charmes pour se battre contre les véhicules beaucoup plus modernes que sont les Jaguar F-PACE, Audi Q5, Acura RDX, ou BMW X3.
Le ciel se dégage!
Le vent devrait bientôt tourner puisqu’Infiniti a dévoilé, au Salon de Detroit 2017, le QX50 Concept, une évolution du concept QX Sport Inspiration vu quelques mois plus tôt au Salon de Beijing. Le QX50 Concept arbore les lignes des récents véhicules de la marque de prestige de Nissan, lignes tendues… et tentantes!
L’habitacle montre un tableau de bord contemporain, fonctionnel et épuré, presque entièrement digital et doté de trois écrans; un entre les jauges et face au conducteur et deux autres au centre. L’espace pour la tête et les jambes ne semble pas problématique, du moins à l’avant. Toutefois, attendons le modèle de production, qui sera assemblé à l’usine d’Aguascalientes au Mexique, avant de nous prononcer définitivement!
Au moment d’écrire ces lignes, fin juin 2017, Infiniti n’a dévoilé pratiquement aucun détail technique. En fouillant un peu, on apprend que le prochain QX50 sera construit sur une plate-forme Mercedes-Benz. Les deux marques collaborent déjà puisque l’Infiniti QX30 est, en fait, un Mercedes-Benz GLA. La plate-forme du GLC nous semble la plus probable pour y asseoir un QX50.
Le QX50 sera le premier véhicule Infiniti à recevoir le moteur à compression variable (VC-T) développé par Nissan. Ce quatre cylindres 2,0 litres turbocompressé développe 268 chevaux et devrait, selon Nissan, permettre des économies de carburant de l’ordre de 20 à 30% par rapport à un V6 équivalent. La technologie VC-T permet de faire varier la hauteur de la course des pistons et ainsi modifier le taux de compression de 8:1 à 14:1 pour obtenir plus de performances à certains moments, et plus d’économie à d’autres. Nissan a déjà annoncé que le VC-T pourrait bien être marié à une technologie hybride ou être adapté à un moteur V6. Infiniti n’a pas mentionné quelle boîte de vitesses sera utilisée dans le QX50, mais on sait que le rouage sera intégral.
Tout ça c’est bien beau, mais…
Au moment où le Guide 2018 est publié, c’est encore le bon vieux QX50 qui est sur le marché. Bien qu’il soit déclassé par la concurrence, il s’agit d’un excellent véhicule, jouissant d’une bonne fiabilité. Son V6 de 3,7 litres a du souffle et la boîte automatique qui y est boulonnée s’avère à la hauteur. Sur la route, le comportement dynamique du QX50 demeure l’un de ses principaux attraits. Son rouage intégral priorise les roues arrière, ce qui met l’accent sur son côté sportif. Au besoin, jusqu’à 50% du couple peut être transmis aux roues avant.
S’il y a un endroit où l’actuel QX50 montre son âge, c’est dans l’habitacle. L’écran central, entre autres, est très petit en comparaison avec les normes de 2018. Cependant, on ne peut prendre la finition ou la qualité des matériaux en défaut. La version allongée apparue il y a deux ans a octroyé un peu plus d’espace pour les occupants, répondant ainsi à l’une des plus sévères critiques adressées au QX50.
Le QX50 2018 sera dévoilé bientôt, sans doute au Salon de Francfort 2017, et le modèle de production devrait débarquer chez les concessionnaires peu de temps après.
Feu vert
- Style moderne et raffiné (2018)
- Finition impressionnante (2017)
- Moteur puissant (2017)
- Faible consommation anticipée (2018)
Feu rouge
- Style dépassé (2017)
- Visibilité arrière problématique (2017)
- Dégagement pour la tête réduit (2017)
- Coffre limité (2017)