Fiat 500L 2018: Un fauteuil pour deux
À l'instar de MINI, il y a de la place pour Fiat, car une classe d'automobilistes raffole des véhicules qui sortent des sentiers battus.
En 2012, les Fiat 500 et 500c ont connu un début de carrière fulgurant. Depuis, la gamme du constructeur italien s'est agrandie et comprend désormais trois autres modèles : la 500L, le 500X et la 124 Spider. Toutefois, au train où vont les choses, on peut se demander si l'offre est assez étoffée pour que Fiat rentabilise ses opérations en Amérique du Nord.
En effet, les ventes ont essuyé une baisse importante depuis deux ans. Fiat espérait que la commercialisation du 500X et de la 124 Spider sauverait la mise. Or, les résultats se font toujours attendre. Normal. Le 500X est arrivé tardivement dans le segment des VUS sous-compacts, alors que la 124 Spider demeure un cabriolet dont le succès est tributaire de la météo durant la belle saison. Pour sortir de sa torpeur, Fiat aurait avantage à mieux faire connaître ses produits auprès des consommateurs. Qui plus est, l'ajout d'une voiture compacte au sein de sa gamme – pour remplacer la défunte Dodge Dart chez FCA – apporterait de l'eau au moulin. Cela dit, voyons ce que nous réservent les 500X et 500L en 2018.
Bien que la 500L arbore des retouches esthétiques à son faciès et que le décor de l'habitacle ait été remanié, c'est quand même le 500X qui mérite notre attention puisqu'il évolue dans une catégorie en pleine expansion, où se côtoient les Honda HR-V, Mazda CX-3 et Kia Soul. Depuis son lancement, le 500X n'a pas eu la vie facile face à ses rivaux. Pourtant, il ne manque pas d'arguments pour mousser sa candidature. Sa jolie bouille européenne devrait émoustiller les Québécoises et les Québécois qui ont, dans leurs gènes, une attirance naturelle pour les automobiles du vieux continent. Or, la passion tarde à s'installer.
Pour expliquer ce manque d'amour, il faut regarder du côté de son cousin, le Jeep Renegade, avec lequel le 500X partage la plupart de ses éléments mécaniques et qui a pris l'avantage en étant dévoilé quelques mois plus tôt. Ce retard, voulu ou non par les dirigeants de FCA pour avantager le Jeep, a forcément affecté la notoriété du 500X, qui doit maintenant vivre dans l'ombre du Renegade. Une autre explication possible est peut-être la mauvaise presse dont Fiat a été l'objet au cours de la dernière année à propos de son service après-vente. Or, la situation n'est pas catastrophique : il suffit que les dirigeants de Fiat se retroussent les manches pour la corriger.
Un brin plus sportif
Même si la plateforme et les motorisations sont quasi identiques et que les deux frères ennemis sont assemblés à l'usine de Melfi, en Italie, le 500X et le Renegade n'ont pas la même personnalité. Visuellement différent, avec sa carrosserie aux formes arrondies et inspirée de la famille 500, le 500X offre une conduite plus enjouée que le Renegade grâce à une suspension plus ferme et à une direction plus serrée. En revanche, tradition oblige, le Jeep s'avère plus habile que le Fiat, en conduite hors route, lorsqu'il est équipé (en option) de son rouage intégral exclusif baptisé « Active Drive Low ». Quant au rouage intégral de base, les deux mécanismes sont pareils.
Dans les deux modèles, le moteur d'entrée de gamme est un quatre cylindres turbo de 1,4 litre et 160 chevaux, lequel est arrimé à une boîte manuelle à six rapports. Le quatre cylindres de 2,4 litres et 180 chevaux est couplé à une boîte automatique à neuf rapports, seul ce tandem est offert avec le rouage intégral. Somme toute, le 2,4 litres et l’automatique représentent un meilleur choix compte tenu de leur homogénéité.
À l'intérieur, les tableaux de bord respectent le code vestimentaire imposé par les angles de carrosserie. Ainsi, le 500X présente une planche aux coins incurvés alors que celle du Renegade a été dessinée à l'équerre. Les sièges sont confortables et la position de conduite est correcte.
S'il n'est pas aussi sportif qu'un MINI Countryman, le 500X aborde tout de même les virages avec maestria. Les pneus de 18 pouces optionnels améliorent la tenue de route, mais diminuent le confort comparativement à ceux de 17 pouces.
La 500L
Pour relancer les ventes de la 500L, les stylistes ont revu légèrement les parties avant et arrière de la carrosserie. À l'intérieur, l'instrumentation, le volant, la console centrale et l'écran multimédia ont également été retouchés. Côté mécanique, le moteur demeure le quatre cylindres turbo de 1,4 litre qui développe 160 chevaux. Il est couplé à une boîte automatique à six rapports. La transmission intégrale est réservée au 500X.
Au final, la 500L paraît plus jeune qu'avant et pourra en découdre plus aisément avec la MINI Clubman. Certes, la 500L ne propose pas un choix aussi varié de motorisations ni l'acuité de sa rivale germano-britannique en virage. En contrepartie, son habitacle est plus vaste et plus facile d'accès grâce à ses grandes portières. De même, ses tarifs sont plus bas que ceux de la MINI.
Feu vert
- Design extérieur et intérieur
- Conduite amusante
- Bonne visibilité
- Vaste habitacle
- Choix de couleurs
Feu rouge
- Pas de rouage intégral avec 1,4 litre (500X)
- Boîte manuelle imprécise
- Boîte automatique lente
- Pas de banquette 40/20/40
- Fiabilité perfectible