BMW Série 2 2018: Le bonheur sur quatre roues
BMW s’est taillé une solide réputation avec sa gamme M. La M2, plus légère et maniable que la M4, est sans doute la meilleure M jamais réalisée.
Au courant de l’année 2014, BMW a dévoilé la remplaçante de la Série 1, la Série 2. Ce changement de dénomination s’inscrit dans la logique BMW. La nomenclature des coupés et des cabriolets débute maintenant par un chiffre pair et celle des berlines et familiales par des chiffres impairs.
Depuis son arrivée, les ventes de la 2 n’ont cessé de progresser. Malgré tout, on parle d’à peine plus de 2 000 unités au Canada en 2016. Ce qui est quand même beaucoup pour une voiture plus petite qu’une Civic et dont le prix de base est deux fois plus élevé. On a beau dire que bien des gens seraient prêts à payer une fortune juste pour stationner une BMW (ou une Audi, une Ferrari, une Rolls-Royce ou une Pagani, l’orgueil n’a pas de limites…) dans leur entrée, cela n’explique pas le relatif succès de la Série 2. Si elle est populaire, c’est simplement parce qu’elle est l’une des voitures les plus agréables à conduire, surtout dans ses versions huppées.
Pas moins de huit versions constituent la Série 2. Chapeau au gestionnaire de l’inventaire! Ces huit versions sont réparties en deux carrosseries, coupé et cabriolet. À la base, on retrouve le coupé 230i mû par un quatre cylindres 2,0 litres développant 248 chevaux. Une automatique à huit rapports ou une délicieuse manuelle à six rapports relaient la cavalerie aux roues arrière. Cette 230i peut aussi recevoir le rouage intégral xDrive, ce qui en fait une 230i xDrive coupé ou cabriolet. On y perd certes un tantinet au chapitre des performances en raison du poids plus élevé du rouage intégral, mais comme la 230i n’est pas axée sur les hautes performances, il n’y a pas de raison de s’en priver.
C’est pas parce qu’il y a un M que c’est une M…
Suivent les M240i (propulsion) et M240i xDrive (intégral), offertes autant pour le coupé que le cabriolet. Ces versions sont dotées d’office de l’ensemble M Performance qui ajoute des éléments cosmétiques propres aux vraies M ainsi que quelques gâteries dont, entre autres, des pneus plus gros, une suspension adaptive et des freins plus costauds. Attention, malgré ce que pourrait laisser croire l’appellation M Performance, il ne s’agit pas de la M2. Cette dernière se situe dans une catégorie à part. En fait, BMW joue avec la notoriété de ses modèles M pour créer des noms « confusants ».
Toujours est-il que les M240i et M240i xDrive font appel à une mécanique de haut niveau. En effet, le six cylindres en ligne biturbo de 3,0 litres bénéficie de 335 chevaux et d’un couple de 369 livres-pied pour offrir des performances éclatantes. BMW annonce un 0-100 km/h de 4,6 secondes pour le coupé M240i (4,8 pour le M240i xDrive). Le conducteur a, sous la main, les mêmes boîtes de vitesses que dans la 230i.
Grâce à une plate-forme d’une rigidité exemplaire, ces M240i et M240i xDrive sont de véritables machines à plaisir. La tenue de route s’avère sans reproche et il est possible de s’amuser un peu (beaucoup même) puisque les roues motrices sont situées à l’arrière. Je sais, le xDrive est un rouage intégral, mais son mode Sport est calibré de façon à envoyer davantage de couple à l’arrière. En passant, sur nos routes dégradées, le mode Confort est à conseiller.
Ça, c’est une M!
Impressionnés? Attendez de mettre la main sur une M2, offerte en coupé seulement. Pas une Série 2 dotée d’éléments M. Non, la vraie M, celle dont le six en ligne de 3,0 litres biturbo développe 365 chevaux. À peine 30 de plus que la M240i, me direz-vous. Cependant, tout dans cette M2 est pensé pour une utilisation sportive. La direction est d’une extraordinaire précision et la boîte automatique à double embrayage à sept rapports (livrable) ne peut être prise en défaut, même dans les conditions très difficiles imposées par un usage sur piste. Parlant de piste, il est possible de désactiver tous les systèmes de sécurité. À ce moment, il faudra être rapide pour contre-braquer puisque l’arrière devient léger à la limite et peut décrocher brutalement. Autrement dit, à ne pas mettre entre toutes les mains. Sur la route, la dureté de la suspension et la tonalité de l’échappement à vitesse de croisière pourraient en déranger certains. Pour ceux-ci, la M240i est tout indiquée!
Pour le reste, et ça s’adresse à toute la gamme, on a affaire à une voiture compacte dont les sièges avant sont confortables, quoique trouver une bonne position de conduite puisse être difficile pour certains. Les sièges arrière sont moins accueillants. Et encore faut-il pouvoir s’y rendre… Il y a peu d’espaces de rangement et la visibilité tout le tour n’est pas optimale, spécialement dans le cabriolet lorsque le toit est relevé.
Pour rouler en Série 2, il faut être prêt à faire quelques sacrifices. Mais cette Série 2 en vaut la peine, surtout la M2, sans doute la M la plus pure que BMW ait conçue depuis plusieurs années.
Feu vert
- Mécaniques au point
- Classique assuré (M2)
- Tenue de route de haut niveau (230i et M240i)
- Tenue de route de très haut niveau (M2)
Feu rouge
- Habitacle restreint
- Performances de la 230i un peu en retrait
- Coûts d’entretien élevés
- Roulement très dur (M2)
- Peu d’espaces de rangement