Audi A6 2018: Le pied levé
La berline A6 prend de l’âge, mais elle le cache bien avec un style toujours au goût du jour et une finition d’habitacle impeccable.
Avec les récentes refontes de ses modèles plus abordables, y compris les A4, A5 et Q5, le constructeur allemand Audi semble avoir négligé ses berlines A6 et A8. Dans le cas de la première, elle prend unsérieux recul à l’égard de ses rivales fraîchement redessinées, dont la Mercedes-Benz Classe E, la BMW Série 5 et la Volvo S90.
Ce ralentissement concerne surtout les motorisations électrifiées et les technologies de conduite avancée. Au moins, les ventes semblent se maintenir, même si elles sont loin de celles de ses adversaires allemandes. Malgré son âge, la présentation soignée de la A6 sauve la mise d’ici à ce qu’une nouvelle génération voie le jour.
Une gamme simple
Trois moteurs sont disponibles dans la A6, y compris celui du bolide S6, un V8 biturbo de 4,0 litres, qui produit 450 chevaux et un couple de 406 livres-pied. Grâce à sa boîte automatique à sept rapports avec double embrayage et à son rouage intégral quattro, la S6 boucle le 0-100 km/h en aussi peu que 4,6 secondes. Je sais, les nouvelles Mercedes-AMG E 63 S et BMW M5 déversent plus de 600 chevaux au pavé, mais rendu là, c’est plus une question de vantardise que de performance pure...
La plupart des acheteurs se tourneront plutôt vers la A6, plus sage. Les versions de base disposent d’un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres qui développe 252 chevaux, alors qu’on peut également opter pour un V6 suralimenté de 3,0 litres. En 2018, ce moteur produit 340 chevaux dans toutes les déclinaisons, en hausse de sept étalons.
Dans les deux cas, une boîte automatique à huit rapports est incluse, tout comme le système quattro. Il est à noter que ce dernier offre une répartition 40/60 avant/arrière en conduite normale, mais qui peut varier de 70/30 à 15/85 selon le coefficient d’adhérence. La A6 s’avère donc une voiture efficace pour affronter les hivers canadiens.
Comme tout produit Audi, le comportement routier de la A6 est solide. Un système de modes de conduite figure de série, alors qu’une suspension sport est incluse avec l’ensemble Sport S line. Bien que la carrosserie n’ait pas changé depuis quelques années, on a révisé la gamme de roues proposées, variant entre 19 et 21 pouces, selon la déclinaison.
Design et finition impeccables
Chez Audi, on se plaît à offrir des habitacles dotés d’un style à la fois élégant et contemporain. Les riches plastiques composant le tableau de bord se marient avec justesse aux insertions argentées. Le tout est ensuite rehaussé de garnitures en aluminium reluisant ou brossé, en carbone ou encore, en bois de bouleau, de noyer, de chêne ou d’eucalyptus. On a le choix entre plusieurs coloris de sièges, dont le noir, le brun et le blanc. Des sièges multicontours à 14 réglages électriques sont offerts en option, tout comme des sièges sport S lorsque l’on choisit la S6 ou bien l’ensemble Competition sur l’A6 3.0 TFSI.
Le système multimédia MMI comprend une molette multifonctions entourée de boutons principaux ainsi qu’une zone tactile permettant de dessiner des chiffres et des lettres du bout du doigt. Le bouton de volume, situé sur la console centrale, est facilement accessible. De plus, l’intégration Apple CarPlay et Android Auto est désormais disponible, tout comme la recharge sans fil de téléphones.
Au rayon des options, on retrouve la climatisation à quatre zones, des sièges avant ventilés, une fonction de massage et un système de vision nocturne, amélioré pour 2018. De surcroît, les mélomanes pourront profiter des chaînes audio Bose à 14 haut-parleurs et Bang & Olufsen à 15 enceintes. Néanmoins, la A6 traîne de la patte en ce qui a trait à la technologie. Les Classe E et S90 peuvent être équipées du système de conduite semi-autonome, ce qui n’est pas encore le cas avec cette Audi Et alors que la concurrence propose de grands écrans multimédias, celui de la A6 se limite à une taille de 8,0 pouces, cependant, il se range dans le tableau de bord lorsqu’on l’éteint, une belle touche de sophistication.
La berline A6 est loin d’être une voiture vétuste, mais le progrès avance tellement rapidement dans ce segment de marché qu’on ne peut lever le pied pendant plus de deux ans sans se faire dépasser technologiquement. C'est ce qui arrive en ce moment à cette belle Audi. Si l’on ne peut se payer une rutilante S6, la A6 3.0 TFSI semble alors être le choix logique.
Feu vert
- Puissance et performances (S6)
- Finition intérieure soignée
- Coffre immense
- Chaînes audio sublimes
- Prix concurrentiels
Feu rouge
- Moins de technologies que ses concurrentes
- Petit écran multimédia
- Fini les motorisations diesel
- Modèle vieillissant
- Pas de version RS 6 pour le Canada