Fiat 124 Spider 2018: Le pouvoir de l’attraction
Les ventes des autres modèles Fiat sont à la hausse depuis l’arrivée de la 124 Spider. Est-ce une coïncidence ou une influence?
Les ventes de véhicules Fiat au Canada étaient en chute libre en 2016, mais en 2017, les choses se sont replacées un peu. La petite 500 à hayon a retrouvé le sourire, et même le VUS sous-compact 500X se vend de plus en plus. Est-ce le résultat de promotions alléchantes, ou la présence de la magnifique 124 Spider sur le plancher de vente qui attire les consommateurs? Probablement les deux.
Parce que le petit roadster de Fiat, introduit l’an dernier, fait indéniablement tourner les têtes. On a réussi à transposer le style de la 124 Spider originale, commercialisée des années 60 jusqu’au milieu des années 80, tout en lui conférant une allure dynamique et moderne.
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Concevoir un modèle à si faible diffusion nécessite tout de même un investissement colossal, et c’est pourquoi Fiat Chrysler Automobiles a travaillé en collaboration avec Mazda afin de partager les coûts. La 124 Spider est construite sur la même plate-forme que la MX-5, et reprend certains composants comme le pare-brise, le toit souple sans assistance électrique et l’habitacle. Toutefois, les deux voitures sont bien différentes.
La mécanique italienne
Alors que la MX-5 dispose d’un moteur atmosphérique de 155 chevaux, Fiat a préféré y installer son propre moteur, question de conserver un peu de caractère de la marque italienne. Son quatre cylindres turbo de 1,4 litre développe 160 chevaux dans toutes les versions, sauf la 124 Spider Abarth qui bénéficie de quatre étalons additionnels. Au choix, une boîte manuelle à six rapports, fournie par Mazda, ou une automatique à six rapports, que l’on retrouve dans d’autres produits Fiat.
Avec un poids légèrement plus élevé, mais profitant d’un couple supérieur, les différences de performances en ligne droite entre la 124 Spider et la MX-5 sont négligeables, bien que la Fiat ait un peu plus de punch lors des reprises. Même chose au chapitre de la consommation de carburant, l’écart étant très minime. D’ailleurs, nous avons obtenu une moyenne de 7,4 l/100 km lors de l’essai d’une Spider munie de la boîte manuelle, ce qui est fort appréciable.
Mazda et Fiat ont opté pour des réglages différents de leurs suspensions, et c’est là que se trouve une distinction importante. La MX-5 propose une tenue de route plus ferme et d’un équilibre parfait, alors que la 124 Spider marque des points du côté du confort de roulement. Si votre cœur balance entre les deux modèles, sachez que la Fiat sera la plus agréable au quotidien, en conduite normale. Excluons ici la version Abarth, raffermie et plus bruyante.
L’habitacle japonais
En montant à bord de la 124 Spider, on remarque immédiatement l’habitacle signé par les stylistes de Mazda. En revanche, ceux qui n’ont pas mis les pieds dans un véhicule récent de la marque japonaise risquent de ne pas s’en rendre compte, puisque les designs de Mazda affichent un cachet européen.
On a donc doit à une disposition ergonomique des commandes et à une application tout juste suffisante de garnitures chromées. Le système multimédia convivial de Mazda y figure également, avec sa molette multifonctions logée sur la console centrale. Dommage que le système Uconnect de FCA n’y figure pas, puisque c’est l’un des mieux conçus de l’industrie, mais bon, outre son système de navigation compliqué, l’interface de Mazda n’est pas mauvaise non plus.
En revanche, l’habitacle est petit et les espaces de rangement sont rares et peu commodes. Les porte-gobelets sont amovibles, et l’on peut les fixer soit sur la partie arrière de la console près des coudes des occupants, soit sur le côté de celle-ci, près du genou du passager. Autrement dit, on va certainement finir par accrocher notre café chaud et faire des dégâts…
Si le budget le permet, il est préférable d’éviter la version de base de la 124 Spider, qui n’inclut pas le système multimédia avec écran de sept pouces, connectivité Bluetooth et caméra de recul, bien qu’ils soient disponibles en option. Les sièges chauffants, eux, sont réservés à l’Abarth..
Si c’est un roadster qui vous enchante, une vraie voiture biplace qui affiche un vrai plaisir de conduite, la Fiat est très intéressante et relativement abordable. La Volkswagen Beetle décapotable et la MINI Cabriolet sont plus accessibles et proposent de la place pour quatre, alors que les Audi A3 et BMW Série 2 sont plus performantes et plus spacieuses, mais coûtent plusieurs milliers de dollars de plus. Difficile de choisir entre la 124 Spider et la MX-5, bien que les acheteurs plus âgés risquent de préférer la Fiat pour son roulement un peu plus confortable.
Feu vert
- Séduisante à souhait
- Habitacle chic
- Bon comportement routier
- Performances appréciables
- Toit facile à abaisser et à remonter
Feu rouge
- Peu d’espaces de rangement
- Version de base dépouillée
- Porte-gobelets inutiles
- Habitacle étriqué
- Sièges peu ajustables