Chevrolet Impala 2018: Le fruit de l’expérience
L’Impala est bien meilleure que sa devancière. Toutefois, elle fait partie de la catégorie des grandes berlines, de moins en moins populaire.
Jusqu’à sa refonte complète en 2014, l’Impala n’était que la caricature de ce qu’elle avait déjà été. Autrefois la référence dans la catégorie des grandes berlines américaines, elle a été victime des comptables qui dictaient l’orientation des modèles à être commercialisés. Ainsi, Chevrolet conservait les dimensions généreuses d’antan, mais les efforts accordés à l’homogénéité de l’Impala, à la qualité d’assemblage et des matériaux n’étaient pas au rendez-vous. Tant et si bien qu’elle se contentait d’être appréciée des acheteurs de parcs automobiles, tels les flottes de taxi ou différents corps policiers.
Toutefois, les choses ont fortement changé lorsqu’elle a été révisée de fond en comble. L’Impala 2014 avait alors surpris tout le monde de façon très positive. On s’est retrouvé devant une voiture de fabrication sérieuse, faisant appel à des matériaux de qualité, et l’homogénéité qui avait fait sa réputation au cours des années 50 et 60 était de retour. Cela ne signifie pas pour autant que les ventes ont monté en flèche, étant donné que les grandes berlines sont de moins en moins populaires. En outre, plusieurs personnes étaient hésitantes à se tourner vers ce modèle qui avait été plus que décevant pendant des années.
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Le début d’une nouvelle époque
De nos jours, quand on place les divers modèles Chevrolet côte à côte, ils affichent une similitude au chapitre de la présentation. Il faut souligner que cette tendance a été initiée par l’Impala qui conserve toujours cette calandre légèrement étroite surplombant une vaste prise d’air et encadrée par des feux de route rectangulaires et allongés. Il y a bien entendu des divergences entre les versions, mais l’ensemble du design a été préservé. Certains peuvent discuter de ce style, mais force est d’admettre que c’est quand même élégant et moderne.
L’habitacle est tout aussi raffiné que l’extérieur, et la qualité de l’assemblage et des matériaux est au niveau de tout ce que la concurrence peut offrir. En plus, les sièges avant sont confortables, mais ne fournissent pas tellement de support latéral, ce qui n’est pas très grave car la majorité des acheteurs d’Impala n’ont assurément pas l’intention de s’adonner à une conduite sportive. Quant aux places arrière, compte tenu des dimensions généreuses de l’Impala, leur habitabilité est sans reproche et l’on se croit assis sur un divan et non pas dans une auto. Par ailleurs, comme c’est le cas de plusieurs voitures au design moderne, la visibilité arrière est problématique. Heureusement, la caméra de recul est de série.
Mentionnons que le niveau d’équipement de base a été nettement amélioré cette année afin de rendre l’Impala plus concurrentielle. Cette stratégie est utilisée lorsqu’un constructeur prévoit une refonte sérieuse d’un modèle dans les mois à venir. Un équipement plus riche incite les gens à agir maintenant au lieu d’attendre la relève.
Douceur et silence
Dans un premier temps, un moteur quatre cylindres de 2,5 litres et 197 chevaux équipe la version de base. Il est associé à une boîte automatique à six rapports. Il ne faut pas s’inquiéter de la faible cylindrée, puisque la puissance est adéquate même pour une voiture pesant plus de 1 700 kilos. Par contre, ce quatre cylindres est relativement bruyant et peine à la tâche lorsque la voiture est chargée de cinq personnes et leurs bagages.
Le moteur le plus populaire est le V6 3,6 litres produisant 305 chevaux. Comme le quatre cylindres, il est associé à une boîte automatique à six rapports qui accomplit un excellent travail avec des passages de rapport presque imperceptibles.
Si vous désirez vous balader dans une bagnole au silence de roulement impressionnant, et munie d’une suspension qui absorbe trous et bosses sans coup férir, l’Impala pourrait bien vous plaire. Malgré la souplesse de la suspension, le roulis en virage est bien contrôlé et la tenue de route est surprenante compte tenu de la configuration générale. Par contre, le feedback de la direction laisse fortement à désirer. Il faut cependant préciser que pour certains, une direction engourdie est synonyme de luxe et de raffinement. À chacun ses critères.
Somme toute, l’Impala actuelle est bien née et bien réalisée. Trop imposante et pas assez agile pour vous qui appréciez toutefois son confort et son style? Il y a la Malibu!
Il y a fort à parier que l’Impala changera au cours des prochains mois. Il s’agira sans doute d’une refonte partielle, ce qui pourrait bien lui apporter un comportement routier un peu plus dynamique sans altérer son proverbial confort. Quoiqu’il en soit, l’Impala est là pour rester.
Feu vert
- Habitabilité garantie
- Boîte automatique efficace
- Tenue de route adéquate
- Finition sérieuse
- Moteurs bien adaptés
Feu rouge
- Direction engourdie
- Dimensions encombrantes
- Faible visibilité arrière
- Modèle en sursis
- Absence de rouage intégral