Land Rover Discovery 2018: Métamorphose magnifique
Le nouveau Discovery est plus spacieux, élégant, léger, moderne, luxueux et raffiné. S’il peut seulement être plus fiable...
Ce nouveau Discovery lance une cinquième génération pour la série la plus populaire de Land Rover, avec plus de 1,2 million de copies vendues depuis vingt-huit ans. Il prend le relais du LR4 au profil tout en arêtes. Plus grand, il est pourtant plus léger et surtout plus élégant, moderne et raffiné. De quoi se mesurer enfin aux meilleurs utilitaires sport de luxe du moment. En croisant les doigts concernant la fiabilité...
Le nouveau Discovery est plus long de 141 mm, plus haut de 108 mm et plus large que le LR4 de 43 mm, sur un empattement allongé de 38 mm. Il semble pourtant plus petit et svelte, avec une silhouette profilée qui évoque (sans jeu de mots) le Range Rover Sport, construit sur la même plate-forme. Les aérodynamiciens ont ramené le coefficient de traînée d’un médiocre 0,40 à un excellent 0,33 tout en réduisant le bruit et en empêchant la poussière de coller aux surfaces vitrées. Tout vrai, essais à l’appui!
Il faut souligner que le Discovery pèse 480 kg (plus d’une demi-tonne impériale!) de moins que son devancier, grâce à une nouvelle carrosserie autoporteuse faite à 85% d’aluminium, dont 43% sont recyclés. Les bienfaits, en termes d’agilité, de solidité, de sécurité et de performance sont multiples.
Première classe
La présentation, la finition et la qualité des matériaux employés dans l’habitacle marquent un progrès remarquable par rapport à la cabine austère du LR4. Cuir souple, boiseries discrètes, pièces d’aluminium et surfaces noires laquées, tout a maintenant l’aspect et la texture du luxe véritable.
L’écran tactile de 10,2 pouces, au centre du tableau de bord, est une nette amélioration. L’affichage « tête haute » multicolore est splendide et l’ergonomie des commandes et contrôles très correcte. On peut s’offrir jusqu’à quinze prises à 12 volts ou de type USB, sans compter les prises HDMI pour la chaîne multimédia optionnelle, pour les places arrière.
Les sièges avant sont bien taillés et confortables pendant des heures. Ils peuvent être chauffés ou rafraîchis et le volant se réchauffe aussi. La deuxième rangée est accueillante et un homme de 1,93 m (6’4’’) peut vraiment prendre place sur la troisième banquette, optionnelle et escamotable. L’ingénieur-chef nous l’a prouvé.
On peut replier les deuxième et troisième banquettes individuellement ou simultanément, à l’aide de touches ou d’une application mobile. Les appuie-tête arrière bloquent la vue, mais on peut les replier en appuyant sur une touche à l’écran central. Un grand hayon a remplacé le hayon en deux parties du LR4. Juste derrière, un panneau retient les objets dans le coffre quand il est dressé à la verticale. Replié vers l’extérieur et appuyé sur le pare-chocs, il peut soutenir 300 kg. Parfait pour un pique-nique. Toutes ces commandes sont électriques.
Choix de moteurs et de rouages
Le Discovery partage deux moteurs de 3,0 litres avec les Range Rover et Range Rover Sport. Le V6 à essence surcompressé de 340 chevaux est discret, souple et musclé, mais il manque de caractère. Le V6 turbodiesel produit 258 chevaux, mais surtout 443 lb-pi de couple à 1 750 tr/min. Assez pour boucler le 0-100 km/h en 8,1 secondes, seulement une de plus que le premier, tout en consommant un tiers de moins en carburant. Les deux moteurs peuvent tracter jusqu’à 3 500 kg avec l'équipement approprié, et sont jumelés à une excellente boîte automatique ZF à huit rapports.
Un rouage intégral avec différentiel central de type Torsen est de série et un rouage à quatre roues motrices avec deux plages de démultiplication est en option, tout comme le système ATPC qui permet une conduite tout-terrain quasi automatique avec différentiel arrière verrouillable. Une molette permet de choisir entre cinq modes de conduite qui adaptent les systèmes aux conditions : Normal, Glissant, Boue et ornières, Sable ou Roc.
La suspension pneumatique optionnelle augmente la garde au sol maximale de 220 à 283 mm, abaisse la carrosserie de 13 mm à plus de 105 km/h pour réduire la consommation ou de 60 mm à l’arrêt pour faciliter l’accès ou l’arrimage d’une remorque.
Ce Discovery adore le tout-terrain, mais affiche un aplomb et une stabilité sans faille sur le bitume. Le roulis est raisonnable en virage, les transitions fluides et la suspension bien amortie. Ces commentaires s’appliquent aux deux versions, mais je confesse volontiers ma préférence pour le Td6 à moteur diesel, pour l’ensemble de son œuvre.
Les qualités techniques, le confort, le luxe et le comportement sont donc au rendez-vous. Il ne reste plus au nouveau Discovery qu’à démontrer sa fiabilité pour mériter sa place parmi les meilleurs. Ce qui est, nul doute, son plus grand défi.
Feu vert
- Habitacle spacieux, pratique et luxueux
- Comportement routier stable et sûr
- Sièges avant ultraconfortables
- Exceptionnel en conduite tout-terrain
Feu rouge
- Feux rouges
- Performances modestes pour la catégorie
- Moteur V6 à essence peu inspirant
- Suspension talonne en détente et roule sec parfois
- Fiabilité à démontrer