Rolls-Royce Wraith 2018: L’opulence sur quatre roues
Conduire une voiture qui semble flotter comme sur un nuage, dans un silence presque irréel, fait de la conduite d’une Rolls-Royce une expérience hors du commun.
Rien n’est impossible. Lorsqu’un richissime client a voulu créer une Ghost avec une peinture unique n’incorporant rien de moins que des diamants, la célèbre marque anglaise s’est mise au travail pour concevoir la Ghost Elegance. Une équipe de spécialistes a pris près de deux mois pour mettre au point la peinture Diamond Stardust composée, entre autres, de mille diamants broyés en poudre et ajoutés à une peinture. Cette dernière a été appliquée sur la partie supérieure de la carrosserie pour ensuite être recouverte d’une laque, afin de la rendre lisse au toucher. Bienvenue dans l’univers de tous les excès, là où la personnalisation ne connaît pas de limites.
J’ai pu admirer l’effet frappant de la Ghost Elegance au Salon de l’Auto de Genève, mais je ne l’ai pas conduite. J’ai pu toutefois me rabattre sur l’essai d’une Wraith conventionnelle, dont le prix était tout de même de 462 000 dollars. Le trio composé des Ghost, Wraith et Dawn partage la même plate-forme et le même V12 biturbo de 6,6 litres qui développe 563 chevaux sous le capot de la berline Ghost et du cabriolet Dawn, 603 dans la Ghost Black Badge, mais 624 chevaux dans le cas du coupé Wraith, dont le caractère est plus typé.
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Un gabarit hors normes
Ce coupé à quatre places, qui fait dix-sept pieds en longueur et qui pèse plus de deux tonnes et demie, ne ressemble à aucune autre voiture sur la route. Sa silhouette inédite est le résultat d’une démarche qui conjugue le style typique de la marque, la calandre massive surplombée de la fameuse Spirit of Ecstasy, et un toit fuyant vers l’arrière qui évoque la sportivité. Comme sur tous les autres modèles de la marque, les insignes au centre des roues conservent toujours la position permettant de voir les lettres « RR » bien à la verticale lorsque le véhicule est en mouvement et à l’arrêt.
Les très longues portières sont à ouverture inversée, et l'on remarque que la Wraith est aussi attentionnée que les autres Rolls-Royce en s’apercevant que deux parapluies sont dissimulés dans les ailes avant en cas de besoin. Une fois monté à bord, il suffit d’appuyer sur un bouton, localisé à la base du pilier du pare-brise, pour commander la fermeture automatique des portières, hors d’atteinte pour le conducteur et le passager avant. Notre modèle d’essai était équipé en option d’un pavillon de toit constellé de mille diodes électroluminescentes imitant un ciel étoilé la nuit. Une belle touche.
La présentation de la planche de bord évoque un métissage entre le classique et le moderne. Ainsi, les commandes de chauffage/climatisation, particulières à la marque anglaise, sont composées de gros boutons rotatifs et l’ajustement de la température se fait avec quatre molettes. La concession à la modernité prend la forme d’une version du système de télématique iDrive de BMW, dont le graphisme a été adapté au style de la marque anglaise.
Un V12 biturbo signé BMW
En accélération franche, le V12 biturbo signé BMW livre une force d’accélération aussi linéaire que continue. Ce n’est qu’en consultant l’indicateur de vitesse qu’on s’aperçoit que l’on dépasse largement les limites permises, puisqu’un calme souverain règne à bord. Malgré son gabarit hors normes et son poids de près de deux tonnes et demie métriques, la Wraith atteint la barre des 100 km/h aussi rapidement qu’une Porsche Boxster, ce qui est absolument remarquable. La consommation de carburant l’est nettement moins, puisque la moyenne est de 17 litres aux 100 kilomètres, soit une consommation supérieure à celle d’un très gros VUS.
Au volant de la Wraith, on constate l’efficacité de la boîte automatique à huit rapports qui est en lien avec le système de navigation de la voiture et qui tient compte de la topographie de la route sur laquelle on circule. À l’approche d’une enfilade de virages, la boîte de vitesses rétrograde automatiquement pour préparer la voiture à réaccélérer sur la prochaine ligne droite. Le confort est exceptionnel grâce à la suspension pneumatique, qui nous donne l’impression de flotter littéralement sur un nuage, et le silence de roulement est absolument remarquable.
La berline Ghost, le coupé Wraith et le cabriolet Dawn sont des voitures qui confèrent une exclusivité indéniable à l’acheteur puisque le concessionnaire montréalais de la marque ne vend que vingt-sept Rolls-Royce par année, tous modèles confondus. Conduire une telle voiture, dans un silence presque irréel, en fait une expérience hors du commun. Pour répondre à la demande de clients plus jeunes et branchés, la marque anglaise a aussi créé les variantes Black Badge au look sinistre, lesquelles sont animées par une version plus performante du V12 biturbo. C’est aussi la première fois que la Spirit of Ecstasy s’habille en noir sur une Rolls. Lord Vader, votre voiture est avancée…
Feu vert
- Personnalisation extrême
- Groupe motopropulseur performant
- Confort souverain
- Exclusivité assurée
Feu rouge
- Prix stratosphérique
- Consommation très élevée
- Poids très élevé
- Gabarit imposant