Subaru Outback 2018: L’amoureuse du plein air
L’Outback est un pseudo-VUS pour ceux qui n’aiment pas les VUS.
De toute son histoire, une des meilleures idées de Subaru aura été celle de créer l’Outback. Au milieu des années 90, sans VUS dans sa gamme et voyant une tendance s’amorcer, le constructeur a pris une chance en concoctant un pseudo-utilitaire basé sur la Legacy familiale, avec une suspension relevée et une allure plus aventurière.
Son succès fut instantané, au point où Subaru a jugé bon d’en faire un modèle à part entière en retirant son écusson Legacy, même si les deux véhicules partagent bon nombre de composants mécaniques et esthétiques. Subaru a même décidé d’abandonner la Legacy familiale chez nous, laissant toute la place à l’Outback.
- À lire aussi: Pour une location, serais-je mieux avec la Subaru Outback 2018 ou 2019?
- À lire aussi: Ford Edge 2019: continuité lucrative
Le choix des anti-VUS
Ceux qui n’aiment pas le gabarit des véhicules utilitaires, mais qui apprécient leur apparence plus robuste, seront servis en grande partie par l’Outback. D’abord, son volume de chargement est vaste, même avec les dossiers arrière relevés. En rabattant ceux-ci, on obtient une capacité de 2 075 litres, soit plus que dans la plupart des VUS compacts, mais moins que dans les VUS intermédiaires à cinq passagers, comme le Ford Edge et le Nissan Murano.
De surcroît, on peut fixer de gros objets sur le toit, comme des vélos, grâce aux très pratiques longerons de toit avec barres transversales dépliables. Ou encore, il est possible de tirer une remorque d’un poids maximal de 1 224 kilogrammes (2 700 livres), peu importe le choix de moteur.
Puisqu’on en parle, un quatre cylindres à plat de 2,5 litres figure comme motorisation de base dans l’Outback. Il produit 175 chevaux, une somme suffisante au quotidien, et qui permet une consommation raisonnable, malgré la présence du rouage intégral à prise constante. La boîte automatique à variation continue est désormais de série, puisque la manuelle à six rapports a été rayée du catalogue pour 2018. Cette dernière intéressait trop peu d’acheteurs pour justifier son existence, et de toute façon, la consommation du moteur, lorsque jumelé à celle-ci, était beaucoup plus élevée.
Ceux qui envisagent de s’acheter une Outback au lieu d’un VUS intermédiaire risqueront de préférer la puissance du six cylindres à plat de 3,6 litres. Avec ses 256 chevaux, ce dernier rend le véhicule beaucoup plus vif, bien que la consommation grimpe nécessairement d’environ deux litres aux 100 km comparativement au quatre cylindres. Par sa conception, ce n’est pas le six cylindres le plus raffiné du marché.
Confort et technologie
Pour 2018, Subaru a apporté quelques changements à la mécanique de l’Outback, question de rehausser le raffinement de sa conduite et le silence de roulement. Les amortisseurs, la direction, les freins et la courroie de la boîte automatique ont tous été revus, alors que les rétroviseurs sont plus aérodynamiques et les vitres latérales à l’avant sont mieux insonorisées.
L’habitacle de l’Outback propose beaucoup d’espace, autant à l’avant qu’à l’arrière. Un garnissage des sièges en tissu figure de série tandis que le cuir perforé est optionnel. Chaque version de l’Outback bénéficie de sièges avant chauffants, et les versions plus huppées disposent également de sièges arrière et d’un volant chauffants. Cette année, on retrouve aussi des coutures au tableau de bord et sur les panneaux de porte pour une apparence plus chic. Et chapeau à Subaru d’avoir pensé à installer une zone dégivrante sur le pare-brise pour éviter le gel des essuie-glaces l’hiver; elle est offerte sur toutes les versions, sauf sur celle de base.
Et puisque la sécurité est un aspect important pour Subaru, le système EyeSight est toujours offert en option. Il comprend le régulateur de vitesse adaptatif, le freinage autonome d’urgence ainsi que l’avertissement et la prévention de sortie de voie. Une caméra de recul est maintenant proposée de série.
L’Outback se trouve dans une position très favorable. Avec sa gamme de déclinaisons, ses dimensions et sa fourchette de prix, elle peut se mesurer à la fois aux VUS compacts et intermédiaires. Elle peut aussi se frotter aux autres familiales hautes sur pattes comme la Volkswagen Golf Alltrack, la Audi A4 allroad et la Volvo V60 Cross Country. Finalement, ce n’est pas surprenant que l’Outback soit si populaire au Québec.
Elle n’est toutefois pas parfaite. Sa capacité de remorquage est moins élevée que celle d’un vrai VUS, les versions les plus intéressantes sont les plus dispendieuses, et le choix du moteur de 3,6 litres – qui semble mieux adapté à la vocation de l’Outback - signifie une consommation plus importante. Quand même, pour les anti-VUS, il s’agit d’un véhicule intéressant, moins encombrant et tout aussi à la mode.
Feu vert
- Capacités hors route relevées
- Espace de chargement intéressant
- Finition intérieure en progrès
- Consommation raisonnable (2,5 litres)
- Bon choix de déclinaisons
Feu rouge
- Agrément de conduite ordinaire
- Prix élevé des versions supérieures
- Capacité de remorquage décevante
- Disparition de la boîte manuelle
- Moteurs rugueux