BMW Série 6 2018: Une sportive en pantoufles
La BMW de série 6 est beaucoup plus une voiture de grand tourisme, qu’une véritable auto sport.
La BMW de Série 6 n’est pas celle qui génère le plus grand volume de ventes chez le constructeur bavarois, mais depuis sa réintroduction en 2004 en tant que modèle 2005, elle apporte un peu d’exotisme à la gamme. La génération actuelle est avec nous depuis 2012 et une légère refonte esthétique a été effectuée il y a deux ans, histoire de rester dans le coup. La voiture devrait forcément passer au bistouri dans les prochaines années, alors si vous cherchez la nouveauté à tout prix, il vaudrait mieux patienter.
Pour vous situer, la Série 6 utilise la même plate-forme que la Série 5, et se présente sous les traits d’un coupé et d’un cabriolet deux portes. Pour brouiller les cartes, BMW la commercialise aussi en berline quatre portes, cette dernière se distinguant par une ligne de toit très plongeante, d’où son style de coupé quatre portes. On l’appelle la Gran Coupé et elle s’attaque à des véhicules tels l’Audi A7 et la Mercedes-Benz CLS. Et il ne faudrait pas oublier la Gran Turismo, une version hatchback qui reprend le thème visuel de la Gran Coupé, mais avec infiniment moins de sex-appeal. Par contre, grâce à sa partie arrière relevée, son coffre est plus logeable. Elle remplace la Série 5 GT des années passées et sera offerte en variante 640i xDrive seulement.
La marque allemande a révisé récemment le design de sa Série 6, notamment la grille avant et les phares, afin de le rapprocher de celui des récentes nouveautés. Du reste, la voiture a l’air plus sophistiquée et moins dynamique que les autres modèles BMW, comme une auto sport en pantoufles. On la trouve moins éclatante, surtout que l’équipe chargée des couleurs de la carrosserie a éliminé de la palette tout ce qui est un peu plus osé. Dommage.
À bord, l’habitacle est vieillot et trahit l’âge de la voiture. On est loin des nouveautés présentées par BMW ou de celles de la concurrence. Le tout demeure fonctionnel avec une instrumentation bien orientée vers le conducteur. Contrairement aux places avant qui sont d’un grand confort, celles d’en arrière du coupé et du cabriolet serviront principalement à transporter des objets. Ou — sur de longues distances — à punir les gens que vous détestez!
Quatre configurations, quatre moteurs et un prix dans les six chiffres
Une fois que vous aurez tranché entre le cabriolet, le coupé, la Gran Turismo ou la Gran Coupé, il vous ne vous restera qu’à choisir la mécanique. Les Gran Coupé et Gran Turismo 640i xDrive sont les seules à pouvoir être équipées du six cylindres en ligne turbocompressé de 3,0 litres qui développe 320 chevaux (335 pour la Gran Turismo) et un couple de 332 lb-pi.
Les plus populaires sont certainement les 650i xDrive : moteur V8 à double turbo de 4,4 litres déployant 445 chevaux. Certes, on apprécie la puissance supérieure de cette mécanique, et surtout sa riche sonorité, mais on ne peut passer sous silence son couple de 479 lb-pi libéré dès 2 000 tr/min. Impressionnant!
Ce moteur, jumelé à une excellente boîte automatique à huit rapports, offre une mécanique fort bien adaptée, même si l’économie de carburant n’est pas nécessairement au rendez-vous. Ce moteur représente davantage ce que l’on attend d’une voiture de grand tourisme, car il ne faut pas se leurrer, c’est exactement ce qu’est la Série 6. Sur la route, on a droit à un comportement carrément axé sur le confort et non sur les performances extrêmes. C’est parfait si vous désirez parcourir de longues distances dans un coupé stylisé et confortable, ça l’est moins si vous cherchez un bolide de piste... Ce comportement ne vient pas tant de la direction — assez communicative — que de la suspension qui manque de fermeté, tout comme le châssis qui manque de rigidité en conduite plus agressive.
M pour "Moi j’ai un budget plus important"
Si vous cherchez une exclusivité, c’est la M6 qu’il faut viser. Elle arbore un design extraverti avec un bas de caisse plus agressif et des prises d’air élargies. Juste ses jantes spécifiques suffisent à nous faire tomber sous son charme, mais son véritable attrait s’avère son V8 biturbo de 4,4 litres qui libère 560 chevaux pour un couple de 500 lb-pi. Cette fois, pas de rouage intégral, toute la puissance est réservée au train arrière qui, grâce à un bon système de contrôle électronique du patinage, vous aidera à bien maîtriser le bolide.
Vous aimeriez posséder l’ultime M6 et vous targuer d’avoir 600 chevaux sous le capot? Pas de problème, demandez à votre représentant de cocher l’ensemble Compétition lors de votre commande. Vous aurez droit à une pression supérieure du turbo, une calibration de la direction et de l’accélération plus agressive et un petit boni : des jantes de 20 pouces sur lesquelles sont montés des pneus de haute performance.
Feu vert
- Voiture confortable
- Lignes sophistiquées
- Bonne puissance des moteurs
- Livrée M6 exclusive
Feu rouge
- Places arrière symboliques (sauf Gran Coupé et Gran Turismo)
- Beaucoup d’équipements en option
- Visibilité arrière difficile
- Habitacle qui commence à dater