Dodge Challenger 2018: : Pour l’amour de l’automobile
Vous cherchez à vous faire plaisir? Il vous faut une Dodge Challenger. Une SRT 392 manuelle à six rapports. Vous allez nous remercier.
La division américaine de Fiat Chrysler Automobiles est bien davantage menée par la passion que par la logique. Si vous avez des doutes, feuilletez les pages de ce Guide consacrées à la Charger, au Durango ainsi qu'au Jeep Grand Cherokee et remarquez le nombre de variantes de performance. Depuis toujours, le mot « performance » fait partie du langage automobile. À ce sujet, la dernière décennie appartient en grande partie à FCA. Et quand passion et émotions sont jumelées, nous ne pouvons nous empêcher de rêver à la Dodge Challenger.
Ce gros coupé bénéficie du design intemporel du muscle car qu’il était dans les années 70, ce qui ne laisse personne indifférent. Mieux, la gamme de prix est large et il y a une Challenger pour pratiquement toutes les bourses. Et le niveau de plaisir est directement proportionnel au prix demandé!
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Le meilleur du vieux et du nouveau
Toutefois, peu importe le prix, la Challenger demeure la voiture moderne la plus fidèle à ses racines. Contrairement aux Mustang et Camaro, qui continuent à être peaufinées au nom de l’aérodynamisme, la Challenger, elle, ignore ces tendances au nom de la nostalgie.
Cette raison suffit pour faire chavirer le cœur de votre humble serviteur. Passer une semaine au volant d’une Challenger me propulse dans un monde qui me semble meilleur. La combinaison de la carrosserie, inspirée de la fameuse Challenger du début des années 1970, et de l’habitacle néo-moderne, me transperce l’esprit comme une flèche de Cupidon.
La vieille âme de la Challenger ne limite surtout pas le niveau de technologie offert. De série, on retrouve le système multimédia Uconnect doté d’un écran tactile de cinq pouces. Dès la première série d’options, un écran de 8,4 pouces, avec navigation, devient accessible et en vaut la peine.
De la pédale? En v’là!
L’ajout du rouage intégral à la version GT scelle le débat au sujet du caractère exclusivement estival de ce gros coupé. Le V6 de 3,6 litres procure des performances tout au plus intéressantes et il est associé à une efficace boîte automatique à huit rapports. Malheureusement, on ne peut le jumeler à la boîte manuelle à six rapports comme c’est le cas avec les différents V8.
Le fameux V8 HEMI de 5,7 litres commence le bal de la puissance du bon pied avec ses 375 chevaux. Ceux qui mentionnent que plusieurs V6 turbocompressés sont plus puissants n’auront ni compris la Challenger, ni eu la chance d’entendre le son de ce V8 quand il démarre par un temps frais.Par la suite, on passe aux choses sérieuses avec le HEMI SRT de 6,4 litres, où le 392 met l’eau à la bouche des vrais enthousiastes. Ce dernier représente le summum de l’héritage d’un siècle de production de moteurs V8 américains. Il produit non seulement 485 chevaux sans trop d’efforts, mais en plus, entre de bonnes mains (pas les miennes), il peut consommer aussi peu que 10 litres aux 100 km lorsqu’associé à l’automatique.
Cependant, une consommation retenue n’est pas le but de la Challenger. Ce muscle car pur et dur a été conçu pour faire beaucoup de bruit… et de traces. La boîte manuelle se prête à merveille à ce jeu.
Et les Hellcat et Demon alors? Ce sont des machines à imprimer des contraventions, donc si un séjour en prison vous intéresse, soyez les bienvenus. La Hellcat peut à peine être conduite « normalement », mais la Demon, avec sa monstrueuse écurie de 840 chevaux, démontre à quel point FCA aime montrer de quel bois elle se chauffe. De nouveau, Tesla devra tenter de reprendre le flambeau de la voiture de production la plus rapide…
En ce qui a trait à la tenue de route, ces Dodge modernes n’ont rien à envier à la concurrence autre que, possiblement, le poids. Toutes les versions sont de bonnes routières, mais encore une fois, les SRT sont les plus douées. Dotées d’amortisseurs Bilstein et de barres stabilisatrices plus grosses, elles sont en mesure de générer d’importantes forces G, tout en assurant stabilité et confort.
Alors que l’avenir se tourne de plus en plus vers les voitures électriques, hybrides ou à petites cylindrées, la Challenger de FCA demeure porteuse de l’image de l’automobile que nous aimons tant. Nous lui souhaitons longue vie!
Feu vert
- Version GT à rouage intégral
- Belle à croquer
- La SRT 392 chavire les curs
- Places avant confortables
- Hellcat et Demon démentielles
Feu rouge
- Visibilité moyenne
- Poids et gabarit imposants, mais on s’en fout, non?
- Hellcat et Demon démentielles
- Consommation élevée