Cadillac XT5 2018: Encore du chemin à faire
Il y a plusieurs éléments du XT5 qui ne font pas vraiment « voiture de luxe », comme son moteur V6 atmosphérique de 3,6 litres.
Lancé l’an dernier, le VUS de luxe XT5 prend le relais du SRX avec une double mission, soit celle de retenir la clientèle fidèle de Cadillac et d’attirer de nouveaux acheteurs. Élaboré sur une nouvelle plate-forme, partagée avec le GMC Acadia, le XT5 vise à bonifier l’habitabilité et le confort des occupants grâce à un empattement accru par rapport au SRX. La gamme comprend des versions à simple traction et d’autres à rouage intégral, ce qui permet à Cadillac de jouer sur plusieurs tableaux.
Côté style, le XT5 reprend les codes esthétiques de la marque et on note une certaine filiation avec le SRX, voire même l’Escalade. Toutefois, les blocs optiques en forme de crochet qui ceinturent la très grande calandre permettent au XT5 d’affirmer son identité propre.
Le côté luxe de l’habitacle est assuré par le choix de matériaux de qualité comme le cuir, le suède et la fibre de carbone, et par un design qui fait preuve d’une certaine sobriété. General Motors mise beaucoup sur la connectivité pour ses modèles, et le XT5 table donc lui aussi sur la borne wi-fi OnStar 4G LTE (abonnement en sus) ainsi que sur l’interface Apple CarPlay et Android Auto qui font tous partie de la dotation de série.
Les sièges avant sont confortables et offrent un bon maintien. La banquette arrière est coulissante, inclinable et divisible en sections 40/20/40. Avec la banquette reculée au maximum, le dégagement pour les jambes des passagers est très bon mais, comme l’assise est élevée, le dégagement pour la tête est limité, surtout dans le cas des modèles ayant un toit ouvrant panoramique.
On note aussi que toutes les déclinaisons sont équipés de la caméra de recul dont les images sont affichées sur l’écran du système d’infodivertissement. Dans la version haut de gamme Platine, on obtient également une caméra intégrée au rétroviseur intérieur, transformant ce dernier en écran couleur. Cet écran reproduit l’image captée en grand angle, permettant ainsi une vision élargie vers l’arrière. Il est également possible d’activer cette caméra en roulant vers l’avant.
V6 ou quatre cylindres…
Il y a plusieurs éléments du XT5 qui ne font pas vraiment « voiture de luxe », le premier étant son V6 atmosphérique de 3,6 litres qui développe 310 chevaux et un couple de 271 livres-pied. En quelques mots, ce V6 permet des accélérations et des reprises correctes, mais sans plus. Le XT5 est plus léger que le SRX et son moteur est plus vigoureux, mais on ne sent pas vraiment toute cette puissance à l’œuvre.
De plus, la boîte automatique réagit lentement à la commande des gaz et il faut attendre qu’elle rétrograde de plusieurs rapports avant de sentir une poussée vers l’avant. On retient toutefois que ce moteur est doté d’un système de désactivation des cylindres qui permet de passer de six à quatre cylindres à vitesse de croisière et que les versions à rouage intégral peuvent passer à la simple traction à la pression d’un bouton afin de bonifier la consommation.
L’autre élément qui détonne est le sélecteur de vitesses électronique. Celui-ci exige un mouvement vers l’avant et vers la gauche afin d’enclencher la marche arrière, ce qui demande une période d’adaptation et peut devenir frustrant lorsque l’on tente de manœuvrer rapidement. La structure du XT5 est très rigide, l’insonorisation est bien réussie et le comportement routier est sûr grâce à des suspensions à amortissement en temps réel qui sont paramétrables sur plusieurs modes. Cela étant dit, l’agrément de conduite du XT5 est nettement moins élevé que celui d’un BMW X3 ou d’un Porsche Macan.
En plus du V6 de 3,6 litres, le XT5 est également disponible avec un quatre cylindres turbocompressé de 2,0 litres sur certains marchés, notamment celui de la Chine. Ce moteur développe moins de puissance, mais plus de couple, ce qui permet de dynamiser la conduite. Il est possible qu’il soit aussi proposé en Amérique du Nord, selon l’aveu même de Johan de Nysschen, président et chef de la direction de Cadillac.
Une version V-Sport en vue
Il est également possible que Cadillac propose une version V-Sport du XT5, ce qui permettrait à la marque de se positionner dans le giron des modèles S de Audi ou encore M Performance de BMW. Il ne s’agirait pas d’une version aussi performante ou débridée que les Cadillac ATS-V ou CTS-V, mais qui miserait plutôt sur un look plus typé, dont les liaisons au sol se feraient au moyen de suspensions aux calibrations plus fermes et qui serait possiblement animé par le moteur V6 biturbo de 3,0 litres que l’on retrouve sous le capot de l’actuelle Cadillac CT6. À suivre…
Feu vert
- Direction précise
- Boîte automatique efficace
- Découplage possible du rouage intégral
- Système multimédia efficace
Feu rouge
- Puissance très moyenne
- Sélecteur de vitesses électronique récalcitrant
- Dégagement limité pour la tête à l'arrière
- Rétroviseur écran HD sur modèle Platine seulement