Mercedes-Benz Classe A 2019 : Le luxe accessible
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SPLIT (Croatie) – La nouvelle compacte Mercedes-Benz Classe A 2019 brouille les cartes en s’adressant à des gens qui n’auraient pas nécessairement pensé acheter un véhicule de luxe auparavant. Elle vient ébranler la vision traditionnelle des acheteurs qui ont toujours rêvé de luxe, tout en visant directement les jeunes générations.
Récemment, les véhicules grand public ont monté en grade en offrant des raffinements luxueux à prix abordable. En parallèle, les fabricants de véhicules de luxe se sont mis à proposer des offres comparables, comme Mercedes-Benz avec sa Classe B et son coupé CLA. Malheureusement, dans le cas de ces derniers, de nombreux compromis ont fait en sorte qu’on ne retrouvait pas le niveau de sophistication habituel des modèles de Classe S, E ou C.
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La Classe A veut corriger le tir en proposant une voiture élégante, bien garnie en matière de technologie, dotée d’un habitacle raffiné et capable de livrer de superbes performances. Bien sûr, elle ne se situe pas au niveau des modèles les plus haut de gamme de la firme, mais elle propose une expérience plus proche de ses grandes sœurs que jamais. La Classe A en est à sa quatrième génération l’échelle mondiale, mais c’est la première fois qu’elle est offerte au Canada.
Les déclinaisons de Classe A au pays
Par rapport à nos amis américains, nous aurons la chance de pouvoir choisir entre la version berline et la version à hayon (seule la berline est offerte aux États-Unis) lorsque les Classe A arriveront au pays, en novembre 2018. Du côté du groupe motopropulseur, toutes les déclinaisons seront nommées A 250, équipées d’un quatre cylindres de 2,0 litres à injection directe qui produit 221 chevaux et un couple de 258 lb-pi. Il est relié à une boîte à sept rapports avec double embrayage. La seule autre décision sera de choisir entre le rouage à traction de série ou la transmission intégrale 4MATIC optionnelle avec répartition variable du couple.
Cette voiture affiche des lignes sportives et une silhouette élancée, conçue pour obtenir des performances aérodynamiques idéales. Elle est en tête de sa catégorie avec un coefficient de traînée de 0,25. De plus, les A 250 canadiennes seront livrées de série avec certains éléments de design que l’on ne retrouvera pas sur d’autres marchés, comme des phares à DEL plats avec accents chromés, des motifs à diamant dans l’élégante calandre et des roues de 17 pouces.
Douce, silencieuse et performante
Nous avons eu l’occasion d’essayer uniquement la version à cinq portières dans le cadre de ce premier contact le long des côtes de la Croatie. Le trajet vers Split, Trogir, Primosten et Sibenik nous a permis d’admirer des paysages spectaculaires. Mais nous avons surtout pu profiter d’un excellent terrain d’essai pour découvrir la A 250 grâce à une combinaison d’autoroutes, de conduite urbaine, de sections champêtres, et à de nombreuses routes sinueuses pour relier le tout.
Sur les sections d’autoroute, nous avons enregistré des accélérations 0-100 km/h très proches des 6,2 secondes annoncées par le fabricant. La A 250 accélère de façon confortable et étonnamment douce, avec des changements de rapports très fluides. Cette voiture brille également par le calme et le silence de son habitacle. Les bruits de la route et du vent ont été réduits de quelque 30% par rapport à l’ancien modèle, en bonne partie grâce à une reconfiguration de la forme et de la position des rétroviseurs extérieurs.
On ne peut pas reprocher grand-chose à la Classe A compte tenu qu’il s’agit d’un véhicule d’entrée de gamme. Elle tient la route avec aplomb et répond bien aux plus petits mouvements du volant. Elle offre une bonne adhérence et un bon équilibre avec seulement un peu de roulis, les freins répondent de façon rapide et efficace et ils sont livrés de série avec système de freinage actif.
De plus, la Classe A peut se comporter de façon énergique ou tout en douceur selon le mode de conduite Dynamic Select à quatre niveaux que vous aurez sélectionné. En augmentant la cadence sur l’autoroute, j’ai dû regarder à quelques reprises le tableau de bord large et coloré pour confirmer que je roulais bel et bien au-dessus de la limite de vitesse croate de 130 km/h. L’accélération silencieuse de la Classe A permettait non seulement de se distancer du trafic, mais également d’oublier ses concurrentes de chez Audi et BMW.
On garde le meilleur pour la fin : l’intérieur
Il est rare qu’un véhicule d’entrée de gamme serve de porte d’entrée pour une nouvelle technologie, mais c’est exactement ce qu’a fait Mercedes avec son nouveau système MBUX. En offrant le MBUX d’abord dans la A 250, la firme veut séduire une tranche d’acheteurs plus jeunes et elle souhaite qu’ils représenteront une portion importante des ventes à venir.
Le MBUX est un système multimédia entièrement personnalisable que l’on peut contrôler à partir du pavé tactile, de l’écran tactile, de boutons au volant ou de commandes vocales. Dans ce dernier cas, on active un assistant virtuel du même genre que Siri ou Google Home en disant, pour la version anglaise, « Hey Mercedes ». On peut également choisir parmi 23 autres langues, incluant le français du Canada. La firme allemande est complètement emballée par ce système, mais son fonctionnement peut s’avérer frustrant à l’occasion.
Commençons avec les points positifs. Avec son large écran numérique clair et moderne, le poste de pilotage semble provenir directement d’une Classe E ou S. La paire d’écrans de 7 pouces est livrée de série, mais on peut également opter pour le modèle géant de 10,25 pouces qui impressionnera certainement tous les occupants. Le système de navigation se distingue par l’ajout d’une technologie de réalité augmentée optionnelle qui incorpore une vue avant du virage à droite ou à gauche à venir. On peut également ajouter en option un système d’affichage du nom des rues pour éviter de rater les virages. Mieux encore, le numéro de voirie des immeubles est également indiqué, une fonction que je n’avais jamais vue auparavant. Tout cela est disponible, permettez-moi de le rappeler, dans un véhicule de luxe d’entrée de gamme.
Le seul point négatif, en fait, c’est que l’assistant virtuel peine à comprendre plusieurs questions. Il a fini par actionner le toit ouvrant, réduire l’intensité de la climatisation et activer les sièges chauffants, mais il a parfois fallu répéter les commandes à plusieurs reprises. Dans certains cas, comme la syntonisation d’une station de radio ou l’établissement du chemin vers un point d’intérêt, la commande vocale n’a jamais fonctionné. Avec le temps, le système devrait s’améliorer et le conducteur apprendra à l’utiliser en fonction de ses possibilités et de ses limites. Entre-temps, toutefois, j’ai l’impression que la plupart des utilisateurs se tourneront plutôt vers le pavé tactile ou les contrôles au volant.
Une dernière réflexion
La Mercedes-Benz A 250 2019 est dotée de technologies modernes de série uniques dans ce créneau. Lors de son arrivée sur le marché, elle devrait avoir un impact important sur les résultats financiers de Mercedes, et pousser sa collègue de Classe B hors du marché canadien.
Les prix et les cotes de consommation pour la berline et le modèle à hayon devraient être dévoilés quelque temps avant l’arrivée des modèles chez les concessionnaires, prévue pour novembre 2018.